Proposer une aide aux jeunes sans accès à l’emploi et un accompagnement personnalisé pour favoriser leur insertion professionnelle ? C’est le but du dispositif gouvernemental qu’est le Contrat d’Engagement Jeune (CEJ) qui s’adresse aux personnes de 16 à 25 ans ou à ceux de 29 ans lorsqu’ils sont en situation de handicap et qui ne sont pas étudiants. Ils doivent ne pas suivre de formation et présenter des difficultés d’accès à l’emploi durable. Selon le gouvernement, « le CEJ est un contrat donnant-donnant : il est conditionné au respect d’exigences d’engagement, d’assiduité et de motivation ». Le but de ce dispositif ? Proposer une aide aux jeunes pour faciliter leur accès à l’emploi et qu’ils puissent se remettre en activité le plus vite possible. Par le biais d’une formation en entreprise par exemple, ou encore de stages immersifs.
L’importance de l’accompagnement face aux difficultés des jeunes sans emploi
Si les dirigeants d’entreprises font désormais face à des difficultés de recrutement, et notamment pour recruter des jeunes issus de la génération Z, ces derniers sont confrontés à de multiples difficultés pour accéder à l’emploi.
Une partie des jeunes peut être confrontée à des difficultés et freins multiples (logement, mobilité, santé, isolement) et n’est donc pas en mesure d’accéder directement au CEJ. Des appels à projets « Mise en œuvre du contrat engagement jeune – Jeunes en rupture » ont été lancés en lien avec les associations de lutte contre la pauvreté. L’objectif est de repérer, remobiliser et accompagner de façon globale ces jeunes les plus en difficulté vers une insertion socio-professionnelle durable en leur permettant d’accéder au CEJ. Les projets ont été sélectionnés à l’automne dernier et les premiers jeunes ont signé des contrats début 2023
Les jeunes et l’emploi : les résultats encourageants du CEJ
Selon cette même source gouvernementale, on observe une dynamique « très positive qui témoigne d’un fort engagement des missions locales et de Pôle emploi » pour favoriser l’accès à l’emploi. En effet, plus de 300 000 personnes sans emploi sont entrés dans ce dispositif d’aide en moins d’un an (de mars à la fin du mois de janvier 2023).
Au 31 janvier 2023, soit 10 mois après le lancement du dispositif, 301 725 jeunes ont signé un Contrat d’Engagement Jeune (113 010 à Pôle emploi et 188 715 en missions locales).
Le CEJ accompagne en premier lieu les personnes sans emploi qui en ont « le plus besoin ». Il s’agit de personnes sans diplôme ou ayant un diplôme de niveau infra-bac qui représenteraient plus de la moitié des jeunes en Contrat d’Engagement Jeune.
Selon le gouvernement, les premiers résultats de sortie en emploi seraient encourageants, sachant que les premières venues en CEJ datent de mars 2022.
« Parmi les jeunes entrés en CEJ en mars 2022 (première cohorte), 76 % ont accédé à un emploi dans les 9 mois qui ont suivi l’entrée », indique le Ministère du Travail dans un dossier de presse. D’ailleurs, 63 % de ces jeunes auraient accédé à l’emploi d’une durée d’un mois ou plus et 43 % à un job durable.
En outre, un baromètre a été envoyé à ces personnes suivies dans le cadre du CEJ depuis au moins un mois. Le baromètre lancé de façon trimestrielle par Pôle emploi et l’ensemble des missions locales permet de mesurer leur niveau de satisfaction et identifier les axes d’amélioration pour l’accès à l’emploi.
Sur le niveau de satisfaction lié au parcours personnalisé, 89 % des sondés se disent très satisfait(e)s, tandis que 8 % se disent peu satisfait(e)s et 3 % pas du tout satisfait(e)s. Sur la durée d’accompagnement personnalisé, 40 % des personnes interrogées sont concernées par un accompagnement d’une durée de 1 à 3 mois, 36 % de 4 à 6 mois et 24 % de plus de 6 mois.
Les jeunes et l’emploi : concrètement, qu’est-ce qui les motive à suivre ce dispositif ?
Quels sont les facteurs de motivation et d’engagement dans le parcours d’aide et d’accompagnement intensif et personnalisé proposé aux jeunes pour l’accès à l’emploi ?
Avoir un conseillé engagé avec eux dans leur parcours et la possibilité de recevoir une allocation font partie des principaux motifs de motivation (56 % et 55 %). Car on le sait, la santé financière est aujourd’hui d’autant plus importante avec l’inflation et les différentes crises successives.
Ensuite, viennent l’occasion pour les jeunes d’accéder rapidement à l’emploi (48 %) et la possibilité d’intégrer un dispositif de formation (46 %).
L’occasion d’intégrer des stages et de s’immerger dans l’entreprise est un critère motivant pour 31 % des sondés.
Mais d’autres critères constituent des aides à la motivation pour intégrer l’emploi : la personnalisation du programme, des points réguliers avec le référent, la possibilité de partager avec d’autres jeunes lors des temps collectifs de travail, l’intensité des actions qui sont proposées, etc.
Selon le Ministère du Travail, jamais encore le service public de l’emploi et des acteurs de l’insertion professionnelle n’avaient proposé à ces publics un service d’accompagnement aussi intensif.
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