Les négociations salariales constituent une part importante du processus de recrutement. Dans quelle mesure les DRH sont-ils prêts à parler salaire ? Qui aborde la question pendant les entretiens et quel est le moment le plus propice pour le faire ? Une enquête* Robert Half, expert mondial du recrutement spécialisé, apporte des réponses à ces questions.
Des DRH de plus en plus enclins à jouer le jeu de la négociation
Dans un contexte économique qui montre des signes de reprise, recruter les meilleurs profils reste un défi pour nombre d’entreprises qui doivent par exemple développer une politique salariale compétitive visant non seulement à engager les collaborateurs les plus qualifiés, mais aussi à les retenir.
C’est très probablement partant de ce constat que, comparativement à l’année dernière, 51% des DRH se disent davantage prêts à négocier les salaires des meilleurs profils.
51% des DRH se disent davantage prêts à négocier les salaires des meilleurs candidats
Qu’en est-il de la rémunération au sein de la fonction RH ? Découvrez notre article dédié au sujet : salaire RH.
Qui doit aborder la question cruciale des prétentions salariales, et quand ?
Quand faut-il discuter de rémunération ? Lorsque le processus de recrutement est enclenché ?
Les candidats sont nombreux à hésiter à être proactifs sur ce sujet ou bien à attendre que l’entreprise l’aborde en premier.
Même si, traditionnellement, c’est l’employeur qui entame la discussion sur la rémunération, on constate toutefois une évolution qui fait quasi l’unanimité auprès des DRH. En effet, 92% considèrent que le candidat peut aborder cette question si elle n’est pas avancée par l’entreprise.
Pour 39,5% des DRH, le 2ème entretien est le moment idéal pour le candidat d’avancer la question de la rémunération.
On remarquera toutefois que certains DRH préfèrent discuter de ce point précis au moment de la candidature, ou pendant le premier entretien (27,5%).
25% de ceux interrogés préfèrent se concentrer sur le profil du candidat, la question de la rémunération intervient à la toute fin du processus, soit lors du dernier entretien ou au moment de la proposition d’embauche.
92% des DRH considèrent que le candidat peut aborder la question de la rémunération, de préférence au cours du 2ème entretien selon 39,5% des DRH.
Dans tous les cas, il est essentiel que le candidat ne sous-évalue pas son salaire d’embauche. Même avec une renégociation chaque année, il peut mettre du temps à obtenir une rémunération à la hauteur de ses compétences. En revanche, le salaire annoncé devra impérativement tenir compte des réalités du marché. A ce sujet, les études de rémunérations du marché français réalisées par Robert Half peuvent servir de référence.
« Si l’on veut aborder le processus de recrutement avec la plus grande efficacité possible, peu importe qui évoque la question de la rémunération du moment que l’employeur potentiel et le candidat ne tardent pas à entamer un dialogue ouvert, sincère et réaliste », constate Olivier Gélis, Directeur Général de Robert Half. « Comme dans toute bonne négociation, il faut avoir une approche stratégique. Tout d’abord, il convient de connaître sa valeur réelle sur le marché à l’instant donné, d’annoncer un montant conforme à ses attentes et son marché et de s’y tenir. Donner une fourchette est prendre le risque de se voir proposer la fourchette basse. Si la négociation sur le fixe s’avère difficile, il est possible pour certaines fonctions d’évoquer la part variable (intéressements aux résultats et primes…), et les autres avantages (téléphone et ordinateur portables, voiture de fonction…) cela permet aussi de démontrer sa capacité à négocier pour en faire une qualité professionnelle.»
À propos de Robert Half
Fondé en 1948, le groupe Robert Half, pionnier du recrutement spécialisé temporaire et permanent, est aujourd’hui leader mondial de ce secteur pour tous les métiers de la finance, de la comptabilité, de la banque, de l’assurance, du juridique et du fiscal, de la technologie et de l’assistanat.