Suivi temps de travail : Un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne datant du 14 mai 2019 statue sur l’obligation des entreprises implantées dans les états membres de mettre en place un système de mesure du temps de travail pour tous les employés sans exception. Le suivi du temps de travail, “pointage” longtemps diabolisé par les employés comme un outil de surveillance des employeurs, porte néanmoins un certain nombre d’avantages. Tour d’horizon avec Sophie Henrion, responsable marketing chez Protime.
Fournir un cadre pour protéger l’employé
L’intérêt du suivi du temps de travail réside en premier lieu dans le fait qu’il permet le respect du cadre légal, notamment dans le cas du traitement des heures supplémentaires. Il est de plus en plus difficile, avec des employés qui se connectent parfois en dehors des heures de travail et hors du bureau, d’avoir une idée claire du temps travaillé réel. Sans suivi il devient impossible, en cas de litige autour d’heures supplémentaires déclarées verbalement par l’employé, de prouver la véracité des propos de l’entreprise ou de son collaborateur.
Au-delà de fournir un cadre légal à l’entreprise et ses acteurs, le suivi du temps de travail permet d’identifier les situations à risque ou l’employé travaille trop et risque le burnout ou des problèmes de santé. En effet, dans certains cas extrêmes, des employés très motivés et engagés peuvent prendre le risque de passer trop de temps à travailler, au détriment de leur santé mentale et de leur vie personnelle. Loin d’une idée de contrôle donc, l’idée première derrière cette mesure réside dans une volonté de protection des employés. D’ailleurs, la recherche en ressources humaines utilise le tracking du temps comme indicateur dans l’anticipation et dans la prévision des comportements et des risques psychosociaux.
Suivi du temps de travail : Un outil de management précieux
Le suivi de temps de travail prend tout son intérêt pour les managers lors qu’il est couplé à des modules de gestion de projets et d’objectifs. Ce genre de portail, comme la solution développée par Protime, donne au manager une vue globale de la façon dont son collaborateur travaille. Il devient possible d’évaluer l’efficacité et la productivité de la personne non plus par le prisme du temps de travail, mais celui de ses projets. Par ailleurs, ce genre d’outil permet d’identifier de potentiels besoins de ressources, si un employé par exemple passe trop de temps sur un projet particulier.
De surcroît, le suivi du temps de travail permet de donner plus d’autonomie aux collaborateurs. Plus besoin de travailler tous dans la même pièce pour savoir ce que fait l’autre, car ce genre de portail permet de suivre les projets et tâches sur lesquels chaque collaborateur est occupé. La possibilité d’autonomie des employés qu’offre le suivi du temps de travail permet de répondre partiellement à des problématiques de mobilité notamment autour des grandes agglomérations ou le temps de transport peut poser une vraie problématique.
Pousser la fonction RH un peu plus loin
Enfin, sur un angle plus pragmatique, le suivi du temps de travail permet de libérer du temps aux responsables des ressources humaines. En effet, le suivi du temps de travail permet l’automatisation des processus de paie qui représentent beaucoup de temps parmi les tâches qui incombent au management RH. Qui dit moins de temps passé sur une tâche utilitaire, dit plus de temps disponible pour des questions plus stratégiques pour l’entreprise.
D’ailleurs, si on questionne les responsables RH, la préoccupation première n’est pas de finaliser correctement les paies, mais plutôt l’attraction et la rétention des talents. Ces activités demandent du temps, qui peut notamment être libéré par l’automatisation de processus grâce au suivi automatique du temps de travail.