La formation en ligne, ou E-learning, désigne l’ensemble des moyens et solutions d’apprentissage dispensés par le biais d’outils numériques ou électroniques. Il offre aux apprenants une forme d’enseignement à distance qui respecte leur rythme, sans contrainte de lieu ou de temps, grâce à l’accessibilité des contenus pédagogiques sur ordinateur, tablette ou smartphone. La généralisation du télétravail pendant la crise sanitaire a permis d’accélérer sa démocratisation au sein des entreprises, et lui a donné une place importante dans l’industrie de la formation.
Retrouvez dans cet article les tendances de la formation en 2023.
Découvrez son fonctionnement, ses principaux dispositifs ses avantages et ses inconvénients.
Définition du E-learning
Qu’est-ce qu’une formation en e-learning ?
Le préfixe “e” signifie numérique, web ou internet, “learning”, lui, désigne l’apprentissage donc le terme peut être traduit par apprentissage en ligne, numérique ou encore formation en ligne. E-learning désigne ainsi une forme d’apprentissage 100% numérique qui se déroule à distance, sans contrainte de temps ou de lieu. Ce terme a été utilisé la première fois en 1999 lors d’une conférence TechLearn à Disneyworld donnée par Elliott Masie. Cette même année a vu naître la première université en ligne accréditée, la Jones International University.
Cette nouvelle façon d’apprendre et d’acquérir des compétences offre de multiples bénéfices à l’apprenant, le “e learner”, : aller à son rythme, se connecter aux modules de formation quand et d’où il le souhaite. Les progrès des participants peuvent être suivis grâce à un tableau de bord qui répertorie leur avancement et leurs progrès. Le contenu varie généralement entre présentations powerpoint, PDF, vidéos, animations et tests (QCM, évaluations, exercices pratiques…).
Les apprenants peuvent se connecter au parcours depuis un ordinateur, une tablette ou bien un smartphone. Cette accessibilité résulte de deux constats : les collaborateurs utilisent les nouvelles technologies au quotidien, et leurs modes de consommation ont évolué. Les nouvelles technologies sont ainsi au cœur du processus d’apprentissage.
En effet, les collaborateurs sont tous habitués à accéder n’importe quand et n’importe où, rapidement et instantanément à des formats numériques courts, interactifs et attrayants.
Le monde de la formation a dû s’adapter à ces nouvelles contraintes, à l’actualité RH et la crise sanitaire a joué le rôle d’accélérateur dans la place accordée au sein des organisations françaises.
Par ailleurs, il démocratise l’accès au savoir. Il s’adresse à la fois aux étudiants, aux collaborateurs et à tous les autres apprenants soucieux de développer leurs connaissances et donc leur employabilité. Il doit s’adapter au mieux à leurs contraintes et à l’environnement professionnel pour favoriser l’adhésion et l’engagement de ces derniers. Nous pouvons considérer qu’il représente une des catégories du digital learning. Ce dernier s’adapte aux enjeux de développement de l’engagement collaborateur en offrant aux salariés diverses fonctionnalités interactives et collaboratives, telles que l’adaptive et le social learning, ou encore la gamification.
Comment se déroule une formation en e-learning ?
L’apprenant se connecte à la plateforme avec les identifiants fournis sur un ordinateur, une tablette ou un smartphone. Il prend connaissance des différents modules auxquels il est invité à rejoindre en respectant un planning prédéfini.
Il est généralement suivi par un tuteur ou un formateur à distance. L’apprenant dispose de plusieurs ressources à consulter en ligne et en autonomie, avant de passer aux évaluations.
Il existe 3 modes :
- Au sein du mode asynchrone, le participant se connecte et se forme lorsqu’il le souhaite en visionnant des enregistrements par exemple. À la fin de chaque module, il est évalué, par QCM par exemple. S’il contacte le tuteur, celui-ci lui répond via email, espaces de discussion ou encore forums.
