Pour faire face aux conséquences de l’inflation, 49 % des Français aimeraient recevoir leur salaire “à la demande”, c’est-à-dire au fil du mois. L’idée de bénéficier d’un acompte sur salaire séduit notamment les moins de 35 ans (67%) ainsi que les personnes dont le foyer vit avec moins de 2000 euros par mois (54%). Près de la moitié des Français reconnaissent avoir été confrontés à une situation de découvert bancaire à cause d’un salaire versé trop tard.
Le découvert bancaire pèse sur le quotidien des salariés français
Selon l’étude menée par Rosaly à la fin de l’année 2022, la majorité des Français (60%) a déjà été confrontée à une situation de découvert bancaire, ce qui est davantage le cas parmi les 25-34 ans (68%) et les ouvriers (78%). Parmi eux, 74% ignorent totalement le coût des agios prélevés à ce titre et 20% ne connaissent pas le montant de leur autorisation de découvert.
En cas de dépassement d’autorisation de découvert, avec l’ajout des agios et des frais, les Français affirment qu’ils se restreindraient drastiquement pour éviter de se retrouver en grande difficulté :
- 93% des personnes interrogées renonceraient à au moins une dépense,
- 58% à un plein d’essence,
- 57% à l’achat d’une baguette, “dépense symbolique “
- 51% à au moins une dépense de santé, (66% des moins de 35 ans et 58% des personnes vivant avec moins de 2000€ par mois)
- 45% à leurs courses alimentaires.
Quelle est la cause de ces situations de découvert bancaire ? Près de la moitié des salariés reconnaissent avoir été confrontés à cette situation à cause d’un salaire versé trop tard. Parmi eux, 55% des personnes dont le foyer gagne moins de 2 000 € par mois et 61% des jeunes âgés de 25 à 34 ans.
Ne pas recevoir son salaire à temps entraîne différentes formes de précarité chez les répondants. Près d’un tiers d’entre eux déclare avoir déjà dû renoncer à des courses
alimentaires ou des soins médicaux pour cette raison. De plus, plus d’un quart des Français rapporte des difficultés liées à leur logement : ne pas réussir à payer son loyer à temps (23%) voire redouter de se faire expulser (15%).
Au sein de toutes ces situations, les 25-34 ans sont les plus concernés : 72% ont été confrontés à au moins une de ces difficultés, (et 46% à au moins une difficulté de logement), ainsi que les personnes dont le foyer gagne moins de 2000 euros par mois (66%).
L’imprévu fait partie du quotidien, Pokawa souhaite offrir à ses collaborateurs des solutions pour y remédier. Zéro limite, Zéro galère.
Qu’est-ce que c’est, le salaire “à la demande” ?
Le salaire dit “à la demande” offre aux salariés la possibilité d’obtenir (en une ou plusieurs fois) le paiement du nombre de jours déjà travaillés dans le mois, au moment souhaité, au lieu d’attendre le versement total à la date fixée par son employeur.
- 53% des Français affirment que les entreprises devraient être obligées de proposer à leurs salariés la possibilité d’accéder au salaire à la demande.
- 52% affirment que l’Etat devrait avoir la même obligation vis-à-vis des fonctionnaires
Actuellement, l’acompte sur salaire, qui correspond au versement de 50% de la rémunération mensuelle au 15 du mois, est prévu par la loi pour les salariés du privé. Néanmoins, deux freins majeurs limitent l’accès à l’acompte sur salaire :
- les entreprises ne communiquent pas suffisamment : seuls 5% des répondants connaissent tous leurs droits concernant leur salaire. Et 55% des Français (56% des salariés) croient qu’un employeur a le droit de refuser de verser la moitié de son salaire à un salarié qui en fait la demande au 15 du mois, alors que ce n’est pas le cas.
Mais l’étude révèle que le deuxième frein est lié à la peur de le demander à l’employeur.
- 48% des salariés (44% des Français) avouent avoir peur de demander à leur employeur de leur verser une partie de leur salaire avant la fin du mois.
Ainsi, 49% des Français, et 67% des moins de 35 ans, aimeraient recevoir leur salaire en cours de mois. Le salaire “à la demande” séduit également les femmes (53%), qui font plus souvent face à des situations financières difficiles (motifs CDD, temps partiel, etc.), sont plus intéressées que les hommes. Ces derniers sont intéressés à 44%.
Les salariés du public (13%) sont aussi nombreux que les salariés du privé (14%) à déclarer que ce type de solution est pour eux une nécessité.
- 61% des salariés n’ayant pas de CDI à temps plein sont également demandeurs de cette solution, dont 19% évoquent une nécessité.
Voici quelques retours de collaborateurs bénéficiant du salaire “à la demande” dans leur entreprise :
– “Ça aide beaucoup ! J’ai eu des soucis avec ma voiture, j’ai pu utiliser mon salaire en cours de mois pour payer. Je savais qu’on pouvait faire des demandes d’acomptes, mais ça mettait trop de temps, alors que là c’était quasi immédiat.”
– “Service hyper pratique, je l’utilise beaucoup pour rembourser mes notes de frais sans avoir à attendre la fin du mois.”
Opération sensibilisation à la santé financière des collaborateurs
Veiller à la santé financière des collaborateurs est un enjeu RH prioritaire influant sur leur fidélisation. Pourquoi ? Pour une majorité d’entre eux, la flexibilité de l’employeur en matière de versement de salaire contribue fortement à l’attachement à l’entreprise :
- 59% des sondés seraient « dégoûtés » par leur employeur s’il refusait de leur verser exceptionnellement une partie de leur salaire avant la fin du mois (dont 68% des jeunes âgés de moins de 35 ans et 63% dans les foyers aux revenus les plus faibles).
- Les salariés du privé sont nombreux à partager ce sentiment (64% contre 51% dans le secteur public).
Depuis 2 ans, le secteur de la restauration a souffert. Avec Rosaly, l’objectif est de proposer un dispositif innovant et utile pour mieux recruter et fidéliser les collaborateurs.
Des solutions innovantes permettent aujourd’hui d’enrichir la politique salariale des entreprises qui œuvrent en faveur du bien-être financier et de la santé (mentale et physique) des collaborateurs. Les entreprises qui accompagnent le bien-être financier de leurs salariés ont la possibilité d’améliorer la QVCT, de développer leur marque employeur, de recruter plus facilement, de fidéliser davantage leurs équipes et de renforcer leur politique RSE.
C’est pourquoi la Fintech à impact social Rosaly a lancé la semaine dernière une opération destinée à mettre en lumière les entreprises avec lesquelles elle échange à propos du bien-être financier de leurs collaborateurs.
Nous avons la conviction que la santé financière des français peut-être considérablement améliorée par le salaire à la demande, par des fonctionnalités comme le bouclier anti-découvert, par l’éducation financière (à travers la planification, l’apprentissage de la budgétisation, etc.), mais aussi par la connaissance et la compréhension des aides sociales. Pour cela, nous sensibilisons les entreprises et les dotons d’un nouvel avantage salarial qui devient un argument puissant de recrutement/fidélisation. Nous avons déjà plus de 200 clients (Groupe Bertrand, Super U, Groupe Zéphyr, Pokawa, Bleu Libellule, etc.) et cherchons à accélérer pour aider toujours plus de français dans la situation économique d’inflation que nous connaissons.