Bien que l’entretien annuel semble ancré dans les pratiques managériales, 40 % des salariés français n’y auraient pas le droit selon une étude Javelo menée auprès de 1000 salariés français de plus de 18 ans cette année.
En effet, l’entretien annuel n’est pas légalement obligatoire, contrairement à l’entretien professionnel qui, lui, doit être organisé au moins une fois tous les deux ans.
Des différences significatives en fonction de la taille de l’entreprise
Bien que l’entretien annuel représente un moment clé du parcours collaborateur, ce rituel est bien souvent décrié en interne. Selon une enquête menée en 2022 par Javelo, 41% des salariés le redoutent, tandis que 58% l’apprécient.
Alors, quel est le problème de l’entretien annuel ? Pour 54% des salariés (dont 62% des moins de 35 ans), il ne donne pas lieu à suffisamment d’actions concrètes. Par exemple, l’accès à une formation interne, à des outils destinés à améliorer la gestion du stress ou encore l’ajustement de la charge de travail.
Parmi les salariés qui en profitent, des disparités existent entre le secteur privé et public : 70% des agents du secteur public ont le droit à un entretien annuel, contre 57% en moyenne dans le privé.
Au sein du secteur privé, tous les salariés n’ont pas la même expérience. Ainsi, un employé travaillant dans une grande entreprise aura 2 fois plus de chance d’avoir accès à cet entretien que celui d’une petite entreprise.
- 78% des collaborateurs de sociétés de plus de 500 salariés déclarent bénéficier de ce moment d’échange.
- 35% des collaborateurs de structures de moins de 20 salariés y ont droit.
Pourtant, un entretien d’évaluation améliorerait la fidélisation et la motivation au travail de 79% des salariés interrogés. Il n’est pourtant pas proposé à 4 salariés sur 10.
Seuls 21% des managers considèrent les points de suivi indispensables
De nombreux événements impactent le parcours et l’expérience collaborateur au cours d’une année. Pour beaucoup, l’entretien annuel d’évaluation ne peut pas être l’unique moment d’échange avec le manager : 33% des salariés aimeraient remplacer l’entretien annuel par des échanges plus réguliers.
C’est pourquoi certaines organisations ont instauré des points de suivi trimestriels entre manager et collaborateurs. Parmi les salariés interrogés, seulement 31% déclarent bénéficier de ce suivi. Ils sont 48% dans les entreprises qui proposent déjà un entretien annuel.
La moitié des collaborateurs interrogés estime que les points de suivi sont indispensables pour renforcer leur engagement envers l’entreprise et faciliter la réalisation de l’entretien annuel. Cependant, seulement 21 % des managers qualifient ces points de suivi comme “indispensables”.
L’entretien annuel, lui non plus, ne fait pas toujours l’unanimité chez les managers. En effet, il peut être vécu comme une corvée administrative.
Alors comment redonner du sens à l’entretien annuel quand les managers ne croient plus à son utilité ? Comment embarquer les managers et en faire de vrais acteurs de la politique d’engagement des collaborateurs ?
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