- Le mode synchrone est la méthode la plus personnalisée et engageante. En effet, l’apprenant et son tuteur communiquent directement sur la solution et se trouvent dans le même espace temps, ce qui crée une proximité et favorise l’engagement. Ces moments de communication ont lieu par exemple lors de visioconférences où il présente le cours et répond aux éventuelles questions.
- Le mode mixte combine l’approche du e-learning et la formation en présentiel. Ainsi, cette méthode combine les avantages du présentiel avec celui du distanciel pour créer du lien social et de l’engagement.
C’est quoi un module e-learning ?
Les formations e-learning sont organisées en modules, c’est-à-dire des unités d’enseignement distinguant par session les contenus pédagogiques. À l’image d’un livre, composé de différents chapitres, l’apprentissage se compose de plusieurs modules.
Les objectifs sont multiples : rendre plus simple l’apprentissage, l’éducation et l’acquisition des savoirs, maintenir l’attention et la motivation des utilisateurs sur la durée, et mesurer les progrès et le niveau des apprenants grâce aux évaluations prévues à la fin des modules.
Les modules sont accessibles via smartphone et tablette et souvent dès que l’apprenant le souhaite. Cependant, certains sont accessibles à des horaires définis et les participants doivent respecter un planning précis.
Ils sont composés de ressources pédagogiques suivies par des tests d’évaluation.
Aux origines du e-learning
Histoire du e-learning
Les prémices du e-learning sont apparues au début du 18ème siècle. En effet, en 1728, Caleb Philips de Boston créa le tout premier cours d’enseignement à distance. Les leçons étaient livrées aux étudiants chaque semaine par courrier postal.
En France, les premiers cours à distance datent de 1885 . Des cours par correspondance étaient proposés par l’école Pigier par la Poste.
L’ancêtre du LMS a été mis au point en 1924 par S.L Pressey, professeur de psychologie américain. Son invention, le premier appareil d’apprentissage électronique, permettait d’enregistrer les réponses des QCM des étudiants sur un compteur.
Puis en 1957, Burrhus Frederic Skinner, psychologue de l’Université Harvard crée la «machine à enseigner» nommée GLIDER.
En 1966 le professeur d’université Patrick Suppes de l’Université de Stanford crée le CMI (computer-managed instruction, ou enseignement géré par ordinateur). Son innovation lui permet de compléter l’enseignement avec des sessions individuelles de mathématiques.
Puis, en 1969 est fondée l’Open University au Royaume-Uni, proposant diverses méthodes d’enseignement à distance telles que des émissions radio ou de télévision. 1989 marque la naissance du World Wide Web par Tim Berners-Lee. L’objectif était de favoriser le partage d’informations entre les établissements universitaires du monde entier.
Le e-learning se démocratise au cours des années 2000, notamment grâce aux réductions des coûts du matériel informatique et au développement des logiciels libres. En 2002, la plateforme d’apprentissage open source Moodle est créée. Elle rassemble encore actuellement de larges communautés d’apprenants.
A la fin des années 2000, les apprenants n’ont plus besoin d’installer les LMS sur leur ordinateur grâce à l’apparition du cloud. Enfin, 2012 est surnommée “l’année du MOOC” avec l’émergence de Coursera, Udacity et edX.
Le e-learning connaît alors un nouvel essor et le concept s’élargit, notamment avec l’arrivée du digital learning. En 2018, la taille du marché de l’e-learning atteint 168.8 milliards de dollars.
Les tendances du e-learning
Selon une étude Harris Interactive 2022, un peu plus d’1 salarié du privé sur 2 indique suivre des formations au moins tous les deux ans, dont 21% une fois par an et 10% plus d’une fois par an. De plus, 69% des actifs envisagent de suivre une formation.
