La dimension individuelle prend-elle de plus en plus de place au sein des organisations ?
« Oui, force est de le constater. Qu’attendent aujourd’hui les collaborateurs de leur relation avec l’entreprise ? Bien évidemment ils attendent des réponses à des sujets stratégiques tels que la rémunération, la gestion de leur carrière ou encore la formation dont ils vont bénéficier.
Si on en croit les études sur les priorités des DRH, ces points-là sont bien compris et trouvent souvent leur réponse dans une politique globale de gestion des talents. Mais ces collaborateurs ont aussi des exigences de plus en plus fortes concernant leur relation au quotidien avec leur employeur.
On le sait, les collaborateurs attendent aujourd’hui un meilleur équilibre vie professionnelle-vie privée. Ils sont demandeurs de souplesse et d’équité dans l’organisation du travail. Ils attendent une mesure objective de leur performance et le présentéisme est de moins en moins vu comme un indicateur de performance. On voit aussi la demande de sécurité physique sur le lieu de travail se développer.
De façon générale, cette dimension individuelle se traduit par une attente forte en organisation et outils pour que chacun soit efficient et sécurisé au quotidien.
Bien gérer ce quotidien des collaborateurs c’est pour nous une dimension essentielle de la politique RH globale. »
Peut-on réellement concilier performance de l’organisation et réponse aux attentes individuelles ?
« Les 2 aspects ne sont pas antagonistes mais ils posent la question des outils pour les accompagner.
Prenons quelques exemples. Nous avons des clients qui expérimentent actuellement des organisations du travail en temps choisi. On cherche ici à concilier 2 axes : le bénéfice pour l’entreprise qui va mieux fidéliser ses collaborateurs et développer la productivité, et le bénéfice pour le salarié qui va obtenir un confort au quotidien. Mais tout le monde perçoit facilement que ce type d’organisation est complexe. Il faut donc mettre à disposition des managers et des collaborateurs les outils pour accompagner la démarche.
Ceci est confirmé par une récente étude que nous venons de mener avec Liaisons Sociales et OpinionWay. 80% des managers sondés indiquent qu’ils sont prêts à donner de la souplesse aux équipes dans l’organisation des temps de travail et que c’est un bénéfice partagé pour l’entreprise et le collaborateur. Mais ils soulignent que sans outil pour l’encadrer, il y a des risques de dérive et de dégradation du climat social.
Autre exemple : dans le domaine de la sécurité physique des collaborateurs sur le lieu de travail. Une entreprise qui investit dans un système de sécurité protège ses actifs et sa propriété intellectuelle. C’est un objectif stratégique majeur et souvent vital pour la performance. Mais ce faisant, elle protège aussi ses collaborateurs ne serait-ce que des vols, des incivilités ou d’intrusions qui perturbent le quotidien.
On voit donc que les objectifs de performance de l’entreprise et la satisfaction de la dimension individuelle peuvent se concilier. Et il même indispensable de les concilier. L’objectif est bien que la stratégie RH dans son ensemble et la réalité du quotidien telle que la perçoivent les collaborateurs soient alignées. »
Comment aidez- vous les entreprises à mieux maîtriser la relation employeur-collaborateur ?
« Nous apportons une expertise et des solutions dans ces domaines qui touchent la relation quotidienne entreprise-collaborateur.
Notre expertise porte sur 3 domaines : la gestion des temps et des plannings de travail des collaborateurs, leur sécurité physique sur le lieu de travail et enfin la dématérialisation des processus du quotidien du collaborateur. »
Thierry Bobineau
Directeur Marketing d’Horoquartz