Dans un contexte de guerre des talents, comment fidéliser les collaborateurs dotés d’un haut potentiel ? Quels sont les moyens dont disposent les DRH pour accompagner dans la durée ses salariés talentueux ? Bref, comment répondre aux enjeux de performances économiques en faisant éclore les compétences du capital humain détenu par l’entreprise ? Aux dires des experts, il semble que le coaching d’entreprise apparaisse de plus en plus comme une alternative crédible.
Encore faut-il bien choisir celui, qui sera en charge de révéler les potentiels et le savoir-être des collaborateurs. Car en faisant appel au service d’un coach extérieur, l’entreprise prend aussi le risque de faire entrer le loup dans la bergerie. Eclairage
Bon à savoir : vous pouvez identifier les caractéristiques psychologiques de vos collaborateurs en ayant recours à un test psychométrique.
Alors que la gestion des compétences s’impose de plus en plus comme un enjeu majeur pour les entreprises, la question des moyens à mettre en œuvre pour accompagner les collaborateurs fait débat.
Faut-il avoir recours à la formation classique ou au contraire rivaliser d’ingéniosité, pour ne pas dire d’originalité, pour fidéliser les talents de demain ? Il semble que les RH s’interrogent de plus en plus sur la forme que doit prendre l’accompagnement des salariés et plus particulièrement sur la personne qualifiée pour faire monter en compétence les collaborateurs. S’agit-il du manager ? Faut-il mettre en place un dispositif de mentoring ou faire appel à un coach ?
Ce dernier doit-il être choisi en interne ou au contraire être extérieur à l’entreprise ? Faut-il préférer un intervenant possédant des compétences opérationnelles ou plutôt celui qui privilégie la dimension psychologique ? Selon Caroline Couturier, Consultante en management et coach d’entreprise, « il existe plusieurs profils de coach. Ceux qui possèdent un parcours très opérationnel et que l’on choisit pour faire monter en compétences dans un domaine très spécialisé, et ceux qui ont suivi une formation en psycho-sociologie et qui ont vocation à se concentrer sur la dimension comportementale ». Mais comment bien choisir ? Le marché du coaching d’entreprise est plutôt bien structuré, même si certains prétendent le contraire.
Pour trouver un coach, les entreprises peuvent en effet opter pour l’option « cabinets de chasse ». Certains comme Korn Ferry International ont pignon sur rue et sont reconnus pour leur sérieux. Le bouche à oreille fonctionne également très bien. Les entreprises sont à la recherche d’une personne de confiance et avoir une recommandation est toujours de bon ton.
Le coach révélateur du potentiel du collaborateur
Plus concrètement, à quoi reconnaît-on un bon coach ? Comme l’explique Caroline Couturier, il est préférable de choisir un coach qui possède une expérience en ressources humaines. Ensuite, l’entreprise peut opter pour différents profils, il n’y a pas de bon ou de mauvais coach.
« C’est la raison pour laquelle, il apparaît fondamental que les DRH souhaitant faire appel à un coach d’entreprise analysent en amont les besoins réels du salarié. S’agit-il de travailler sur la performance d’un jeune cadre ou d’aider un junior en souffrance. Il ne faut pas oublier que derrière le coaching il y a une logique de performance et des objectifs que l’entreprise veut atteindre », précise Caroline Couturier.
Mais il y a aussi une peur. Celle d’être dépossédée du plan progrès de son collaborateur.
« Il n’est pas rare que les managers associent le coaching à une perte de pouvoir. Ils se disent si mon collaborateur progresse, il va avoir une forme d’autonomie et j’aurais moins de contrôle et d’influence sur les pratiques que je souhaite imposer en tant que manager », raconte Caroline Couturier. Sauf qu’en théorie, le coach n’a pas pour mission d’amener le collaborateur a une réflexion portant sur la cohérence de son cadre de travail. Non, le coach d’entreprise a un rôle de révélateur du potentiel du collaborateur ainsi que de son savoir-être au sein de l’organisation.
« Notre job c’est d’enlever le frein à main », image Caroline Couturier avant d’ajouter que « dans les années à venir, les entreprises doivent prendre conscience que les coach sont des soutiens importants et compétents pour fidéliser les talents ».
Emilie Vidaud