Quelles sont les tendances de la formation en 2023 ? Pour la première fois, la part de formation en présentiel est passée en dessous de la part de formation en blended learning. Ainsi, selon l’enquête ISTF 2023, les dispositifs en blended learning restent en tête de liste (37 %) suivis de près par le présentiel (36 %).
Alors, quels sont les facteurs de motivation donnant envie aux apprenants d’achever leur apprentissage ? En première place se trouve la présence d’un tuteur (21 %), suivie par l’obtention de la certification en seconde position (18 %) et par des “contenus de formation en lien avec les problématiques métier” (17 %).
La formation traditionnelle e-learning est de moins en moins plébiscitée en entreprise. Et pour cause, maintenir l’engagement des apprenants nécessite de s’adapter à leurs pratiques de consommation actuelles : e-commerce, réseaux sociaux, plateforme vidéo… Seuls 13% des apprenants vont au bout de leurs modules e-learning non obligatoires (chiffres de Teach Up, 2023). Pourquoi ? 69% des collaborateurs trouvent les formations ennuyeuses. La raison principale citée par les premiers concernés est que les formations sont trop éloignées de leurs besoins. Et pour cause 98% des parcours sont uniformes. Le digital learning offre diverses fonctionnalités répondant à ces exigences.
L’entreprise doit offrir une expérience d’apprentissage doit être flexible, personnalisée, gamifiée et sociale pour maintenir l’attention des collaborateurs.
Les tendances du monde du e-learning sont donc au mobile et au micro learning, à la gamification, à l’adaptive learning, au blended learning, à l’immersive learning, au social learning ou encore au collaborative learning.
Que nous réserve le futur de l’e-learning ?
Le e-learning ne cesse d’évoluer et de se transformer. L’expérience d’apprentissage est au cœur des innovations pédagogiques. Le futur du e-learning devra donc proposer une expérience unique, individualisée et sociale aux apprenants.
Comment ? En incluant davantage de collaboration au sein de la plateforme, mais aussi en utilisant la réalité virtuelle et la métaverse en entreprise. En effet, le métaverse pourrait offrir divers avantages aux apprenants :
- un lieu (infini) de socialisation. Dans le métaverse, les apprenants pourraient avoir des interactions et se déplacer.
- un lieu pour les travaux collaboratifs. Cette modalité pédagogique est un bon moyen d’effectuer des jeux de rôles en se mettant dans la peau d’un autre protagoniste (client, manager, collaborateur…)
- pour améliorer l’ancrage mémoriel. Grâce aux émotions et aux souvenirs créés durant la session et à la gamification, l’assimilation des connaissances est plus simple.
Néanmoins, le metaverse se heurte encore à des obstacles de taille. Les casques de réalité virtuelle, les lentilles de réalité augmentée, les gants haptiques sont encore onéreux et pas suffisamment confortables pour une utilisation envisagée sur le long terme. Certains usagers se plaignent par exemple de maux de tête suite à une expérience immersive dans le metaverse. Par ailleurs, selon Fabienne Bouchut, cheffe de projet innovation au sein du groupe Cegos : “L’autre obstacle est plutôt technologique : la puissance des serveurs ne permet pas encore d’assurer une stabilité des plateformes virtuelles. Résultat : les utilisateurs, qui pourraient se retrouver par centaines ou milliers simultanément dans le metaverse, ne peuvent échanger qu’à l’échelle de l’espace qu’ils ont choisi, limitant ainsi le nombre d’interactions possibles.”
Comprendre les termes de l’e-learning
Les dispositifs sont nombreux. Il peut être difficile pour les organisations de s’y retrouver. Pour y voir plus clair parmi les nombreux termes du jargon, voici quelques définitions utiles.
