Responsable des Relations Sociales

Le rôle d’un(e) Responsable des Relations Sociales (RRS) est au coeur des relations avec les partenaires sociaux et instances représentatives du personnel.

Sous la Direction des Ressources Humaines, il/elle développe et entretient les dialogues sociaux afin de projeter la stratégie de l’entreprise aussi bien en termes de croissance, d’alignement réglementaire ou d’orientations futures. Au coeur de ce métier essentiel à la fonction RH, une communication quotidienne animée par des réunions, des échanges et surtout, des négociations en conformité avec la législation, les intérêts de l’organisation dans son ensemble et les délais impartis.

Quelle formation doit-on suivre pour pouvoir exercer le métier de Responsable des Relations Sociales, quelles études doit-on suivre ? Quelles compétences professionnelles et qualités humaines sont nécessaires – y compris en termes de soft skills – pour pouvoir prétendre à cet emploi ? myRHline vous dit tout sur les rouages de ce métier et de son utilité dans la fonction Ressources Humaines.

Parole de RH : … sur l’intérêt de faire appel à un(e) Responsable des Relations Sociales
« Le responsable des relations sociales, au sein du comité de direction générale et direction RH, est garant de l’accompagnement (…) des évolutions d’organisation. Il assure l’interface avec les managers de terrain, les personnels et les représentants du personnel ».
Luc Vankeunebrouck, Responsable du Pôle Relations Sociales – SNCF MOBILITÉS, SNCF Mobilités, Axe TGV Nord.

La/le Responsable des Relations Sociales en théorie

Selon le leader international de la formation professionnelle et continue Cegos, le/la responsable qui exerce ce métier est notamment chargée d’éviter les tensions, de faire de la prévention sur les altercations sociales et de faire en sorte de conserver un climat harmonieux. La/le Responsable des Relations Sociales s’assure de la qualité et de la fluidité de ces échanges en apportant un regard avisé en termes d’actualité législative, de respect de la convention collective, du déploiement et éventuelles évolutions des accords. Il s’agit donc non seulement de veiller à la bonne mise en oeuvre des accords qui ont été conclus mais aussi à la bonne application des pratiques et transformations de la législation concernant le droit du travail et de la convention collective.

Le/la Responsables Relations Sociales a pour mission de maîtriser l’ensemble des sujets de l’entreprise et notamment les différents impératifs business, financiers ainsi que les attentes syndicales.

Il incombe au responsable de la gestion sociale de préparer et d’animer les réunions de négociations avec ces différentes instances dans le respect de la législation et des différentes échéances annuelles obligatoires. Le but est d’aboutir à un accord qui deviendra une nouvelle norme (…) au sein de l’entreprise.

Cegos

Parole de RH : … sur les enjeux principaux de la fonction
« Le responsable des relations sociales est garant de la fluidité des échanges et de la qualité du dialogue (…) ».
Luc Vankeunebrouck, Responsable du Pôle Relations Sociales – SNCF MOBILITÉS, SNCF Mobilités, Axe TGV Nord.

Au niveau hiérarchique d’une entreprise, le/la Responsable des Relations Sociales peut être rattaché(e) au Directeur général, au Directeur des Ressources Humaines ou encore au Directeur de l’organisation.

La/le Responsable des Relations Sociales en pratique

Un(e) Responsable des Relations Sociales est l’interlocuteur privilégié des organismes institutionnels, académiques ou associatifs. Impliqué(e) à tous les niveaux, elle/il doit avoir une parfaite connaissance des services, des métiers et des process de l’entreprise pour laquelle il travaille.

L’élément essentiel à la réussite de ses projets et condition de sa crédibilité – au-delà de sa maîtrise technique : sa culture syndicale et historique de l’entreprise (entités juridiques, fusions, rachats, etc.)

Conseil et stratégie

La/le Responsable des Relations Sociales exerce un rôle de conseil au sein de son entreprise. Elle/il doit être en mesure de définir et de communiquer autour des indicateurs de suivi du dialogue/du climat en partenariat avec les autres services des ressources humaines. Il s’agit d’effectuer un travail de veille indispensable à la prévention des crises et la conclusion d’accords entre les différentes parties.

Les connaissances du gérant des relations sociales ne se limitent pas au droit puisqu’il scrute les évolutions du droit fiscal et leur impact sur l’entreprise. Fidèle à la stratégie globale de l’entreprise, elle/il formalise ses orientations en veillant à ce que celles-ci soient en accord ou en application de la loi et les défend ou les adapte le cas échéant. Loin d’être dans une optique binaire, tout l’enjeu de sa fonction réside dans sa capacité à négocier, anticiper, identifier les axes sensibles et de faire appliquer la loi.

