Les avantages sociaux en entreprise sont essentiels pour assurer le bien-être des salariés ainsi que leur engagement au sein de leur organisation professionnelle. De même, il s’agirait d’un excellent levier de fidélisation, à l’heure où le désengagement des collaborateurs et le turnover battent leur plein, en France et dans le monde. Mais que désignent les avantages sociaux au travail ? Quels exemples en donner ? Quel est l‘intérêt pour les salariés comme pour l’employeur ? A quelles obligations est soumis l’employeur en la matière ? Pourquoi les avantages sociaux sont-ils intéressants pour les (futurs) employés ? En quoi répondent-ils aux impératifs liés à la santé des salariés ? Autant de questions auxquelles myRHline s’attache à répondre dans cet article.
Les avantages sociaux en entreprise, c’est quoi ?
Définition
Primes, tickets restaurant, cadeaux, vacances, mutuelle entreprise…
Les avantages sociaux en entreprise sont nombreux en France et font partie intégrante des avantages salariaux proposés aux collaborateurs lors de l’exercice de leur fonction. Ils prennent la forme d’une rémunération, qui permet d’ailleurs aux salariés d’une entreprise de bénéficier d’un complément de salaire au sein de leur emploi. Autrement dit, ce sont des ressources supplémentaires mises à la disposition du salarié.
Dans certains cas, les avantages sociaux peuvent être directement intégrés dans la rémunération. Ils peuvent aussi être exonérés, ou pas, des charges sociales et de l’impôt sur le revenu. Quoi qu’il en soit, les avantages sociaux peuvent inclure des congés, une assurance maladie ou encore des heures supplémentaires.
Les primes, les cadeaux ou autres avantages salariaux sont en général proposés par l’employeur, sollicités par un CE (Comité d’Entreprise), ou imposés par le droit du travail.
Obligatoires ou non ?
Il existe deux types d’avantages sociaux : ceux qui sont obligatoires et ceux qui ne le sont pas.
Sont obligatoires tout ce qui a trait à la mutuelle entreprise (cf. loi ANI – Accord National Interprofessionnel du 14 juin 2013), aux congés payés (2 jours et demi ouvrables par mois), les indemnités qui concernent les accidents du travail, la couverture des frais de transport ou encore la participation aux bénéfices pour les structures de plus de 50 salariés.
Ne sont pas obligatoires les avantages sociaux qui concernent la prévoyance d’entreprise (elle n’est obligatoire que pour les cadres), la proposition de tickets restaurant, les avantages attribués en nature, ainsi que tout ce qui concerne la participation aux chèques CESU/vacances, les bons d’achats, etc.
Pourquoi instaurer des avantages sociaux en entreprise ?
Un intérêt pour les employés comme pour les employeurs
Mettre en place des avantages sociaux en entreprise permet de montrer aux salariés que les dirigeants accordent une attention particulière à leur avenir et à leur bien-être dans une logique de QVCT à l’heure où l’inflation bat son plein et impacte aussi la santé financière des troupes. Et on le sait : un salarié en bonne santé signifie moins d’arrêts maladie, plus d’engagement collaborateur, d’investissement et de productivité. Ces initiatives viennent répondre à un besoin de rétention des talents en tant qu’elles oeuvrent dans une logique de fidélisation du personnel. Le salaire fixe ne suffisant pas toujours pour retenir un employé et attirer de futurs salariés. Les avantages sociaux en entreprise permettent de renforcer la motivation du personnel, de fidéliser votre équipe, voire même d’accroître sa performance, de renforcer sa marque employeur et même de faire baisser le taux d’absentéisme.
Ainsi, qu’il s’agisse de l’employeur ou bien de l’employé, les avantages sociaux sont, par définition, avantageux pour plusieurs raisons au sein des entreprises (meilleure qualité de vie au travail, baisse de l’absentéisme, sentiment d’appartenance à son entreprise ou à la culture d’entreprise, etc.)
Un intérêt fiscal pour les entreprises ?
Au delà de l’intérêt engagement collaborateur-fidélisation-rétention, il peut y avoir un intérêt fiscal pour une entreprise. D’ailleurs, dans certains cas, une entreprise peut être exonérée de cotisations et contributions sociales, comme l’indique le Ministère de l’Economie des Finances : c’est le cas où le montant des avantages sociaux tels que les bons d’achat, cadeaux ou chèques-cadeaux ne dépasse pas le seuil autorisé.
