Parmi les profils des experts du numérique, de l’informatique et de la pédagogie, on retrouve depuis quelques années le digital learning manager, spécialiste de la culture digitale et de l’innovation en matière de formation et de e learning.
On parle de plus en plus souvent des pédagogies innovantes, des outils du digital learning et de l’engagement des collaborateurs. Ces sujets dénotent une ambition commune à bon nombre d’entreprises : celle de s’engager dans la transformation digitale de la formation. D’autant plus que selon une étude Harris Interactive 2022, un peu plus d’un salarié du privé sur deux affirment suivre des formations au moins tous les deux ans.
À quoi correspond le métier de digital learning manager ? Qui est-il ? Quelles sont ses missions ? Découvrons ensemble le profil de ce chef de projet pas comme les autres.
Qu’est-ce qu’un digital learning manager ?
Le digital learning manager (DLM) fait partie des nouveaux métiers du numérique qui accompagnent la transformation des organisations. La compétence du DLM se concentre sur la — nécessaire — digitalisation de la formation et l’optimisation de l’expérience apprenant.
Afin d’accomplir sa mission, il s’appuie sur l’informatique et l’e-learning bien sûr, mais aussi sur les technologies de l’information (IT) pour créer des dispositifs incluant toutes les modalités pédagogiques du digital.
Pour ce faire, le DLM est rattaché au service de formation intervient à différents niveaux puisqu’il peut notamment :
- élaborer la stratégie de formation digitale ;
- proposer le déploiement de nouveaux outils digitaux ;
- piloter des budgets ;
- construire des opérations de marketing etc.
Le digital learning manager est donc en contact avec l’équipe marketing, l’équipe formation et RH.
Polyvalent et doté de multiples soft skills, le digital learning manager occupe donc un rôle central dans la transformation numérique.
Pour résumer, son rôle est de rendre le parcours de formation attractif et de l’adapter aux besoins et aux attentes des collaborateurs. Le DLM a pour rôle d’imaginer des moyens pour engager les équipes au sein de chaque module. Par exemple, il peut créer des tutos, adapter l’apprentissage aux pratiques actuelles en proposant du mobile learning, proposer des sessions en présentiel pour les sujets complexes et communiquer à propos de ces initiatives sur les réseaux sociaux. L’objectif est de favoriser l’engagement de l’équipe et de lui permettre de développer leur employabilité Pour ainsi, œuvrer en faveur de la rétention des talents.
Selon une étude Harris interactive, la formation au niveau professionnel est considérée comme un apprentissage continu tout au long de la vie professionnelle. C’est pourquoi 91% des Français déclarent qu’elle est efficace pour enrichir ses compétences et 86% la trouvent efficace pour les actualiser et rester en phase avec son métier.
Les missions du digital learning manager
Conception d’un parcours digital et innovant
Comme nous l’avons vu, le rôle du DLM est de concevoir des parcours pédagogiques innovants en s’appuyant sur les outils du digital learning et l’ensemble des technologies de l’information.
Ainsi, il ne se contente pas de produire les modules les uns à la suite des autres. Non, l’objectif du Digital learning manager est de créer un concept pédagogique dans sa globalité.
Ceci afin que la démarche éducative de l’organisation soit en adéquation avec le plan de développement des compétences et réponde aux enjeux stratégiques de l’entreprise. Mais aussi, et surtout, pour que les formations offrent de réelles expériences aux apprenants.
En effet, les collaborateurs sont noyés par l’infobésité, et ce, quel que soit le contexte, professionnel ou personnel. Ils sont donc de plus en plus exigeants.
Quelle modalité pédagogique sera la plus adaptée pour répondre à leurs attentes ? Quel moyen utiliser pour atteindre les objectifs fixés ? Quels seront les contenus les plus pertinents ? Le digital learning manager se pose toutes ces questions pour proposer une approche pédagogique nouvelle et percutante qui saura capter l’attention et susciter l’adhésion.
