Comment devenir inspecteur du travail ? Dans un communiqué, le ministère a annoncé recruter 300 inspecteurs du travail.
Quels sont les concours permettant de devenir inspecteur du travail ? Existe-t-il une limitation d’âge ? Découvrez toutes les réponses à ces questions dans cet article.
Quel est le concours pour devenir inspecteur du travail ?
Les inscriptions pour les concours 2023 de l’inspection du travail se déroulaient jusqu’au 3 avril 2023. Ainsi, 200 postes ont été ouverts au concours et 100 postes supplémentaires seront proposés dans le cadre de détachement inter-administratif pour devenir inspecteur du travail.
Les épreuves écrites d’admissibilité des concours se dérouleront du 13 au 15 juin 2023 et les épreuves orales d’admission, elles, du 13 au 24 novembre 2023. Le ministère du Travail précise que “Les lauréats bénéficieront d’une formation de 18 mois, en alternance et rémunérée, à l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle (INTEFP), à l’ouest de Lyon.” La formation en alternance pour devenir inspecteur du travail débutera en février 2024.
Dans l’objectif de favoriser l’accessibilité au métier à une certaine diversité de profils, 3 différents concours existent pour devenir inspecteur du travail (sans limitation d’âge) :
- Le concours externe, destiné aux titulaires d’un diplôme de niveau II (Bac +3) minimum, notamment dans les filières juridiques ou scientifiques;
- Le concours interne, s’adressant aux fonctionnaires et agents publics justifiant de quatre années d’ancienneté
- Un concours pour les personnes justifiant de huit années de mandat syndical ou électif ou d’activité professionnelle.
Devenir inspecteur du travail : un métier au cœur d’enjeux sociaux
Devenir inspecteur du travail, qu’est-ce que cela signifie ? L’inspecteur du travail (catégorie A de la fonction publique au sein du ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’Insertion) a pour mission de veiller à l’application de la législation du travail par le contrôle en entreprise et le conseil aux différents acteurs du monde professionnel. Comment ? Ce métier de terrain intervient auprès des salariés et des employeurs. Les sujets abordés concernent les relations professionnelles individuelles et collectives ainsi que le respect des conditions de travail (QVCT). Devenir inspecteur du travail, c’est choisir de veiller à la santé au travail et la sécurité des salariés. Mais pas seulement puisque les inspecteurs agissent en faveur du respect des droits fondamentaux des travailleurs. Ils luttent notamment contre le travail dissimulé, illégal et les formes graves d’exploitation en découlant. Leurs actions ont également pour objectif de garantir l’égalité professionnelle femmes hommes, en luttant contre toutes les formes de discriminations au travail. Pour cela, veiller sur le dialogue social et promouvoir un climat social sain est indispensable.
Selon le ministère du Travail : leur “action s’inscrit notamment dans le cadre des orientations nationales et régionales de leur ministère de rattachement.”
Les inspectrices et inspecteurs disposent de pouvoirs d’enquête et de moyens d’action variés. Comprendre les enjeux sociaux et économiques de l’entreprise dans sa globalité est essentiel pour devenir inspecteur du travail. En effet, ils sont les interlocuteurs directs de l’employeur, des salariés ou encore des représentants du personnel.
Dans quels cas recourir à l’inspection du travail ?
Maintenant que vous savez comment devenir inspecteur du travail, il faut savoir dans quels cas y faire appel. Contacter l’inspection du travail est obligatoire dans plusieurs cas. Tout d’abord, lors de l’élaboration du règlement intérieur de l’entreprise, puis en cas de dérogation à la durée maximale de travail, de la mise en place d’un dispositif d’horaires individualisés ou en cas de travail dissimulé. Mais l’entreprise doit également recourir à l’inspecteur du travail lors de l’autorisation d’une rupture conventionnelle ou d’un licenciement d’un salarié protégé. En cas de conflit entre l’employeur et le salarié, c’est également possible. Enfin, il faut les contacter s’il y a un non-respect de la réglementation en matière de conditions et de durée de travail, de santé et de sécurité du personnel, un cas de harcèlement au sein de l’entreprise ou de non-respect de l’interdiction de fumer dans les locaux de l’entreprise.
Le site du service public note toutefois qu’en pratique, ce sont souvent les représentants du personnel qui contactent un inspecteur du travail. Par ailleurs, l’employeur se doit d’afficher les coordonnées de l’inspection du travail compétente.
- Le salarié ne peut pas être sanctionné par son employeur pour avoir contacté l’inspection du travail.
- L’inspecteur du travail n’est pas compétent pour régler un conflit entre un salarié et un particulier employeur. Il faut alors s’adresser au conseil de prud’hommes.