Un(e) Responsable RSE (Responsabilité Sociale/Sociétale de l’Entreprise) ou Chief Sustainability Officer (CSO) est un acteur clé au sein de l’entreprise. Son domaine n’est autre que l’un des principaux challenges des grandes organisations et un marqueur différentiel sur lequel des millions d’euros sont investis chaque année aussi bien sur le plan stratégique que sur le déploiement et la communication autour des initiatives menées en faveur de la marque employeur. En effet, face aux difficultés de recrutement, les entreprises peuvent se différencier en développant leur engagement sociétal, à l’heure où la quête de sens et l’éco-anxiété touchent de plus en plus de collaborateurs.
La RSE est loin de se limiter à la question environnementale ou économique, les problématiques sociales sont telles que de nombreuses organisations décident de séparer ces piliers pour créer des postes tels que Diversity & Inclusion Manager, Responsable Environnement et Développement durable, etc. Cette thématique peut d’ailleurs représenter un pilier dans la culture d’entreprise. La mise en place d’une politique efficace en la matière pourrait d’ailleurs favoriser l’engagement collaborateur et donner du sens au quotidien professionnel.
Quelle est la mission de l’expert(e) et quel est son rôle dans l’entreprise ? Quelles compétences sont requises pour ce poste, notamment en termes de soft skills ? Quelle expérience faut-il avoir, quelles formations doit-on suivre pour exercer cet emploi ? Enfin, quels sont les enjeux sous-jacents à l’exercice de cet emploi ? myRHline vous dit tout sur ce métier essentiel à la fonction RH.
Le responsable RSE est indispensable pour gérer et piloter l’ensemble des projets qui lui incombent. Il doit être force de proposition et constamment faire preuve d’innovation sur ses actions. Et pour cause, elle/lui qui co-construit avec ses parties prenantes la stratégie RSE du groupe.
Qu’est-ce qu’un Responsable RSE ?
Véritable pilier de l’entreprise, le/la chargé(e) de mission RSE accompagne l’organisation dans la définition d’une véritable politique RSE, le déploiement des initiatives mises en œuvre et le suivi des axes d’amélioration de manière quasi-mathématique.
[…] Répondre aux attentes des parties prenantes (en interne et externe), mettre en place des actions en vue d’accroître la visibilité de l’entreprise avec parfois une stratégie de différenciation […]
Le ou la responsable RESE a non seulement un rôle de conseiller, mais aussi de gestionnaire, d’auditeur et même de management. Ses missions sont diverses et étroitement liées. La/le responsable répond également à un devoir d’information pouvant impacter le climat social, la marque employeur et la QVCT, laquelle devient un critère incontournable en termes de RSE. Au cœur de ce métier, se trouve également un volet réglementaire, une activité de veille. Afin de couvrir les principaux axes RSE, elle/il doit faire appel à sa culture générale et orienter ses actions en accord avec les principes de l’organisation et des urgences.
Face aux enjeux sociaux et environnementaux qui sont à l’œuvre aujourd’hui, le/la Responsable RSE est une excellente ressource pour les organisations.
Le périmètre d’action de cet(te) expert(e) est large. Effectivement, son rôle ne se résume pas seulement à s’adapter aux obligations juridiques qui sont appliquées. Il doit également convaincre le comité de direction d’investir dans le capital humain, de s’engager vis-à-vis des parties prenantes et d’agir en faveur de l’environnement. Pour mener à bien ses missions, le responsable RSE a à sa disposition divers outils : l’Analyse de Cycle de Vie, les enquêtes de satisfaction, le bilan carbone de l’organisation ou les analyses de risque.
Quelles sont les missions du Responsable RSE ?
Le point de départ de toute action RSE réside dans la définition des principaux enjeux sur la base de piliers : économique, social et environnemental. Une fois les thématiques identifiées, s’opère un ensemble de partenariats dans le déploiement des dispositifs essentiels au pilotage des actions. Chaque objectif atteignable et mesurable permettra par la suite d’étudier le ROI des initiatives menées et avancer ou corriger les points de faiblesses. En effet, le RRSE doit aussi construire des reportings et tableaux de bord à l’aide des indicateurs RSE évalués lors de chacune des actions déployées.
En matière de communication et d’audit, la plupart des projets requièrent la participation des collaborateurs, le plus souvent sous forme de comité bénévole. Sont alors menées des initiatives de lobbying afin de convaincre, fédérer et répondre à leurs attentes (sondages, enquêtes de satisfaction et de qualité de vie au travail par exemple). Il existe par ailleurs un devoir d’information non seulement dans un but de valorisation des actions menées mais également de sensibilisation. La/le Responsable RSE se doit d’employer un mode de communication pertinent et innovant dans la transmission des rapports annuels, marketing interne/externe, etc. Ainsi, cette personne influe directement sur la notoriété et la réputation de l’entreprise, envers les candidats et les clients, ou bien en interne envers les salariés. Ce qui représente un moyen d’attirer et de fidéliser les salariés lorsqu’on sait que 72% des collaborateurs en poste envisagent de quitter leur emploi actuel pour un qui aurait davantage de sens (étude CCLD). De plus, en France 4 salariés sur 10 ressentent un décalage entre leurs convictions personnelles et leur quotidien en entreprise (étude Imagreen – Institut Kantar 2022).
