Le PSG est certainement l’équipe de football française la plus médiatique aujourd’hui. Les talents qui composent cette équipe évoluent-ils dans un environnement propice à leur épanouissement ? C’est une question que devraient se poser bon nombre d’entreprise, pour développer les compétences de ses collaborateurs, cela requiert quelques fondamentaux : une bonne image employeur, un environnement propice et une politique de gestion des talents efficace au sein de l’entreprise.
L’image employeur
Auriez-vous envie d’aller travailler chez une entreprise dite « polluante » qui ne respecte pas les règles et qui nuie à la santé de ces concitoyens ? A priori non !
Et pour une entreprise soupçonné de malversation, de fraude fiscale ? Toujours pas !
Et une entreprise qui ficherait ces salariés en fonction de leur appartenance ethnique, ça vous parle ? Suite aux révélations des Football Leaks concernant le fichage ethnique au sein du centre de formation du Paris Saint-Germain, la secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes et à la Lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa, et la ministre des Sports, Roxana Maracineanu, devraient rencontrer la direction du club de la capitale dans les prochains jours.
A quelques semaine de ses échéances en ligue des champions, il faudra que les talents de l’équipe restent bien « focussé » sur leurs objectifs et ne se laissent pas déstabiliser par les accusations dont leur entreprise fait la cible.
Un environnement propice
L’environnement c’est l’écosystème, c’est à dire les concurrents, les partenaires, les fans, … . Et dans le cas du PSG, il commence à y avoir un très sérieux problème. Au niveau européen, pas de soucis majeur, le PSG a des concurrents sérieux et à encore du travail pour prétendre à devenir un acteur majeur sur la scène mondial. Mais au niveau national, avec une avance de 13 points sur le 2nd du championnat au bout de 13 journées, force est de constater qu’il n’y a aucune concurrence. Et c’est la ou le bât blesse, car comment motiver une équipe qui gagne tout et qui ne rencontre aucunes difficultés ?
Sans concurrence, pas vraiment besoin de se dépasser, de progresser, les salariés, n’ont donc pas de motivation particulière à faire mieux, si ce n’est des motivations pécuniaires.
L’entreprise doit développer et favoriser un écosystème vaste, motivant, énergisant et stimulant pour favoriser le développement de ses propres talents. Rien de plus motivants pour un commercial de remporter un appel d’offre devant ses concurrents par exemple.
Une politique de gestion des talents efficace
Drôle de gestion des talents au sein du club de la capitale !
Voici des mois qu’Adrien Rabiot négocie sa prolongation avec le PSG, ses exigences n’étant pas satisfaites, ils continuent les négociations avec le club. Mais voilà, il y a la gestion des instances dirigeantes du club et puis il y a celle de l’entraîneur, qui lui souhaite disposer d’une équipe performante sur le terrain, Thomas Tuchel a donc désavoué Adrien Rabiot, qui est resté sur le banc de touche jusqu’à hier soir. 3 matches sur le banc pour un joueur comme Rabiot, cela ne devrait pas l’inciter à vouloir prolonger. Alors erreur de management ou volonté du PSG de le voir partir ?
L’entreprise est un lieu de vie, un salarié qui demande une augmentation ou une mutation doit pouvoir le faire, en respectant éventuellement les moments propices (entretiens d’évaluation par exemple) pour le faire, mais l’entreprise doit lui apporter une réponse et l’accompagner en lui expliquant les raisons de sa décision qu’elle soit positive ou négative.
Avant de mettre en place des grandes stratégies de gestion des talents, il convient peut-être de ré-humaniser l’entreprise, c’est à dire de simplement répondre aux demandes des salariés, de ne pas les laisser pour compte. La gestion des talents c’est avant savoir écouter, conseiller et accompagner ses collaborateurs. Si un salarié à des prétentions démesurés, peut-être qu’il vaut mieux le laisser aller voir ailleurs !
En conclusion, difficile pour des salariés d’évoluer et de se surpasser lorsque l’environnement extérieur est défavorable, que l’entreprise ne donne pas les bons signaux internes de gestion des talents et que par dessus cela son image est entachée par des allégations de discrimination.
Christophe PATTE