Le savoir-être en entreprise garantit un climat de travail sain et une bonne QVCT. À l’heure où 30 à 40 % des tâches quotidiennes de plus de la moitié des métiers devraient être automatisées d’ici à 2030 (étude McKinsey & Company, 2020), les compétences techniques ne suffisent plus à se démarquer.
En effet, l’intelligence artificielle pourrait bien bouleverser l’organisation de nombreuses entreprises. La multinationale IBM a par exemple annoncé que 7800 postes pourraient être remplacés par l’IA.
De multiples organisations s’accordent à dire que les soft skills sont aussi importantes que les hard skills. D’après un rapport de la Dares, les recruteurs embauchant un jeune candidat citent plus souvent “le dynamisme, la présentation, l’opérationnalité, la motivation, la disponibilité ou encore la formation” comme critères clés ayant motivé leur choix.
Alors, à quoi correspond le savoir-être en entreprise ?
Qu’est-ce que le savoir-être en entreprise ?
Selon la définition du dictionnaire Le Robert, le savoir-être correspond à l’ensemble des qualités relationnelles et comportementales adaptées au monde de l’entreprise.
À l’instar du savoir-faire et des savoirs, le savoir-être s’assimile donc à une compétence professionnelle.
Il regroupe les compétences comportementales et relationnelles mises en œuvre au sein d’un environnement professionnel. Voici quelques exemples : la politesse, le respect d’autrui, l’esprit d’équipe, l’autonomie, le sens du relationnel, la ponctualité, la motivation au travail ou la gestion du stress.
Contrairement aux compétences techniques, ces compétences “douces” ne s’acquièrent pas à la suite d’un cursus de formation ou d’un diplôme. Elles désignent la capacité à s’adapter à son environnement ainsi qu’à son interlocuteur.
Pour que les compétences métier puissent pleinement s’exprimer, chacun doit posséder des compétences intra et interpersonnelles dites soft skills.
Notons que le manque de savoir-être en entreprise peut détériorer la qualité de vie et des conditions de travail. Être confronté à un salarié (manager ou managé) qui n’est pas doté d’intelligence comportementale et émotionnelle peut ternir l’ambiance et le climat social. Le manque de savoir-être peut même aller jusqu’à provoquer des RPS et affecter la santé mentale de l’équipe.
L’importance des compétences comportementales
Selon la Dares, la sélection des jeunes adultes fait la part belle aux qualités personnelles. La motivation est associée aux « valeurs » et à l’« engagement ». Avec la disponibilité, ces qualités sont particulièrement recherchées lors de l’embauche d’un jeune adulte.
Pour les métiers en contact avec le public, faire preuve d’un bon sens du relationnel représente également un facteur déterminant pour les employeurs. Nombre d’entre eux affirment évaluer les soft skills en entretien et donc le savoir-être des candidats.
Par ailleurs, l’émergence des technologies de l’IA a fait naître de nouvelles problématiques. Avec la démocratisation du travail à distance, la communication via les nouveaux outils digitaux est devenue un art. Les hard skills ne suffisent donc plus à faire la différence et l’intelligence comportementale a toute son importance.
- Selon le baromètre CCLD et myRHline, les soft skills font partie des critères importants pour le recrutement.
Enfin, l’adéquation avec les valeurs de la culture d’entreprise est essentielle pour que l’onboarding du collaborateur se déroule au mieux. Le salarié peut ainsi se projeter à moyen et long terme au sein de l’entreprise. C’est aussi pourquoi le recruteur d’aujourd’hui mise de plus en plus sur les aptitudes comportementales des candidats et leur savoir-être en entreprise, non uniquement sur leurs connaissances techniques.
Comment développer le savoir-être en entreprise ?
Peut-on développer et améliorer son savoir-être ? L’entreprise peut mettre en place des formations à destination des managers et des collaborateurs pour évaluer leur comportement.
Ces formations peuvent, par exemple, permettre de travailler sur l’aspect relationnel (formation de communion non violente, communication solutionnelle, etc.) de la personne. Elles sont utiles pour prendre conscience de chaque comportement, de l’impact des mots employés et de la façon dont nos paroles peuvent être reçues et interprétées. Notre mode de communication affecte directement la qualité de nos échanges.
L’évaluation 360 représente également un moyen de prendre du recul sur ses pratiques et d’améliorer ses relations professionnelles. Obtenir des feedbacks concernant la perception des membres de l’équipe et celle de ses parties prenantes est essentiel pour l’amélioration des performances. Le dialogue et la capacité de remise en question sont indispensables pour la réussite de ce processus. À la fin, les participants prennent conscience de leurs points forts et de leurs axes d’amélioration, dans une logique d’amélioration continue.
«Si je ne me connais pas, je ne peux pas entrer en relation avec l’autre» affirme Lionel Ancelet. En effet, au niveau personnel, il est possible de faire le point sur ses forces et ses faiblesses. En ce sens, la connaissance de soi incarne un premier pas important permettant d’entamer cette démarche.
Pour développer leur savoir-être en entreprise, les collaborateurs peuvent aussi se faire aider par un coach ou un consultant qui propose un inventaire typologique de personnalité.