« Lorsque le montant global de l’ensemble des bons d’achat et cadeaux attribué à un salarié au cours d’une année civile n’excède pas 5 % du plafond mensuel de la sécurité sociale (soit 171€ en 2022), ce montant est exonéré de cotisations de sécurité sociale », indique le site gouvernemental.
Pour bénéficier de l’exonération, il faudrait remplir 3 critères :
- Les bons d’achats, cadeaux, chèques-cadeaux donnés à un salarié doivent l’être dans le cadre d’un événement dit « particulier » (naissance, adoption, départ à la retraite, fête des mères, etc.)
- L’utilisation des bons d’achat doit être déterminée, car comme l’indique l’Urssaf, celui-ci doit « mentionner la nature du bien qu’il permet d’acquérir, soit un ou plusieurs rayons de grand magasin ou le nom d’un ou plusieurs magasins.
- Le montant ne saurait être disproportionné et devra se situer en deçà de 5 % du plafond mensuel de la Sécurité Sociale.
Quelques exemples d’avantages sociaux
Certains avantages sociaux peuvent être particulièrement appréciés des salariés, bien que certains puissent paraître plutôt insolites sous leurs traits séducteurs.
Zoom sur le congé illimité
Ce système est mis en place dans les entreprises qui, s’étant inspirées du modèle américain, ont permis à leurs salariés de prendre autant de congés qu’ils le souhaitent, en complément des congés payés prévus à la base. Un projet qui repose néanmoins sur une grande confiance des employés, qui doivent pouvoir se sentir libre de poser leurs congés sans pour autant culpabiliser. Une initiative qui permettrait d’améliorer l’expérience collaborateur et fidéliser les troupes. Car il s’agit d’une action très orientée QVCT, où l’équilibre vie professionnelle vie personnelle est favorisé.
En outre, les bienfaits des congés illimités sont nombreux : responsabilisation des salariés, fidélisation des talents, diminution du turnover et d’absentéisme, etc. Plusieurs entreprises ont d’ailleurs adopté cet avantage social. C’est le cas d’Alan, de LinkedIn ou encore de Netflix.
Pour autant, ce type d’action n’est pas sans risque pour une entreprise. Car si les congés illimités séduisent, un mauvais encadrement de ce système pourrait bien donner lieu à certaines dérives voire à un effet de désorganisation du travail. Ce système doit être donc véritablement encadré.
Autres avantages sociaux pour les employés
- Le télétravail : sans conteste, il s’agit d’un avantage social très apprécié par les salariés – notamment depuis la survenue de la crise sanitaire. Ainsi, selon le Baromètre Télétravail et Organisations hybrides 2022 de Malakoff Humanis, 82 % des collaborateurs éligibles souhaitent adopter ce mode de travail. D’ailleurs, les dirigeants sont 63 % à penser que le travail hybride continuera de se développer. D’autres avantages immatériaux et liés à aux modes de travail existent en ce sens (ex : flexibilité des horaires)
- La mutuelle entreprise : toute organisation professionnelle du secteur privé a pour obligation de proposer à son collaborateur une complémentaire santé. En effet, la loi rend obligatoire la prise en charge d’au moins 50 % de la cotisation et la proposition d’un contrat respectant un socle de garanties minimales. La mise en place d’une mutuelle entreprise permet de protéger les salariés, de bénéficier d’avantages fiscaux, voire d’attirer de futurs employés.
- Le développement des compétences des employés : un avantage immatériel considérable susceptible de renforcer l’engagement du personnel. Selon LinkedIn, les responsables de la formation et du développement en France font d’ailleurs de cet enjeu la priorité numéro 1.
Quoi qu’il en soit, il est conseillé de solliciter l’avis des employés avant de faire un choix sur ces avantages sociaux. Le but : identifier les attentes, les besoins particuliers de vos employés. Pour recueillir l’avis de votre personnel, vous pouvez mettre en place un questionnaire en ce sens. De même, déterminez des critères d’attribution clairs, qu’il s’agisse d’avantages sociaux collectifs ou individuels. C’est ce que rappelle d’ailleurs cette entreprise spécialisée en assurance santé qu’est Alan dans un article : « (…) par souci d’équité, il est conseillé d’accorder les mêmes avantages pour chaque salarié d’un même poste. »