Comme chaque année, l’étude des rémunérations menée par Michael Page dévoile les salaires de la fonction RH.
Parmi les métiers les plus rémunérateurs ? Celui de DRH ou encore de responsable des rémunérations et des avantages sociaux, en passant par le métier de responsable des relations sociales.
Dans cet article, nous vous proposons de découvrir le classement des 10 métiers RH les mieux rémunérés, d’après les chiffres de l’étude de rémunérations 2025 de Michael Page. Nous mettrons aussi en lumière les 5 postes les plus demandés par les entreprises cette année et explorerons les tendances majeures qui marquent l’évolution de la fonction RH : défis liés au recrutement, montée des soft skills et évolution des pratiques salariales.
Les 10 métiers les plus rémunérateurs de la fonction RH
Comme l’année précédente, le métier de Directeur des Ressources Humaines (DRH) arrive en tête du classement. Par sa position hiérarchique, c’est celui qui perçoit la rémunération la plus importante de la fonction RH au sens large. Et ce, même en début de carrière.
Le DRH est suivi de près par le responsable de la rémunération et des avantages sociaux en entreprise (Compensation & benefits manager). Il s’agit du poste de la fonction RH qui perçoit le salaire le plus important de la catégorie Affaires sociales en début de carrière. Une rémunération importante qui — au-delà de 15 ans d’exercice et à ancienneté équivalente — peut être comparable à celle perçue par un responsable des relations sociales (3e position) ou un responsable SIRH (4e position).
Ici, retrouvez le top 10 des métiers les plus rémunérateurs des ressources humaines :
- Directeur des ressources humaines (70 – 200 k€)
- Compensation & benefits manager (65 – 120 k€)
- Responsable des relations sociales (55 – 120 k€)
- Responsable SIRH (45 – 120 k€)
- Responsable paie (42 — 110 k€)
- Responsable du développement RH (45 – 100 k€)
- Human Business Partner (HRBP) (42 – 100 k€)
- Responsable de recrutement (45 – 90 k€)
- RRH site industriel (45 – 90 k€)
- RRH/HR Manager (40 – 85 k€)
Rémunération de la fonction RH en Île-de-France vs rémunération de la fonction RH en régions
Bien entendu, les résultats présentés ci-dessus sont à nuancer. En effet, comme l’indique l’étude du cabinet de recrutement, des variations existent entre la rémunération des fonctions RH en Île-de-France et celle appliquée en province. Avec des écarts variables selon l’ancienneté, le secteur d’activité et la taille de l’entreprise.
Selon le rapport Michael Page, les régions les plus touchées par ces variations seraient :
- la Nouvelle Aquitaine ;
- l’Occitanie ;
- les Hauts de France ;
- le Centre-Val de Loire ;
- la Normandie ;
- l’Auvergne-Rhône-Alpes.
Ainsi, on note par exemple un écart de -20 % en Nouvelle Aquitaine par rapport à la région parisienne. Tandis qu’il n’y a aucune variation notable entre les Pays de la Loire et l’IDF.
Top 5 des métiers les plus recherchés de la fonction RH
Parmi les principaux enseignements de l’étude Michael Page sur les rémunérations, nous apprenons que les 5 profils les plus recherchés sont actuellement :
- Chargé RH ;
- Responsable RH ;
- Gestionnaire/responsable paie ;
- Chargé de recrutement ;
- Assistant RH.
Contrairement à l’étude précédente, le poste de Chargé/Responsable de formation ne fait donc plus partie de ce top 5.
Métiers de la fonction RH : entre exigences et mutations
De manière générale, le climat économique et social semble pousser la fonction RH à évoluer. En effet, les entreprises prennent conscience de la nécessité d’impliquer la sphère RH dans la stratégie globale.
Cette tendance apporte une dimension « business partner » plus marquée aux métiers RH puisqu’ils sont appelés à jouer un rôle déterminant dans l’atteinte des objectifs. Ceci en adaptant les politiques RH aux besoins opérationnels et humains, mais surtout en tissant un lien étroit entre les deux.
Outre les compétences techniques et d’expertises particulièrement recherchées (SIRH, paie, affaires sociales), les recruteurs de la fonction RH valorisent aussi de plus en plus les soft skills. Les employeurs cherchant en effet à recruter des profils pénétrants, intuitifs, et capables de faire preuve de souplesse et d’ouverture.
Pourtant, le fossé entre les salariés et candidats, toujours en position de force, et les entreprises, soumises à des contraintes budgétaires plus difficiles, semblent se creuser davantage. Les défis liés au recrutement restent donc d’actualité, voire s’intensifient, avec :
- un manque de candidatures qualifiées, d’une part ;
- une pénurie de compétences techniques, d’autre part.
Enfin, les salaires ont globalement évolué à la hausse sur les 12 derniers mois (+ 3,4%).
Pourtant, les inégalités salariales entre hommes et femmes persistent. En principe, la directive européenne à transposer d’ici juin 2026 devrait contribuer à réduire cet écart. Les employeurs doivent ainsi se mobiliser pour promouvoir des politiques salariales à la fois plus équitables et attractives. Et ce, dès maintenant.
Pour aller plus loin, retrouvez l’étude de rémunérations des ressources humaines de Michael Page.