Cadremploi , 1er site emploi pour les cadres et les dirigeants en France, annonce les résultats de son 8 ème Baromètre présentant le regard des cadres sur la situation de l’emploi. Malgré un moral au plus bas depuis 2008 et un impact de l’environnement économique sur leur perception du marché, les cadres restent optimistes et envisagent positivement leur avenir professionnel.
Sophie AK, Directrice Marketing de Cadremploi , commente : « Les résultats de notre 8 ème Barometre IFOP/ Cadremploi confirment un paradoxe déjà bien connu : les cadres sont pessimistes sur le marché de l’emploi en 2012 mais restent confiants en leur propre avenir. Dans un contexte incertain, 42% se disent « ouverts aux opportunités ». Lassés par la pression et le stress, ils sont mêmes 38% à avoir envisagé de quitter leur entreprise. Après 3 ans d’absence ou de faibles augmentations de salaire, les cadres sont résignés pour 2012 et considèrent que le meilleur moyen d’être augmenté c’est de quitter son entreprise ».
Un moral fortement impacté par le contexte économique : 86% des cadres sont pessimistes quant au marché de l’emploi en général…
Après une remontée de l’optimisme des cadres constatée au printemps dernier, ils ne sont plus que 14% à se montrer confiants par la situation économique (-17 points par rapport à l’étude de mai 2011) et par le marché de l’emploi en général (-19 points). Ces scores se situent aux niveaux les plus bas observés depuis 2008. Par ailleurs, la tendance du marché de l’emploi des cadres s’est inversée avec 56% de pessimistes parmi les répondants contre 44% en mai 2011.
… ce qui ne les empêche pas de rester confiants sur leur activité et leurs perspectives
Malgré la dégradation de la conjoncture fortement ressentie , l’optimisme des cadres concernant leur propre emploi demeure stable, pour 70% d’entre eux. En dépit des tensions économiques qu’ils ressentent, ils sont moins nombreux à constater une détérioration des relations internes et des missions qui leur sont confiées. Les cadres mettent très largement en exergue leur assurance quant à la pérennité de leur entreprise ( 82% d’entre eux) , et près de la moitié des répondants (49%) estime la situation satisfaisante en ce qui concerne la mobilité interne (ce score atteignant 58% au sein des structures de plus de 5 000 salariés).
Les cadres envisagent différentes méthodes pour améliorer leur situation : la formation…
Dans cette période incertaine, les répondants sont logiquement moins nombreux à envisager un changement d’entreprise (-5 points par rapport à l’embellie du mois de mai), même si 38% déclarent avoir envisagé de quitter leur entreprise au cours des 3 derniers mois.
Ils sont en revanche majoritairement ( 61% ) disposés à suivre une formation leur permettant d’acquérir de nouvelles compétences dans leur domaine d’activité : une hausse de 3 points, au niveau le plus haut observé depuis 2009.
En termes de changements, 29% des cadres envisagent un changement de métier, 24% un changement de régions et 14% sont prêts à changer de pays. La création d’entreprise est, quant à elle, en perte de vitesse : seuls 16% des cadres souhaitent se lancer dans l’entreprenariat (contre 17% en mai 2011).
… et les évolutions de salaires
Autre effet de la conjoncture, la recherche d’un salaire plus élevé émerge comme la principale motivation du départ de son entreprise ( 38% ), devant l’accès à un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (20%). Bien que la proportion des cadres ayant l’intention de demander une augmentation recule (-14 points), elle reste forte pour atteindre 45% . Les cadres ayant 2 à 5 ans d’ancienneté (54%), rémunérés entre 40 000 et 45 000 euros (52%), et travaillant dans le secteur de l’industrie (50%) sont les plus représentés . A noter toutefois que pour les 55% des répondants n’envisageant pas de faire cette demande, le contexte économique n’en est la cause que dans 15% des cas (+2 points).
Qu’en est-il de la rémunération au sein de la fonction RH en France ? Découvrez les résultats de l’enquête myRHline dans notre article salaire RH.
Au-delà de l’aspect pécuniaire, les cadres se déclarent aussi réceptifs à des actions compensant l’absence ou l’insuffisance de la revalorisation salariale . L’octroi de compensations financières arrive toujours nettement en tête, sous la forme d’une prime exceptionnelle (48%, +2 points), suivi des avantages en nature (28%, stable), puis émergent les éléments relatifs à la considération (la reconnaissance à 15%) ou de l’accès à une mission ou des responsabilités plus valorisantes (12%, -2 points). Au même niveau, les cadres interrogés mentionnent la possibilité de faire du télétravail (13%) ou de bénéficier d’actions de formation (11%).