Thomas Eymond-Daru, directeur de Cubiks France, cabinet international de conseil en ressources humaines.
Avant de rejoindre le cabinet, il a été consultant pour PDI cabinet de conseil RH américain, recruteur au sein de la Marine Française et gestionnaire de projet RH pour le department of health en Grande Bretagne. Il est titulaire d’un DESS en psychologie du travail de l’Université de Paris X Nanterre.
« Les ressources humaines doivent être les gardiens du temps long et continuer à investir pour donner des perspectives aux collaborateurs. En période de crise, les DRH ne peuvent pas disparaître des marchés internes et externes. Au contraire, ils doivent envoyer des signaux fort envers tous salariés et pas uniquement aux « hauts potentiels ». Mais aussi être convaincants auprès des boards. Ils doivent démontrer le retour sur investissement des actions entreprises en faveur de la gestion des talents. De quels outils disposent-ils ? On le voit à travers les études, les augmentations de salaire ne sont pas nécessairement au rendez-vous dans toutes les entreprises, eh bien les RH doivent renforcer leur investissement sur le capital humain. Par exemple en proposant de nouveaux programmes de développement des compétences et en intensifiant les formations. Même avec moins de moyens, impossible de baisser complètement les voiles en attendant que la tempête passe. Car le risque est que le bateau n’avance plus. Pour braver la tempête avec une embarcation plus légère, on peut par exemple appliquer des solutions alternatives. Pourquoi ne pas internaliser certains processus comme les assessment centers de dirigeants. Cela permet de faire des économies et de professionnaliser les équipes RH tout en maintenant une politique de gestion des talents efficiente. Il n’y a bien sûr pas de formule miracle mais réfléchir à davantage de mobilité horizontale est également une piste à explorer ».
Prochaine édition du salon Talent Management : les 27 et 28 janvier 2015 à Paris