Rejoindre une start up, oui mais laquelle ? À l’occasion de la sortie de la sélection Elinoï “50 startups où postuler en 2023” la rédaction de myRHline a interviewé David Simeoni, le fondateur.
Quelles sont les attentes des candidats cherchant à rejoindre une start up ? Quels sont les critères de sélection principaux ?
50 start ups incontournables à rejoindre
Cette sélection n’est pas un classement, ni un Top 50, précise David Simeoni. Pourquoi ? Les critères favoris d’un candidat ne correspondront pas forcément aux valeurs ou aux attentes d’un autre.
Voici les start ups sélectionnées à rejoindre :
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Pourquoi les candidats veulent-ils rejoindre une start up ?
Quelles sont les attentes principales des candidats qui souhaitent rejoindre une start up ?
2023 sera l’année de la rationalisation et de la réinvention. Seuls les projets les plus solides et les équipes qui savent se challenger et se renouveler continueront d’exister et d’attirer. Et les talents l’ont bien compris : plus vigilants sur la pérennité des business models et sur les chiffres, moins sensibles aux sirènes de la surcommunication et aux propositions de valeurs alambiquées.
Les candidats sont nombreux aujourd’hui à vouloir rejoindre une start up plutôt qu’un grand groupe ou une PME. Pourquoi ? Tout se joue dans la proposition de valeurs clés proposée et promue aux talents : perspectives d’évolution intéressantes, package concurrentiel, parcours de développement des compétences en interne, locaux modernes et agréables, flexibilité sur les modes de travail, engagement social, team building, cohésion d’équipe… Ainsi que le projet global de l’entreprise et les missions des talents. En quête de sens, le sens du projet joue un rôle primordial.
La marque employeur incarne aujourd’hui un levier clé dans la stratégie d’attraction et de fidélisation des talents.
Avec la conjoncture actuelle et la perte de pouvoir d’achat, les candidats posent un regard factuel et financier objectivable sur une start up avant d’y postuler. Pour vouloir la rejoindre, ils attendent un gage de rentabilité. La pérennité financière est donc un critère important, notamment depuis l’éclatement de la bulle financière de certaines scales up.
Selon David Simeoni, il y a encore trois ans, beaucoup de start up réalisaient des levées de fonds. Aujourd’hui on assiste à un changement de paradigme : les talents ont besoin d’être rassurés à cause du climat actuel. Et pour beaucoup, ils préfèrent rejoindre une start up qui leur paraît solide économiquement. Ils sont donc plus précautionneux lors de leur choix qu’il y a quelques années. “Les collaborateurs cherchent une aventure durable dans le temps, dans l’écosystème fragilisé des scales up”, David Simeoni.
Quelle est la méthode de sélection ?
L’objectif de ce guide est d’orienter les talents pour qu’ils sachent quelle start up rejoindre en fonction de critères fiables et précis. Le tout en prenant en compte l’envers du décor, derrière la façade d’une marque employeur qui n’est pas toujours conforme à la réalité. Car selon David Simeoni, un “mauvais choix de carrière” est souvent basé sur des informations manquantes ou cachées.
Pour sélectionner chaque start up à rejoindre, Elinoï a commencé par définir les critères de sélection. Ces derniers se basent sur leurs partenariats (400 partenaires) et leurs échanges quotidiens avec plus des 10 000 talents de leur communauté. L’objectif à ce moment-là est de découvrir ce qui les motive à vouloir rejoindre une start up plutôt qu’une autre. Ces critères regroupent entre autres le projet de l’entreprise ; le poste et les missions ; les perspectives d’évolution ; les valeurs et la culture d’entreprise ; la rémunération ; l’environnement de travail et/ou la flexibilité sur le télétravail vs présentiel ; la formation et la montée en compétences en interne. Un critère de recrutement a également été ajouté cette année. L’entreprise doit prévoir de recruter en 2023 pour être sélectionnée.
La seconde étape correspond à la présélection. En parallèle de ces échanges, Elinoï a lancé un appel à candidature auprès de chaque start up et un questionnaire auprès de leur communauté de 10 000 talents et 17 000 abonnés LinkedIn afin de pouvoir établir une pré-sélection d’environ 150 startups à rejoindre. En fonction des informations récoltées (notamment via les questionnaires en ligne) la liste a été étoffée.
Enfin, la dernière étape a consisté à sélectionner chaque start up à rejoindre. La sélection a été établie en choisissant celles qui correspondent le plus à ces critères. Elle traduit la volonté de représenter un large panel (22 secteurs différents, de 9 à 1000 employés, des moyennes d’âge allant 24 à 35 ans, taux de croissance rapide ou bien plus lent et maîtrisé …) pour montrer la richesse et la diversité de l’écosystème start up à rejoindre.
Laurène Boussé