[…] Les solutions réalisées dans les grands groupes sont davantage disponibles pour les petites et moyennes entreprises : […] QVT, recyclage des déchets, transparence et engagement d’une direction. […]les grands groupes et collectivités locales mettent […] dans leur AO des parties RSE qui peuvent être de 2 à 15% […]. Ce qui est non négligeable […] cela permet par ailleurs d’accélérer les actions RSE au sein des petites et moyennes entreprises. […] la réglementation est également de plus en plus dure en ce qui concerne les enjeux RSE tels que : la transparence, la protection de l’environnement, la pénibilité au travail…. […]
Pour résumer, les missions du ou de la responsable RSE concernent l’analyse, la définition, le déploiement des actions, la communication et l’audit. Le ou la RRSE instaure des démarches et des stratégies visant à protéger l’environnement, à réduire les émissions de gaz à effet de serre, à améliorer la qualité de vie des salariés, à produire et vendre plus responsable, c’est-à-dire : imaginer des produits et des services plus respectueux de l’environnement et des humains.
Les compétences et qualités requises
Pour devenir responsable RSE, un niveau d’anglais soutenu est généralement demandé. Par ailleurs, il est essentiel d’avoir des connaissances en environnement, développement durable et responsabilité sociale et sociétale des entreprises.
Enfin, le candidat ou la candidate doit être doté de soft skills (compétences comportementales et qualités interpersonnelles) telles que la pédagogie, un esprit de synthèse, une aisance orale ainsi que d’excellentes capacités de persuasion et d’écoute pour fédérer les équipes. Exercer ce métier implique aussi de pouvoir faire montre d’une certaine autonomie, d’une certaine force de proposition, de conviction, mais aussi d’ouverture d’esprit et de curiosité. Le RRSE doit aussi être dans l’idéal un bon communicant, pour démontrer les bénéfices de la RSE au sein de la société.
Vous devez être convaincus des bienfaits de la RSE autant sur la Société que sur le système de création de valeur. Il ne faut pas s’arrêter au scepticisme de certains interlocuteurs dans l’entreprise, et tout faire pour convaincre. La clé, c’est d’être persévérant et force de proposition. De montrer l’intérêt économique de la RSE, les bénéfices en termes financiers pour l’entreprise, sans lesquels il est difficile de mobiliser les principaux décideurs.
La gestion des problématiques sociales et environnementales requiert donc la maîtrise d’un certain nombre de soft skills, comme le précise Badis Belgacem, Chef de projet RSE chez Hub One.
Autonomie, être à même de travailler sur plusieurs projets[…], rigueur, esprit créatif, être sociable, ne pas avoir peur du contact […] il s’agit d’un métier où l’on réalise de multiples rencontres.
Quelles formations effectuer pour devenir Responsable RSE ?
Pour devenir Responsable RSE, il est nécessaire d’avoir eu une expérience confirmée sur des postes similaires. Quand à la formation, il est fortement recommandé de posséder un
diplôme d’ingénieur ou d’école de commerce spécialisé, un niveau Bac +5 en Sciences humaines, développement durable, sciences de la terre, management de l’environnement etc.
Bien qu’il n’y ait pas de parcours idéal […] J’ai obtenu un master au sein d’une école de commerce (inseec) Master Développement durable et RH.
Avant d’exercer ce métier, les jeunes diplômés peuvent accéder à certains emplois (ex : chargé(e) de mission). Les formations en alternance et les stages sont par ailleurs d’excellents tremplins pour accéder à ce type d’emploi.
Des formations s’adressent également aux professionnels souhaitant évoluer vers un poste de RRSE. En effet, des formations telles que celles de Cegos sont destinées aux directeurs, responsables Développement Durable, chefs de projet ou chargé de mission Développement Durable ou RSE ainsi qu’aux directeurs et managers désirant s’engager dans ce domaine.
La rémunération et l’évolution de salaire d’un(e) Responsable RSE
Le salaire de départ du responsable RSE se situe autour de 40K à 45K euros selon l’expérience. Toutefois, la rémunération varie selon le niveau d’expérience, la taille de l’organisation et les projets de l’entreprise.
Diverses évolutions de postes peuvent s’offrir à la ou le responsable RSE. Par exemple, la personne peut s’orienter vers des postes de Direction : Directeur(rice) Qualité, Diversity & Inclusion Director, Directeur Environnement, Directeur associé en responsabilité sociale (cabinet), etc. Il est également possible d’obtenir un poste à responsabilité au sein d’une ONG par exemple.
N’hésitez pas à consulter notre article sur le salaire RH.
Découvrez les autres métiers de la fonction RH :
- HR Business Partner
- Concepteur pédagogique
- Responsable rémunération
- Responsable communication RH
- Responsable formation
- Data privacy officer
- Responsable des relations sociales
- Campus manager
- Responsable SIRH
- Chief consulting officer
- Responsable recrutement
- DRH
- Chief freelance officer
- Responsable du développement RH
- Directeur e-marketing RH
- Responsable marque employeur
- Data analyst RH
- Chief happiness officer
- Digital learning manager
Nihad H.C et Laurène Boussé