La table ronde organisée à l’issue de la matinale RH sur « comment favoriser le bien-être au travail » a été l’occasion de véritables échanges entre professionnels du bien-être et de la fonction RH. Parmi les experts présents : Angelika Mleczko, Consultante Chief Happiness Officer & QVT , Nicolas Wolikow, CEO de Qare, Emmanuelle Vallée, CHO, Juliana Dethune, Consultante QVT & Facilitatrice, Céline Souveton, CHO de transition au sein d’Action Spinoza, branche Formation et Conseil de la Fabrique Spinoza, Alexis Dutheil, CHO de MV Group et David Bernard, CEO d’Assessfirst.
Quels axes mettre en avant dans le bien-être au travail ?
Avant de commencer cette table ronde, deux questions ont d’abord été posé aux professionnels RH présents à l’événement. D’abord, sur quels axes mettre en avant le bien-être au travail et la QVCT, anciennement QVT. 3 réponses possibles : la santé mentale, la santé physique ou l’espace de travail. Pour 67% des répondants, il s’agit avant tout de la santé mentale des salariés. Les experts présents sont plutôt d’accord avec cette réponse. En effet, il est possible de proposer de multiples activités aux salariés mais si le management est toxique, la QVT ne fonctionne pas.
La santé mentale va avoir un impact direct sur le physique du salarié. Selon Nicolas Wolikow, CEO de Qare, chacun a sa propre définition de la santé. Il s’agit de trouver la bonne réponse en fonction des attentes de chacun. Alexis Dutheil, confirme que le mental rejoint le corps. David Bernard pose également la question du recrutement dans le bien-être. En effet, « on recrute des gens en s’attendant à ce qu’ils présentent certains comportements mais on ne va pas toujours regarder si le naturel de la personne va dans ce sens là » affirme t-il. Le lieu de travail a évidemment son rôle à jouer d’après les acteurs présents mais il ne fait pas tout car il est possible d’être heureux dans un espace de travail peu développé.
Chief Happiness Officer : fonction indispensable ou inutile ?
La deuxième question va être sujet à un débat plus vif. Elle porte sur l’importance du CHO dans l’entreprise. A nouveau 3 choix de réponses possibles : c’est une fonction utile, incontournable ou qui ne sert à rien. Pour une majorité de répondants, la fonction est utile mais pas incontournable. Les CHO présents défendent la position du CHO dans l’entreprise. La fonction n’a pas pour objectif de remplacer la fonction RH. Elle offre simplement un accompagnement et travail donc en collaboration avec le DRH. L’objectif est de l’aider dans les problématiques du bien-être en créant un climat favorable pour les salariés, en facilitant la communication interne. Pour certains des professionnels RH présents, le CHO remplit le rôle initial d’un RH. En effet, c’est propre à cette fonction de veiller au bien-être des collaborateurs.
Néanmoins, comme l’expliquent Angelika Mleczko et Juliane Déthune, ce rôle a été oublié dans de nombreuses entreprises et les RH remplissent des fonctions purement administratives. Le CHO est avant tout le garant d’une bonne expérience collaborateur. Il souhaite faciliter la cohésion d’équipe par des aides en matière de santé ou de management. Le CHO est plus efficace lorsqu’il est externe à l’entreprise Céline Souveton. David Bernard pose la question de l’existence de la fonction CHO en entreprise. Selon lui, le CHO est présent à cause d’un symptôme qui est celui de la perte de rôle de manager dans l’entreprise. Un débat animé mais très intéressant qui a donné à l’ensemble des acteurs présents, des billes en matière d’action sur le bien-être au travail.
L’équipe de myRHline