Définition | e-learning | digital learning | |
MOOC | Les Massive Open Online Courses, sont des cours d’enseignement diffusés sur le web. Ce format pédagogique consiste à offrir, souvent gratuitement et en libre accès, des contenus pédagogiques en e-learning (vidéos, quizz). Les apprenants peuvent y accéder sans condition de diplôme et arrêter à n’importe quel moment. Les MOOC ont participé à démocratiser ce modèle au sein des organismes de formation et des universités. Les principaux MOOC francophones proposent de se former à différents domaines tels que le management, le droit, les sciences humaines et sociales… | X | |
SPOC | Les Small private Online Course concernent principalement des stages de formation payants en ligne. Les contenus sont semblables à ceux des MOOC, mais la différence réside dans le fait qu’il est réservé à un groupe, et non ouvert à tous. Ils s’adressent à un public spécialisé dans un domaine. Il est possible d’inclure au sein d’un SPOOC, un dispositif de coaching (individuel ou collectif). | X | |
COC | les Corporate Online Course désignent les formations que les sociétés offrent à leurs collaborateurs ainsi qu’aux potentiels candidats pour développer leurs compétences. Elles reprennent le modèle des MOOC et leur flexibilité en intégrant également des vidéos en ligne, des exercices pratiques et travaux de groupes, des quizz, serious game… Certaines organisations fournissent ce service à leurs clients et fournisseurs. | X | |
Classe virtuelle | Une classe virtuelle correspond à la version digitale d’une classe de cours réelle, qui réunit les apprenants et le formateur virtuellement grâce à la visioconférence. Ce dispositif leur permet de pouvoir échanger et collaborer de différentes manières (espaces de discussion, audio et vidéo, échanges de ressources en tous genres). Elles sont catégorisées sous le mode synchrone, car apprenants et formateurs peuvent échanger instantanément et sont connectés au même moment. | X | |
Mobile learning | Aussi appelé apprentissage nomade, il permet à l’apprenant d’accéder à des contenus pédagogiques où et quand il le souhaite, depuis un smartphone, un ordinateur ou une tablette. Il permet de développer la motivation et l’engagement notamment grâce à des formats interactifs et courts, la gamification, des systèmes de récompenses… | X | X |
Social learning | Repose sur la théorie de l’apprentissage social selon laquelle l’interaction entre les apprenants favorise l’acquisition et le développement des savoirs. Les communautés d’entraide, le partage et le travail en équipe sont privilégiés pour faciliter le processus d’apprentissage. | X | X |
Micro-learning | Est une méthode qui privilégie des modules de courtes durées (moins de 5 minutes), consommables dés qu’ils ont un petit peu de temps dans la journée. | X | X |
Adaptive learning | L’apprentissage adaptatif propose de concevoir des programmes pédagogiques personnalisés et adaptés, tenant compte des acquis, objectifs, goûts et attentes de chacun. | X | |
LMS | Il est conçue pour gérer, organiser et déployer le contenu d’une formation. Il permet également de suivre les progrès des utilisateurs en récoltant et analysant des données. Le digital learning est accessible depuis un LMS, mais également via les LCMS par exemple. Car il correspond à une version plus interactive, engageante et divertissante. | X | |
LCMS | Il combine deux acronymes. Le LCMS permet de créer des ressources pédagogiques, à la manière d’un outil de création de contenu, et de gérer l’ensemble des données relatives à l’apprentissage. | X | |
LXP | considéré comme le Netflix de la formation, est l’abréviation de Learning Experience Platform. Une LXP optimise l’expérience utilisateur en la plaçant au cœur du système. Il possède, entre autres, une interface moderne, attractive et simple d’utilisation, et des fonctionnalités de personnalisation pour construire un programme pédagogique sur-mesure selon chaque utilisateur, en suivant les recommandations d’une IA. | X | X |
Serious game | Le serious game est une application informatique qui combine l’aspect sérieux de l’apprentissage avec les ressorts ludiques et amusants de l’univers des jeux en ligne. Déclinée du jeu vidéo, elle peut être intégrée à une formation ou exister par elle-même, par exemple afin de mettre en avant un produit, d’induire un changement de comportement ou de présenter un nouveau sujet. | X | |
Gamification | La gamification consiste à intégrer des éléments ludiques et interactifs propres aux jeux au sein de la formation. Elle permet de suivre le programme d’apprentissage de l’utilisateur tout en stimulant son engagement. Exemples : systèmes de points, de récompenses, avatars, passages de niveaux, scores… | X | |
e learning multijoueur |
Il favorise principalement la cohésion d’équipe : le partage de connaissance, les retours d’expérience, l’apprentissage par mimétisme. | X |
Ce tableau n’est pas exhaustif, mais démontre la multitude des dispositifs existants à ce jour. Les DRH qui souhaitent instaurer un projet e-learning vont devoir travailler leur sujet avant de faire un choix.
