Les indicateurs QVT (qualité de vie au travail) ont été remplacés par les indicateurs QVCT (qualité de vie et des conditions de travail) le 31 mars 2022. Aujourd’hui c’est devenu le sujet central des ressources humaines en entreprise. Depuis la crise sanitaire, le bien-être en entreprise et la prise en compte de la santé des salariés sont devenus incontournables.
QV(C)T en résumé ?
Les indicateurs QVT sont apparus dans les années 70 ayant pour but d’améliorer les conditions de travail. Le concept a parfois été vulgarisé avec la mise en place de cours de yoga en entreprise, des baby-foot, piscine à balles, afterwork ou autres avantages considérés comme une démarche QVT. Cependant ces dernières n’avaient pas forcément de réels impacts sur le travail en lui-même.
La lettre C des indicateurs QVCT intervient donc à cet effet et se recentre sur les conditions de travail afin de prévenir les risques. La recherche d’un meilleur équilibre entre les sphères personnelle et professionnelle, mais également sur la quête du sens et la participation des salariés auxdits enjeux dans une démarche-qualité afin de produire un travail de qualité et d’établir une satisfaction au travail.
Les indicateurs QVT s’inscrivent donc dans une démarche préventive et non plus réactionnelle. Les entreprises d’au moins 50 salariés doivent définir les actions de prévention pour les indicateurs QVT, des risques et de protection, tandis que les entreprises de moins de 50 salariés doivent, quant à elles, établir un programme annuel de prévention de risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail.
Quels sont les indicateurs QVT à surveiller ?
Il n’existe pas d’indicateurs QVT universels pour mesure la qualité de vie et des conditions au travail. Leur choix doit être le fruit d’une co-construction entre la direction, les salariés et parfois l’accompagnement d’un professionnel.
Cependant il existe des indicateurs QVT plus généraux concernant :
- les conditions de travail (qualité du contenu du travail, l’organisation et qualité de l’environnement physique) ;
- les qualités de relations de travail, sociales, de l’information et des engagements partagés ;
- les possibilités de réalisation et de développement (formations et parcours) ;
- le respect de l’égalité professionnelle ;
On fait le point.
#1 Les « Quiet Days » : premier indicateur QVT
Premier indicateur QVT : les Quiet Days. Mais de quoi s’agit-il ? Il a récemment fait son entrée dans la suite Microsoft. Il s’adresse aux entreprises réalisant l’essentiel de leur travail sur ordinateur.
Cet indicateur mesure le degré de respect de l’équilibre des temps de vie. Un Quiet Days est une journée où le collaborateur n’a pas réalisé de tâche en dehors de ces horaires d’entreprise.
Bien évidemment la notion de tâche doit être vue au sens large. Pour le mettre en place, il vous suffit de vous munir d’un simple logiciel de gestion du temps de travail. L’objectif est bien entendu d’atteindre les 100%.
Quel calcul ?
Il vous suffit de diviser le nombre de Quiet Days par le nombre total de jours travaillés selon une période donnée.
#2 L’eNPS
Facile à mettre en place l’employee Net Promoter Score (NPS) fait partie des indicateurs QVT indispensables. Cet outil mesure la satisfaction des collaborateurs dans l’entreprise.
Pour cela rien de plus simple, poser de manière anonyme la question suivante à vos collaborateurs : « Sur une échelle de 0 à 10, recommanderiez-vous à l’une de vos connaissances de venir travailler dans notre entreprise ? »
Par la suite divisés les réponses en 3 segments :
- Les salariés dits « détracteurs» (note comprise entre 0 et 4) ;
- Les salariés neutres ou passifs (entre 5 et 7) ;
- Les salariés promoteurs ou ambassadeurs (plus de 8).
Par la suite mesurer l’écart entre le pourcentage des “promoteurs” et des “détracteurs”. Afin de pouvoir comprendre son résultat, mettez en place des eNPS régulier voir mensuel.
#3 Le taux d’absentéisme : un indicateur QVT décisif
Le taux d’absentéisme est un indicateur QVT à ne pas oublier. Il fait un rapport entre le nombre de jours de présences dans l’année (hors congés légaux et conventionnels) et le nombre de jours d’absences des salariés.
Plus il est élevé, plus il est possible un manque de motivation des collaborateurs.
#4 Le taux de turnover
Tout comme le taux d’absentéisme, le taux de turnover met en lumière la QVT d’une entreprise. Il est notamment efficace pour se rendre compte du nombre de départ pour cause d’insatisfaction.
Quel calcul ?
Taux de turn-over = [(Nombre de départs au cours de l’année + Nombre d’arrivées au cours de l’année)/2] / Effectif au 1er janvier
En 2022, l’humain est replacé au centre de l’évolution de carrière
Le management a dû s’adapter à l’après-crise sanitaire. Les équipes ont dû se transformer avec le télétravail et le manager a dû trouver d’autres manières de rassembler son équipe. La majorité des managers ont donc fait appel à la technique du « management collaboratif et coopératif » qui ouvre la porte à plus d’autonomie et d’engagement collaborateur.
Le développement de soft skills seraient également primordiales pour les manager tels que :
- la capacité d’écoute ;
- l’empathie du manager ;
- l’intelligence émotionnelle du manager ;
- la capacité d’inclusion du manager ;
- la capacité à coacher du manager,
Le grand changement de cette année 2022 tient finalement au fait que les employeurs vont devoir désormais accorder autant d’importance à la santé mentale de leurs collaborateurs qu’à leur environnement. Les propositions que l’on retrouve le plus souvent sont une plus grande flexibilité des horaires, la formation des managers à la communication non-violente, la mise en place d’ateliers sur la santé mentale.
Chloé Desbat et Laurène Boussé