La gratuité des repas au travail a connu un essor aux États Unis dès le début des années 90 révolutionné ainsi la Lunch Break. Des géants comme Google mettent à disposition de leurs collaborateurs des « snacks » respectueux de leur santé, à tout moment de la journée. Désormais tournées vers le bien-être et l’engagement collaborateur, les entreprises misent sur un environnement offrant un maximum de services en vue d’améliorer leur compétitivité.
Inscrire la gratuité des repas dans sa politique RH peut à première vue dissuader les entreprises, à moins qu’elles n’y voient une solution à long terme contre l’absentéisme, le présentéisme et le turn-over. Bien plus, cette initiative peut jouer un rôle moteur dans la création et la pérennisation de la culture d’entreprise. Que la gratuité des repas soit ponctuelle ou inscrite dans une démarche durable, cette démarche à priori banale est en réalité lourde de sens.
La restauration gratuite des collaborateurs : Ce qu’en dit la Loi
En France, la réglementation au travail en matière de lunch break veut que tout repas offert au salarié soit soumis à l’évaluation forfaitaire des « avantages en nature nourriture ». L’employeur peut prendre en charge une partie ou l’intégralité des frais liés aux repas de ses talents sur décision ou en application de la convention collective en place.
Néanmoins, ces avantages en nature sont soumis aux cotisations sociales et doivent être identifiables sur toute fiche de paie. Une exonération des cotisations sociales est possible dans certains cas bien précis (déplacement professionnel par exemple) et sous conditions.
Si fournir les repas peut sembler novateur, les industries de la restauration et de l’hôtellerie ont pour obligation d’offrir les repas à leur équipes présentes sur place. L’avantage en nature peut être négligé uniquement lorsque le collaborateur participe au montant du forfait, c’est notamment le cas d’une restauration en cantine par exemple. Enfin, il est interdit pour des raisons d’hygiène d’autoriser les collaborateurs à se restaurer sur leur poste de travail (Code du travail, article R- 4228-19).
Manger en équipe, c’est aussi travailler en équipe
Et si les collaborateurs ne se posaient plus la question de ce qu’ils allaient manger, où, avec qui, et pour combien de temps ? Offrir le repas aux salariés leur évite nombre de distractions liées à la pause déjeuner. C’est souvent autour d’un bon repas que sont signés les plus gros contrats clients, pourquoi ne pas généraliser cela à l’ensemble de vos équipes et faire mûrir de nouvelles idées? C’est du moins ce que souligne Laszlo Bock dans son ouvrage « Work Rules: Insights from inside Google that will transform how you live and lead ». Ainsi réorganiser ses espaces, permet de renforcer la cohésion d’équipe durant la lunch break.
Prévention des risques psychosociaux grâce à la lunch break
Pris par le temps, les collaborateurs sont stressés et ne prennent pas le temps de se restaurer convenablement. Se contenter d’offrir un espace propice à la restauration pour la lunch break ne résout pas l’impact négatif sur la santé des collaborateurs lié à la restauration rapide, à une alimentation à base de surgelés et autres vecteurs de risques sanitaires. Offrir des repas met les collaborateurs au même niveau, tous sont logés à la même enseigne et peuvent se retrouver dans un cadre convivial.
S’inscrire dans une démarche de Responsabilité Sociétale des Entreprises
Inscrire la pause déjeuner dans une démarche RSE est possible, il suffit pour cela de sensibiliser les collaborateurs au tri sélectif, de recourir à un prestataire qui agit en faveur du handicap ou simplement de récupérer les bouchons de bouteilles d’eau et les redistribuer aux associations de collecte. En effet, la lunch break peut de cette manière devenir un élément non négligeable en matière politique RSE.
Renforcer la marque employeur grâce à la lunch break
Améliorer les conditions en interne en optimisant sa politique de lunch break permet de mieux communiquer en externe. En effet, les collaborateurs seront fiers de vanter leur entreprise, et l’entreprise pourra renforcer sa marque employeur. Google reçoit à titre d’exemple près de 3 millions de candidatures chaque année, signe d’une attractivité indiscutable.
Nihad H.C