Pouvoir travailler 4 jours par semaine est une réalité pour seulement 5% des entreprises en France. Pourtant, 64% des collaborateurs français souhaiteraient avoir la possibilité de condenser leurs horaires sur 4 jours par semaine. Découvrez les résultats de l’enquête « People at Work 2022 : l’étude Workforce View » d’ADP, réalisée auprès de 32 924 actifs dans 17 pays dont près de 2000 en France.
Pourquoi travailler 4 jours par semaine ?
Travailler 4 jours par semaine offre plus de flexibilité
La crise sanitaire a accéléré la démocratisation du télétravail dans de nombreuses entreprises. En effet, à la fin de l’année 2021, 38% des salariés du secteur privé télétravaillaient (baromètre Télétravail et Organisations hybrides 2022). Le contexte sanitaire a favorisé, chez les talents, un désir de flexibilité et d’autonomie lorsqu’ils organisent leur façon de travailler. Les modes de vie et de travail continuent à être impactés par ces mutations. Voilà pourquoi la semaine de 4 jours pourrait représenter un facteur de motivation au travail pour autant de collaborateurs.
Travailler oui, mais tout en garantissant un équilibre des temps. En effet, de nombreux talents ont pris goût à cette flexibilité, leur permettant de mieux concilier vie professionnelle et vie privée chaque semaine. La flexibilité de la gestion du temps de travail participe à la QVT, au bien-être des salariés et à l’amélioration de leur work-life balance. La semaine de 4 jours pourrait donc être un moyen de s’épanouir à la fois professionnellement et à la fois personnellement.
Les avantages pour les entreprises
Côté employeurs, ceux qui ont la possibilité de mettre en place des accords de travail avec plus de flexibilité pourraient en tirer de multiples bénéfices, notamment concernant le recrutement et de la fidélisation des talents. Autoriser la possibilité de travailler 4 jours par semaine pourrait être un levier d’attractivité et d’engagement pour les entreprises. Des bénéfices intéressants, d’autant plus que 57 % des collaborateurs français, dont 72 % des 18-34 ans, ont envisagé de changer radicalement de carrière au cours de l’année 2021. Ce changement de carrière comprend les réorientations professionnelles, les congés sabbatiques ou les créations d’entreprise. Démocratiser le fait de travailler 4 jours par semaine serait donc avantageux pour recruter et fidéliser de nouveaux talents.
Les chiffres clés
- 64 % des salariés français souhaiteraient bénéficier d’une plus grande flexibilité dans l’organisation de leurs horaires, avec la possibilité de travailler 4 jours par semaine. C’est 4 points de plus qu’en 2019.
- 27 % des collaborateurs seraient prêts à accepter une baisse de leur rémunération en contrepartie de la possibilité de travailler de façon plus flexible
- Plus de la moitié (57 %) accepterait que leur rémunération soit diminuée en échange d’un meilleur équilibre vie professionnelle / vie personnelle. Cet équilibre pourrait-il être atteint avec la semaine de 4 jours ? 69% des parents seraient désireux de l’adopter.
- Seules 19 % des entreprises ont mis place un accord de travail flexible et 5% d’entre elles ont adopté la semaine de 4 jours
- 72 % des salariés âgés de 18-34 ans ont envisagé de changer radicalement de carrière au cours de l’année écoulée
Travailler 4 jours par semaine, une envie forte chez les salariés ?
Le type de population favorable
De nombreux salariés souhaitent plus de liberté et d’autonomie concernant la gestion de leur temps de travail. Travailler 4 jours par semaine pourrait être une solution pour de nombreux collaborateurs.
En effet, pouvoir travailler 4 jours par semaine est un souhait qui concerne 64% des salariés. Il s’illustre plus particulièrement chez :
- les parents (69%)
- les femmes (66%)
- les 25-44 ans (67%)
Les secteurs les plus favorables à la possibilité de travailler 4 jours par semaine sont :
- les secteurs de l’hôtellerie et du tourisme (76%)
- le secteur de l’industrie (69%)
- les secteurs des médias et de l’information (69%)
Qui peut déjà travailler 4 jours par semaine ?
Selon les résultats de l’enquête, seulement 5% des entreprises permettent aux salariés de travailler 4 jours par semaine. Elles sont 19% à avoir mis en place une politique de travail flexible. En pratique, pouvoir travailler 4 jours par semaine n’est donc que très minoritaire en France.
À savoir qu’au sein d’une organisation où pouvoir travailler de façon flexible est possible, 76% des collaborateurs en profitent, tandis que 7% se sentent coupables d’utiliser cet avantage.
« Depuis la pandémie, la liste des attentes des collaborateurs concernant leur environnement professionnel est en constante évolution : nous savions que le salaire et la sécurité de l’emploi étaient des facteurs de motivation essentiels, rejoints désormais par la flexibilité »
Carlos Fontelas De Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse
Diminuer son salaire pour un meilleur work-life balance ?
Plus d’1/2 collaborateur (57%) accepterait de diminuer son salaire en échange d’un meilleur équilibre vie professionnelle vie privée. Cette équilibre peut donc passer par le fait d’organiser différemment sa semaine. Travailler d’un autre façon se ferait au prix d’une diminution du salaire, alors que c’est le facteur primordial pour un emploi chez 67% des actifs français.
Cette concession est particulièrement valable pour :
- les 18-24 ans qui souhaitent travailler pendant 4 jours en diminuant leur salaire (65 %)
- les salariés des secteurs des médias et de l’information (69 %)
- des secteurs des loisirs et de l’hôtellerie (67 %)
- du secteur de la finance (64 %)
- Et vous, quel est votre avis sur la possibilité de travailler 4 jours par semaine ? Souhaiteriez-vous plus d’autonomie dans la gestion de votre temps chaque semaine ?
Pour aller plus loin sur la question de la rémunération, découvrez notre article salaire RH.
Serena Lousebus