Sous l’impulsion de la loi du 5 septembre 2018, l’accès à la formation professionnelle se démocratise de plus en plus. Une tendance qui s’est d’ailleurs confirmée auprès des actifs et des entreprises lors de la crise sanitaire. Cependant, le marché des formations est vaste. Alors, quel parcours choisir ? Une formation qualifiante, une formation certifiante, une formation diplômante ? Quelle est la différence ? Comment chaque formation est-elle reconnue sur le marché du travail ? Voici notre éclairage.
La certification professionnelle : comment ça marche ?
Avant de faire le point sur les différences entre chaque type de formation qualifiante, certifiante ou diplômante, reprenons les bases : qu’est-ce qu’une certification professionnelle ?
L’objectif d’une action de formation est d’assurer le développement de nouvelles compétences. Celles-ci doivent alors être valorisées sur le marché de l’emploi. Pour ce faire, la certification intervient en fin de formation afin de reconnaître de manière officielle les compétences ou connaissances acquises.
Selon la loi, on distingue deux types de certifications inscrites au RNCP ou au RS.
Répertoire national des certifications professionnelles (RNCP)
Les certifications RNCP valident l’acquisition des compétences nécessaires à l’exercice d’un métier. Ce sont donc les titres ou diplômes reconnus par l’État et les différentes branches professionnelles.
Répertoire spécifique (RS)
Dans ce cas, il s’agit de toute certification ou habilitation liée aux compétences et connaissances complémentaires à l’exercice professionnel.
Ainsi, le répertoire spécifique couvre notamment les :
- habilitations ou certifications découlant d’une obligation légale et réglementaire (CACES, hygiène…) ;
- certifications de compétences transversales mobilisables en situation professionnelle (maîtrise d’un logiciel informatique ou d’une langue) ;
- certifications de compétences complémentaires à un métier, relatives à des techniques ou des méthodes à appliquer.
Le répertoire spécifique vient compléter le répertoire national des certifications professionnelles. Par conséquent, toutes les certifications du RS disposent également d’une reconnaissance sur le marché de l’emploi.
Comme nous l’évoquions déjà dans un précédent article, les données de ces répertoires nationaux sont accessibles en open data. Chacun peut donc consulter la fiche descriptive d’une certification. Ceci en vue de faire son choix entre une formation qualifiante, certifiante ou diplômante.
Quelle est la différence entre une formation qualifiante, une formation certifiante et une formation diplômante ?
La formation certifiante
La formation certifiante s’inscrit dans le cadre de la formation continue. Elle s’adresse donc aux actifs déjà insérés sur le marché de l’emploi. D’une durée plus ou moins longue, la formation certifiante vise notamment à acquérir des blocs de compétences propres à un métier précis.
À l’issue de la formation certifiante, une certification reconnue par les entreprises de la branche professionnelle est délivrée. Celle-ci peut prendre la forme d’un :
- titre professionnel ;
- certificat de qualification professionnelle (CQP) ;
- diplôme d’État.
En général, ce sont les organismes de formation privés et l’enseignement supérieur qui sont chargés de mettre en œuvre les formations certifiantes.
La formation diplômante
Accessible avant même l’entrée dans la vie active, la formation diplômante est certainement la plus connue de l’univers de la formation professionnelle. Notamment parce qu’elle permet d’obtenir un diplôme reconnu par l’État. Et ce dès les bancs de l’école.
En effet, dans le cadre des formations diplômantes, les apprenants visent un CAP, BEP, BTS, DUT, licence, etc. Des diplômes qui se différencient en fonction du nombre d’années d’études suivies et du niveau atteint.
À savoir : Depuis janvier 2019, la nomenclature des diplômes a changé. De ce fait, le cadre national des certifications professionnelles prévoit désormais 8 niveaux de qualification. Ceux-ci sont détaillés à l’article D6113-19 du Code du travail.
Le plus souvent, les écoles et l’enseignement supérieur dispensent la formation diplômante. Tout comme les lycées professionnels et centres de formation spécifiques comme les CFA.
Le cursus de formation diplômant est pluridisciplinaire et s’effectue sur plusieurs mois, à temps plein ou en alternance.
Enfin, s’il occupe une place centrale dans la formation initiale, le parcours diplômant n’est pas réservé aux plus jeunes. En réalité, il s’adresse à un large public comprenant celui de la formation continue. C’est par exemple le cas lors d’un projet d’évolution de carrière ou d’une reconversion professionnelle.
Qu’est-ce qu’une formation qualifiante ?
La formation qualifiante quant à elle est plutôt destinée à l’acquisition de nouvelles compétences immédiatement opérationnelles. Elle relève donc de la formation continue et répond à la nécessité pour les salariés de s’adapter à l’évolution constante du marché de l’emploi.
Grâce à la formation qualifiante, les collaborateurs bénéficient ainsi d’un moyen efficace pour maintenir leur employabilité.
Cependant, les parcours qualifiants ne bénéficient pas d’une reconnaissance officielle équivalente à celle des formations diplômantes ou des formations certifiantes. Ils ne sont donc pas sanctionnés par un diplôme ou un titre, mais par une attestation de stage par exemple.
Comme nous l’avons vu, les formations qualifiantes servent à mobiliser rapidement les compétences acquises. D’une durée variable, elles peuvent alors être organisées par :
- l’entreprise en interne ou avec le soutien d’un prestataire externe ;
- le bénéficiaire directement auprès d’un organisme de formation.
Formation qualifiante, certifiante ou diplômante, le choix d’une formation plutôt qu’une autre dépend surtout du projet professionnel visé.
Au-delà des modalités pédagogiques, il faut donc retenir que les formations certifiantes et diplômantes bénéficient d’une reconnaissance officielle. Soit de la part de l’État, soit d’une branche professionnelle.
Tandis que seules les entreprises et conventions collectives peuvent reconnaître la valeur des formations qualifiantes plus opérationnelles.