Devenu facteur différenciant pour les candidats, collaborateurs et investisseurs, la Responsabilité Sociétale des Entreprises fait l’objet d’une attention accrue. Dans la lignée du rôle sociétal retrouvé des entreprises, une multitude de labels RSE s’offrent aux entreprises désireuses de formaliser leurs engagements. Comment reconnaître vos objectifs liés au développement durable en entreprise et les pratiques éthiques adoptées par vos collaborateurs ? myRHline, le média des ressources humaines, vous aide à voir plus clair dans le choix de votre label RSE ?
Remettre le développement durable en entreprise en perspective
Avant de choisir un label RSE, il est utile d’éclaircir le principe d’une démarche responsable envers son environnement. Issue d’un choix conscient de la part des dirigeants, la RSE guide l’entreprise vers un impact positif sur la société et la nature tout en poursuivant des objectifs de développement économique et d’amélioration de la QVCT.
Exercée de manière volontaire, la démarche encourage l’ensemble des collaborateurs. D’une part, elle formalise les objectifs de baisse de l’impact de l’activité sur la planète. D’autre part, elle éduque sur les différents impacts de l’entreprise sur l’environnement et les personnes. Le choix d’un label RSE communiqué de manière efficace en interne va aussi éveiller les consciences au développement durable sous toutes ses formes. Valoriser sa RSE passe par l’étude en détail des certifications qui s’offrent à vous, en voici les éléments principaux.
Quel label RSE pour votre activité ?
En France, les labels RSE sont départagés en trois catégories en fonction du type d’activité de l’entreprise et de l’engagement que celle-ci souhaite prendre. Les labels RSE s’attribuent soit au niveau global d’une entreprise, soit concernant un aspect que l’entreprise souhaite souligner.
- Labels généralistes: ils sont adaptés à tous les types d’organisation et couvrent tout le spectre de la RSE. Les labels les plus représentatifs sont B-Corp, Lucie, Engagé RSE et AFNOR.
- Labels sectoriels: ils s’adaptent aux enjeux spécifiques d’un domaine d’activité. En voici quelques-uns : BioED (biologie), SCOP BTP (bâtiment) et ISR (finance).
- Labels thématiques : ils s’appuient sur un des piliers de la RSE, mais ils n’évaluent pas l’ensemble de la démarche RSE. On y retrouve Great Place To Work (emploi), Envol (environnement) ou encore le moins connu Relation Fournisseurs Responsables (achat).
Comment évaluer la crédibilité d’un label RSE ?
Plusieurs labels RSE s’adossent à la norme ISO 26000, garante d’une fiabilité incontestable. Le cas échéant, ces trois piliers fondamentaux vous permettront d’évaluer la crédibilité du label RSE qui vous intéresse.
Le cahier des charges
Recherchez un label qui vous propose un cahier des charges pertinent. La liste complète des critères pris en compte est-elle exhaustive ? Qu’en est-il du détail de la procédure d’évaluation ? Comment établit-elle les liens de cause à effet ? Quels en sont les bénéfices ? Mondialement reconnue, la norme volontaire ISO 26000 se base précisément sur ces questionnements. Avec un gain de performance à la clé, cette référence établit les lignes directrices d’un comportement socialement responsable et respectueux de l’environnement.
La méthodologie
Pour évaluer la démarche développement durable d’une entreprise, un label RSE solide suit une méthode de scoring rigoureuse. Par exemple, la méthode PDCA (Plan Do Check Act) utilisée dans les évaluations ISO 26000 repose sur un système de notation. Un label ne s’obtient pas en un claquement des doigts, il est plutôt question de mettre en place une dynamique d’amélioration continue en définissant une politique, sa mise en place, la mesure des résultats obtenus et enfin, la revoir, la corriger, et l’adapter si nécessaire.
La compétence de l’organisme d’évaluation
Il est important de trouver un organisme compétent et expert dans son sujet. Choisir un label qui collabore avec un organisme tiers indépendant assure la qualité des évaluations sur site. Les évaluateurs sont-ils formés à l’ensemble du modèle d’évaluation ? Comment procèdent-ils sur place ? Ce troisième aspect vient compléter le triptyque de la fiabilité d’un label.
Halte au greenwashing
L’obtention d’un label RSE reste une action volontaire de la part d’une entreprise et s’accompagne d’un choix vérifié. Nombre d’organismes peu scrupuleux profitent de la tendance du développement durable en entreprise et peuvent vous entraîner dans du greenwashing avéré. Méfiez-vous des résultats rapides uniquement basés sur l’image de votre entreprise et qui, contrairement à une pratique RSE réfléchie, n’agissent ni en profondeur, ni sur la durée.
Le choix d’un label RSE doit être issu d’une réflexion mûrie, parfois collectivement, et s’inscrire dans la stratégie globale de l’entreprise. La certification adaptée reconnaîtra les engagements de développement durable en entreprise et proposera des actions pour améliorer votre démarche. Ainsi, vous profitez d’une labellisation fiable et un accompagnement sur vos leviers de performance. Un label RSE choisi pour son efficacité produit sans aucun doute un véritable retour sur investissement à court, moyen et long terme.
Maï TREBUIL
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