Bien que son rôle de conseil soit d’ordre collectif sur des problématiques ponctuelles ou générales, elle/il peut être amené(e) à intervenir sur des contentieux individuels ou encore des procédures disciplinaires par exemple.

Négociation et communication

La/le garant(e) des Relations Sociales développe et entretient avec les instances représentatives du personnel et partenaires sociaux, un dialogue continu. En charge d’animer les réunions et d’organiser les élections professionnelles, elle/il tient un calendrier précis et doit garder son sang froid lorsque ce dernier est bousculé en raison de possibles désaccords.

Sa communication quotidienne avec les représentants du personnel lui permet de garantir une certaine stabilité et prévenir les risques de crise majeure, le plus souvent due à un manque de communication de la part de l’une ou des deux parties. Son approche en droit n’est qu’une partie de son champ de compétences. Elle/il doit raisonner en adéquation avec les problématiques et réalités du terrain.

C’est notamment ce qui lui permettra de faire preuve de réactivité pour éviter toute interruption du dialogue. Elle/il exerce par ailleurs un rôle de change management notamment lors de restructurations des services, des process et autres changements majeurs impactant les conditions de travail des collaborateurs.

La personne en charge des relations sociales devra notamment assurer des missions de management des IRP. Elle pourra suivre une formation relative à l’élaboration de l’architecture du CSE par exemple.

Comme l’indique l’APEC, ce métier « peut avoir une dimension managériale et animer une équipe en charge de toute la partie amont et/ou aval des dossiers : préparation des dossiers, études spécifiques sur des sujets sociaux, suivi des projets ayant débouché sur un accord… Le périmètre de ses activités peut dépasser les seules relations sociales. Il peut couvrir des chantiers connexes, particulièrement sensibles, comme la communication interne ou la paie. »

Dans son quotidien, l’expert(e) en gestion des relations sociales informe les instances de délégation du personnel, les syndicats, le Comité d’hygiène, etc., sur les projets de développement réglementaire de l’organisation.

Parole de RH : … sur l’étiquette « métier de Grands Groupes »
« Non, toutes les entreprises sont confrontées à ce défi et doivent « s’équiper » de collaborateurs relations sociales ».
Luc Vankeunebrouck, Responsable du Pôle Relations Sociales – SNCF MOBILITÉS, SNCF Mobilités, Axe TGV Nord.

La/le Responsable des Relations Sociales en définitive

Le bagage

Une expérience confirmée (en contexte de restructuration pour appréhender toutes les problématiques que peuvent rencontrer les entreprises). La gestion des relations sociales s’adresse généralement à des cadres confirmés ayant au minimum 5 ans d’expérience.
Un diplôme Bac +5. Différentes formations sont possibles : en droit, en management des ressources humaines, en psychologie, en économie, en administration ou encore en sociologie, etc.
Une maîtrise de l’anglais (niveau soutenu)
Une bonne culture générale, politique et économique
La maîtrise professionnelle des techniques de négociation
Des connaissances financières et comptables en matière d’élaboration des budgets
Une bonne connaissance du domaine juridique
Une bonne connaissance des différents syndicats existants

Mais pour le/la garant(e) de ces relations, les compétences techniques et les formations suivies ne suffisent pas: la maitrise de différentes compétences comportementales (soft skills) est requise. Parmi ces « compétences douces » à avoir : la capacité d’écoute, le sens du dialogue, de la diplomatie, de la prudence, du relationnel, l’art de la négociation…

Parole de RH : … sur les principales qualités requises
« Il est nécessaire de détenir des qualités d’observation, de compréhension, de décryptage et d’écoute ».
Luc Vankeunebrouck, Responsable du Pôle Relations Sociales – SNCF MOBILITÉS, SNCF Mobilités, Axe TGV Nord

Le voyage

Poste mid-level – senior
Salaire de 40 – 80 K euros selon l’expérience et taille de la Business Unit, quel salaire RH en détail ?
Évolution vers des postes de DRH, consultant RH voire Avocat dans certains cas (ce qui nécessite d’avoir passé le CAPA)

Parole de RH : … sur le parcours idéal
« Issu du terrain, après avoir exercé des missions opérationnelles Terrain ainsi qu’un mandat de représentant du personnel, j’ai intégré une équipe Relations sociales pour y prendre ensuite des responsabilités ».
Luc Vankeunebrouck, Responsable du Pôle Relations Sociales – SNCF MOBILITÉS, SNCF Mobilités, Axe TGV Nord.

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Nihad H.C et Angèle Linares

Les métiers de la fonction RH : Responsable des Relations Sociales