Les avantages et inconvénients du e-learning
Aujourd’hui, il est de plus en plus important dans l’univers de la formation professionnelle. Une tendance qui s’explique en partie par la crise sanitaire. Mais aussi parce qu’il présente de nombreux bénéfices pour les entreprises, les formateurs et les salariés. Cependant, certaines organisations hésitent encore à passer le cap et devenir organisation apprenante. Souvent faute de connaissances sur cette modalité pédagogique. Alors, faisons le point ensemble.
Les avantages du e-learning
Flexibilité
La flexibilité qu’il apporte à la formation professionnelle est essentielle. En effet, à l’inverse de l’apprentissage sur place, il n’impose aucune obligation en matière d’horaires, de temps ou de rythme d’éducation.
Ainsi, ils peuvent se former à distance où et quand ils veulent, quel que soit l’ordre des modules pédagogiques.
Ainsi, la flexibilité tend à réduire la frustration souvent ressentie vis-à-vis des contraintes de la formation et contribue à renforcer l’engagement des collaborateurs.
Réduction des coûts
Nous le savons, le modèle classique peut vite représenter un certain budget :
- frais de location d’une salle ;
- coûts de déplacement et d’hébergement des salariés ;
- rémunération d’un formateur externe ;
- perte du temps de travail, etc.
Mais ce n’est pas le cas du e-learning dont les parcours pédagogiques sont intégralement suivis en ligne. D’ailleurs, il est aussi bon de souligner que la formation en ligne ne nécessite que très peu de ressources matérielles : un ordinateur et une connexion suffisent.
La société peut donc s’affranchir d’un grand nombre de contraintes budgétaires liées à la formation du personnel. Et ainsi, réaliser d’importantes économies de temps et d’argent.
Pilotage de l’acquisition des compétences
Dans le cadre d’une formation 100 % numérique, l’ensemble du processus, y compris son suivi, se fait en ligne. De ce fait, en plus de délivrer les supports de cours, les plateformes se chargent aussi de collecter toutes les informations liées à la progression de chacun.
Ces données s’adressent alors :
- au formateur qui analyse les résultats et suit avec précision l’acquisition des connaissances ;
- au service RH qui supervise l’avancement du plan de développement des compétences ;
- aux salariés qui identifient leurs points faibles/points forts et, en fonction, modulent l’apprentissage.
L’intérêt est donc de pouvoir détecter les faiblesses de chacun, mais aussi celles du parcours, afin d’ajuster le parcours pour le rendre plus efficace.
Opportunité de former plus d’apprenants
L’opportunité de former plus d’apprenants représente un atout non négligeable. En effet, nous l’avons vu un peu plus haut, l’éducation en ligne est accessible partout et tout le temps. Tous les salariés peuvent donc accéder y accéder, sans que des contraintes logistiques viennent ralentir le programme.
Les inconvénients du e-learning
Solitude : le premier inconvénient
L’absence d’interactions sociales s’illustre comme l’un de ses principaux inconvénients. Le contexte peut engendrer un manque de motivation, d’engagement et par conséquent, retarder de manière significative l’apprentissage.
