De plus en plus de collaborateurs sont confrontés au syndrome de l’épuisement professionnel et cela concerne pratiquement toutes les professions. De ce fait, l’employeur doit impérativement mettre en place des mesures de prévention pour éviter que la situation ne s’aggrave. Explications !
L’épuisement professionnel : qu’est-ce que c’est ?
Le syndrome de l’épuisement professionnel encore appelé « burn-out » est défini comme un état de souffrance encore mal défini englobant une fatigue profonde mais également un désinvestissement professionnel.
De nombreux psychologues du travail considèrent le burn out comme le résultat d’un stress professionnel chronique pouvant être lié très souvent à une surcharge de travail. Le collaborateur finit par faire machinalement les choses, sans envie et surtout a l’impression de ne pas faire correctement son travail.
- Pour aller plus loin : Le burn-out comme maladie professionnelle.
Par ailleurs, de nombreuses études ont permis de mettre en évidence les facteurs de ce syndrome dont notamment :
- Le manque de reconnaissance ;
- La surcharge de travail ;
- Les relations de travail difficiles ;
- Les demandes incessantes
De ce fait, dans la pratique, la charge émotionnelle du collaborateur en question est doublée voir triplée !
Notez-le : le burn-out reste tout de même difficile à identifier et peut parfois évoluer vers la dépression ou encore l’anxiété !
( Cet article pourrait vous intéresser : Arrêt de travail pour dépression : quelle est la durée moyenne ? )
Dans la plupart des situations, le collaborateur victime de syndrome d’épuisement professionnel est facilement irritable et dévalorise son travail en permanence. Ce dernier est replié sur soi-même. Le sentiment d’échec ou de frustration peuvent également être les causes de ce syndrome !
La mise en place de mesures de prévention individuelles et collectives
Il existe de nombreuses mesures individuelles et collectives pouvant être mises en place pour éviter le burn-out. Comment faire face à ce type de situation aujourd’hui ?
Individuellement, il est recommandé de faire des points réguliers avec le collaborateur en question pour comprendre d’où vient le mal-être mais également les difficultés que ce dernier rencontre au quotidien. Cela permettra non seulement de comprendre le collaborateur en question mais également d’essayer de lui apporter des solutions. Cela permet parfois également de mettre en place un aménagement si besoin.
Vous pouvez également identifier les caractéristiques psychologiques et leviers motivationnels de vos collaborateurs en ayant recours à un test psychométrique.
Par ailleurs, le médecin du travail peut également jouer un rôle primordial dans cette analyse. Il est donc recommandé à l’employeur de prendre directement contact avec et de lui exposer la situation. Cela permettra éventuellement de repérer des facteurs de risques professionnels et surtout de prévenir l’apparition de cas.
De plus, pour prévenir l’apparition de ce syndrome, il est impératif pour l’employeur de mettre en place une démarche de prévention collective des risque psychosociaux. Ce dernier peut par exemple se servir d’un questionnaire lui permettant d’analyser les choses.
Notez-le : le soutien social peut également être bénéfique !
Il appartient donc à l’employeur de mettre en place des mesures permettant de diminuer les exigences professionnelles comme par exemple diminuer les tâches à exécuter ou encore éviter de s’attarder sur la qualité du travail de manière récurrente…
Yasmine BELHO