La culture organisationnelle de nombreuses entreprises a été bouleversée par la crise sanitaire. En effet, les attentes ainsi que l’engagement des collaborateurs ont évolué depuis deux ans. Les français seraient 36% à penser à changer de carrière selon l’étude Capterra réalisée en juin 2022.
Le travail hybride au service de la culture organisationnelle
La pandémie a accéléré la démocratisation du télétravail au sein des entreprises françaises. Les modes de travail que nous connaissions ont évolué, tout comme les éléments clés composant la culture organisationnelle. Le travail hybride séduit de plus en plus de talents, à la recherche de flexibilité et d’un meilleur équilibre vie professionnelle vie privée. Effectivement, plus d’un répondant sur deux (52%) exerce sa profession suivant un modèle hybride ou totalement à distance. Parmi eux, 31% affirment avoir adopté ces pratiques organisationnelles au cours de la crise sanitaire.
Même si toutes les professions ne sont pas éligibles au travail à distance, le modèle hybride constitue un nouveau moyen d’attirer les talents. Car contrairement à ce que pouvait laisser présager la généralisation de ces pratiques organisationnelles (sentiment d’isolement, perte du lien social…), les salariés français bénéficiant du distanciel ou travail hybride se disent plus satisfaits par leur poste que ceux qui ont toujours travaillé en présentiel (87% vs 83%). Le travail hybride est un moyen permettant de renforcer la marque employeur . En effet, la politique de télétravail représente un facteur clé chez 55% des candidats lors de la recherche d’emploi (étude HelloWork). Et pour cause, selon les collaborateurs, il favorise l’autonomie, le work-life balance et la QVCT.
Et depuis que la Belgique a opté pour la semaine de 4 jours, les collaborateurs pourraient attendre encore plus de flexibilité quant à l’aménagement de leurs horaires. En effet, selon l’enquête « People at Work 2022 : l’étude Workforce View » d’ADP, 3 salariés français sur 5 souhaiteraient travailler 4 jours par semaine.
Qu’en est-il des relations entre collègues ?
La qualité des relations entre collègues est un facteur de satisfaction pouvant améliorer la culture organisationnelle. En effet, les salariés sont 71% à accorder de l’importance aux relations au sein des organisations.
Les événements facultatifs (séminaires, team building, after work…) organisés par de nombreuses entreprises permettent de fédérer les équipes, développer leur sentiment d’appartenance, valoriser l’expérience des employés ou encore transmettre des valeurs phares. Notons que 46% des organisations ne proposent aucune activité sociale physique et 53% une activité sociale virtuelle.
Par ailleurs, la pandémie n’a pas freiné la participation des français aux activités sociales proposées par leurs organisations.
- 45 % des répondants affirment avoir participé au moins une fois à un événement en présentiel depuis janvier 2020
- 38 % indiquent avoir participé à un événement virtuel
- Seuls 31 % pensent que le budget alloué pour ces activités seraient plus utile ailleurs
Les évènement sociaux représentent donc un levier de consolidation de la culture organisationnelle, à condition qu’ils créent de la valeur aux yeux des salariés. Néanmoins, attention aux effets néfastes de ce genre d’évènements ! Ils peuvent au contraire impacter négativement la culture organisationnelle s’ils sont dénués de sens aux yeux des talents. C’est ce qui explique peut-être que 52% des français expriment une faible, voire très faible, probabilité de participer à ce type d’événements.
Miser sur le capital humain pour améliorer la culture organisationnelle
Pour améliorer leur culture organisationnelle, les entreprises doivent placer l’humain au cœur de leur stratégie. Pour cela, elles peuvent tout d’abord évaluer les différents profils des collaborateurs afin de mieux cerner et répondre à leurs attentes. La stratégie événementielle doit être la plus inclusive possible pour développer l’engagement du plus grand nombre et favoriser le développement de la culture organisationnelle. Par exemple, le partage de savoirs intergénérationnels permet de créer du lien tout en donnant du sens à ces activités. Mais pour savoir ce qui intéresseraient leurs équipes, la meilleure façon pour les entreprises est de les interroger directement !
- Les salariés âgés de 18 à 25 ans sont les plus susceptibles de participer à de tels événements
- 65 % d’entre eux affirment avoir déjà participé à une activité facultative en présentiel et 54 % en virtuel
- Les collaborateurs entre 45 et 65 ans sont les moins enclins à y participer
Enfin, le bien-être est un facteur clé du développement d’une bonne culture organisationnelle. La communication et la transparence permettent d’améliorer la culture d’entreprise, par exemple en recueillant les feedbacks des talents, en les valorisant et ajustant si besoin les méthodes managériales.
Les éléments influençant positivement la satisfaction des salariés sont :
- La rémunération (54 %)
- L’équilibre vie personnelle vie professionnelle (39 %)
- Les relations entre collaborateurs (32 %)
- La sécurité de l’emploi (31 %)
Laurène Boussé