Gestion des projets
L’autre casquette du digital learning manager est celle de chargé de gestion de projet. Car, s’il peut parfois intervenir aux différentes étapes de la production des formations, le DLM s’appuie sur d’autres ressources pour construire un parcours pédagogique.
Ainsi, il gère la coordination avec ses interlocuteurs : experts, prestataires externes, ressources humaines, concepteurs pédagogiques, formateurs… Puis assure la conduite du projet jusqu’à son déploiement.
Veille sur les tendances du secteur
La formation du secteur professionnel est un domaine en constante évolution. Le digital learning manager doit donc se tenir informé de toutes les innovations du secteur pour enrichir sans cesse la stratégie de l’entreprise.
C’est pour cette raison qu’il réalise un suivi permanent et s’attache à :
- connaître les nouveautés du digital learning et de l’informatique ;
- suivre des experts reconnus de la formation ;
- s’informer sur l’évolution pédagogique au sens large.
Il peut alors détecter les nouvelles tendances, vérifier la pertinence des innovations pédagogiques et, le cas échéant, rechercher les moyens d’intégrer ces modalités ou outils d’apprentissage au programme de formation.
Marketing de la formation professionnelle
Créer et déployer de nouvelles formations ne sont pas les seules attributions du digital learning manager. Car il se place avant tout comme un instigateur de la digitalisation.
Par conséquent, il s’occupe également de la communication relative aux actions de formation mises en œuvre. Dans ce cadre, il cherche à informer et à convaincre pour que l’ensemble des équipes — direction, management et apprenants — adhère au projet interne.
Les compétences et les qualités d’un bon digital learning manager
Pédagogue. Concepteur et marketer. Animateur de communautés apprenantes. Les projets du digital learning manager sont nombreuses et peuvent varier d’une structure à l’autre. Il est donc difficile, voire inadapté, de chercher à le faire rentrer dans une case tant le champ de compétences de ce métier est vaste. Ses skills sont variées :
- établir un plan de formation
- organiser le suivi au niveaux pédagogique, logistique et administratif
- promouvoir et expliquer une formation
- concevoir des supports pédagogiques, un programme, des référentiels
- rédiger des cahiers des charges
- former une pluralité de profils (commanditaires, enseignants, prestataires)
- analyser et retranscrire les résultats.
Toutefois, quelle que soit l’entreprise dans laquelle il exerce, l’objectif du poste sera toujours le même : créer une approche pédagogique à forte valeur ajoutée, au bénéfice de l’organisation et des collaborateurs.
Pour mener à bien ses projets, le DLM doit être polyvalent, maîtriser les outils web ou digitaux et ceux liés à la data. Il doit également faire preuve de pédagogie et posséder un bon sens de l’écoute. La créativité est également une soft skills nécessaire pour cet emploi.
Le salaire et la formation du digital learning manager
Généralement, le DLM travaille au sein d’un grand groupe, à Paris ou ailleurs, ou bien en tant que référent digital au niveau d’un établissement scolaire ou indépendant, prestataire. Selon l’organisation instaurée, il peut avoir la possibilité d’être en télétravail.
Les écoles pour devenir DLM :
- Learn Assembly
- Le Bahut
- My Mooc
- ISTF
- Afnor
Le salaire dépend du niveau de l’expérience, de la taille de l’entreprise et du contexte d’exercice du poste. Selon le site Talent, le salaire médian en France est de 4750 euros par mois, 57 000 euros par an. Basé sur 99 salaires, les profils débutants (bac + 3 à 5 ou autre certification) commencent dans la fourchette des 45000 euros par an, tandis que les plus expérimentés gagnent un salaire allant jusqu’à 80 000 euros par an.
Vous souhaitez découvrir les salaires de la fonction ressources humaines, découvrez-les dans notre article : salaire RH.
Découvrez les autres métiers RH :
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- HR Business Partner
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Jessica BIOT