Toutefois, le développement de nouvelles technologies pédagogiques facilite l’intégration de chats, forums ou classes virtuelles sur les différents outils. Les parcours évoluent peu à peu pour devenir plus interactifs et remettre l’humain au cœur de l’expérience d’apprentissage.
Manque de personnalisation
Autre inconvénient : le manque de personnalisation du contenu. Car si elles sont conçues pour transmettre l’ensemble des cours à suivre, le plus souvent les ressources pédagogiques sont standardisées. Elles ne s’adressent donc pas à une personne et à ses problématiques, mais à une cible au sens large.
Et c’est bien là tout le problème. L’engagement des collaborateurs dans le processus d’apprentissage est important. Mais quand ils ne se sentent pas concernés, ils ont alors tendance à se désintéresser. Ce qui est d’autant facile dans le cadre d’un apprentissage à distance. Et, dans ce cas, il ne peut pas atteindre pas ses objectifs.
Absence de mise en pratique
Le plus souvent, il est parfaitement adapté à l’apprentissage théorique. En revanche, cette méthode est beaucoup moins efficace quand il s’agit d’apprendre par la pratique.
En effet, il est difficile d’enseigner à l’apprenant la manière de réaliser des gestes plus ou moins techniques en s’appuyant uniquement sur du contenu.
Selon la discipline et les compétences visées, les capsules doivent donc être complétées par des exercices pratiques. Car, à défaut, elles atteignent rapidement leurs limites.
Problématique des outils numériques
Alors que le présentiel réduit le recours au numérique, ceux-ci sont indispensables pour suivre un apprentissage à distance. Or, cette dépendance de la formation au digital peut être un frein. C’est par exemple le cas si les collaborateurs ne maîtrisent pas totalement les nouvelles technologies ou ne disposent pas d’une connexion Internet fiable.
Il en est de même pour les formateurs qui doivent maîtriser la solution d’une part, et la conception pédagogique d’autre part. Sans quoi préparer et diffuser les cours pourrait rapidement s’avérer fastidieux.
Au besoin, il est donc nécessaire d’accompagner l’apprentissage à la maîtrise des compétences numériques, et ce, en amont pour être efficace.
Pour conclure, entre gain de temps, réduction des coûts, optimisation du suivi pédagogique… Les atouts sont multiples. Mais c’est aussi le cas de ses faiblesses qui peuvent être de véritables freins. Toutefois, l’on notera sur ce point que les récentes innovations (blended et social learning…) tendent à atténuer ces défauts. Il revient donc à chaque organisation d’analyser les avantages et inconvénients. Ensuite, il ne reste plus qu’à franchir le pas.
Quels sont les principaux prestataires en France ?
LMS, LCMS, LXP | 360Learning, Rise up, Talentsoft, Cornerstone, Teach Up,
Cegid Talentsoft , SpotLMS … |
Social et collaborative learning | Beedeez, 360Learning, 7Speaking Apolearn, … |
Serious game | My serious game, Digiworks, Seriousfactory, Novae digital learning, Gamelearn, Dowino … |
mutlijoueur | Work and Play |
MOOC, SPOOC… | Fun Mooc, My Mooc, Unow, Open Classrooms, The Moc Agency, Mooc It, My skill factory … |
Mobile learning | Beedeez, 360Learning, Teach Up, Good Habitz, Cegos … |
Classe virtuelle | Live Class, Glowbl, EdApp … |
Agence de création de formation | Skillsday, Nell & associés, Videolearning, Callimedia, Baber learning … |
e-learning | Edflex, Goodhabitz, Rise Up, Cegos, Noous, Coorp Academy … |
Micro learning | Beedeez, 7Speaking, Dokki, Cards micro-learning, Evotix Learn, Airteach … |
Adaptive learning | Rise up, Didask, Teach Up, Domoscio |
Rédaction de ce dossier RH par:
Margaux Fusilier, Christophe Patte, Jessica Biot & Laurène Boussé