« Mieux vivre au travail » menée par le Réseau ANACT en France
Sous la bannière "Mieux Vivre au Travail", l’ANACT a depuis octobre 2009, relayé en France la campagne européenne "Work in tune with life", articulée autour d’un site "lien" et d’un questionnaire interactif permettant aux entreprises d’évaluer leurs actions de prévention en matière de stress au travail.
431 entreprises françaises ont répondu au questionnaire sur 1 836 entreprises européennes répondantes au total, soit le taux de réponse le plus élevé de toute l’Europe. Cela montre bien l’intérêt des entreprises françaises sur ce sujet même si elles affichent un score moyen inférieur à celui des autres pays (38 sur 100 contre 53 en moyenne). Un score de 38 indique que l’entreprise est au stade de la sensibilisation sur les RPS.
7 enseignements clefs se dégagent de cette enquête pour la France :
• La santé au travail est placée au coeur des « valeurs » affichées par les entreprises (80%) mais se traduit timidement en termes de stratégie et de politique opérationnelle (58%)
• La prévention du stress au travail et des RPS évolue favorablement : plus de 25% des entreprises déclarent aujourd’hui intégrer ce type de prévention dans leur politique de santé et 18% déclinent cette intention avec des objectifs opérationnels
• Malgré des moyens jugés encore insuffisants, des groupes de travail spécifiques (30%) émergent, ainsi qu’une fonction dédiée (25%) : responsable prévention RPS
• Les entreprises concernées par la prévention des RPS appuient leur plan d’actions sur l’analyse des facteurs de risques (55%), un processus de détection et de soutien aux personnes en souffrance (63%), et le suivi d’indicateurs spécifiques tels que l’absentéisme (49%).
• Parmi les démarches mises en oeuvre, on distingue les actions d’ordre organisationnel qui visent à mieux réguler la charge (60%), à enrichir le contenu des postes de travail (71%), à développer l’autonomie des salariés (72%), et à développer les compétences (89%). Cependant la prise en charge des personnes en souffrance telles que l’aménagement de poste et/ou de temps de travail ou la vigilance sur le retour à l’emploi demeure aujourd’hui peu développée.
• Dans l’ensemble, la formation et la communication sur les RPS restent faibles (21% et 23%) alors que les entreprises les plus actives en matière de prévention concentrent les efforts sur la formation et sensibilisation des managers (46%).
• Peu d’entreprises (14%) ont mis en place aujourd’hui une évaluation a posteriori de leurs actions de prévention des RPS.
En complément, un travail plus qualitatif a été mené auprès de 9 entreprises françaises. Les résultats complets de l’enquête et les monographies de ces entreprises sont disponibles sur « www.mieuxvivreautravail.anact.fr »
Déployée au sein de 18 pays européens, la campagne « Mieux vivre au travail », qui a pris fin début mars, visait à sensibiliser et encourager les entreprises, les partenaires sociaux, les acteurs institutionnels à agir pour mieux prévenir le stress et les risques psychosociaux.