De récentes études attestent d’un niveau d’engagement très faible dans les entreprises. La dernière enquête de PWC[1] confirme que « seul un collaborateur sur trois est engagé vis-à-vis de son poste et de son entreprise ». À partir de cet état de fait, observé dans le monde, en France également, comment les entreprises qui ont à mener des grandes transformations et des changements permanents peuvent-elles, aujourd’hui, compter sur leurs salariés dont un certain nombre se disent désengagés ? Zwi Segal[2] nous apporte des éléments de réponses.
En quoi l’engagement et la motivation des salariés sont-ils importants pour l’entreprise ?
Z.S : Le niveau d’engagement et de motivation au travail des collaborateurs est un levier de compétitivité pour l’entreprise. Il a un impact direct sur la performance financière, la qualité de la relation client, le bien-être et la santé des salariés. Les entreprises présentant les plus hauts taux d’engagement ont un taux d’absentéisme moindre de 37%, un taux d’accidents du travail plus bas de 49% et un turn-over significativement plus faible (de – 25% à – 65% selon les secteurs). Leurs clients sont en moyenne 10% plus satisfaits, et elles sont aussi 21% plus productives et 22% plus profitables[3].
Le collaborateur engagé c’est celui qui, intrinsèquement motivé par ce qu’il fait, satisfait par son environnement professionnel, va « au-delà de la contribution demandée par le contrat de travail » (ANDRH). Pour l’entreprise, il s’agit donc d’obtenir de chacun qu’il donne le meilleur de lui-même dans son activité…c’est-à-dire de faire de chacun un talent.
Comment les DRH peuvent-elles s’y prendre pour faire de leurs collaborateurs des talents ?
Z.S : Il y a une adéquation entre « ce que le collaborateur fait », la motivation, et « ce qu’il sait faire », les compétences. Pourtant, peu d’entreprises se préoccupent de la motivation. Par exemple, dans les processus de recrutement ou de mobilité, nombreuses sont les entreprises qui se reposent uniquement sur les compétences. Or, ce qui prédit le mieux le succès d’un recrutement ou d’une mobilité, c’est la formule : 100% de motivations + 50% de compétences.
Si elles en savent beaucoup sur les diplômes, les connaissances, les compétences, les performances, les entreprises sont très peu renseignées sur la motivation de leurs collaborateurs.
De plus, dans le système éducationnel occidental on ne nous apprend pas à nous connaître, à connaitre réellement nos intérêts, nos motivations, nos compétences. Ce système éducationnel occidental est orienté sur l’importance de nous préparer au monde du travail mais pas sur l’importance de devenir expert de nous-mêmes : de connaître ce qui nous intéresse, ce qui nous motive, ce que nous souhaitons faire avant de voir ce qu’il faut faire pour y arriver. C’est la raison pour laquelle il arrive parfois qu’à 40 ans, 45 ans, un collaborateur remette en cause sa carrière.
La motivation semble être un vrai levier de la performance RH ? Mais comment les DRH peuvent-ils la prendre en compte ?
Z.S : Tout à fait. La motivation est un levier de la performance RH. Il s’agit d’une force potentielle qui, quand elle est activée, nous pousse à agir. Elle devient alors un moteur puissant de la performance professionnelle. La motivation, comme dit précédemment, impacte directement la performance de l’entreprise et concerne tout le parcours de vie des collaborateurs. Quand vous êtes motivé, vous avez plus d’énergie et êtes davantage capable de vous adapter, de développer vos compétences et de contribuer, au quotidien, à la réussite de votre entreprise et à en faire sa promotion.
En ce sens, la motivation doit être intégrée dans les politiques, les process et les outils RH. Avec Yves Duron[4], nous avons créé Motiva, une gamme d’outils innovants, basée sur les intérêts professionnels, la motivation et l’engagement, afin d’accompagner les DRH dans la prise en compte de ce levier de performance.
Pour en savoir plus, participez à la conférence « Faire de chaque collaborateur un talent motivé et ambassadeur de l’entreprise », animée par Zwi Segal et Yves Duron, mercredi 27 janvier de 11h à 11h30 sur le salon Talent Management.
Retrouvez Pearson France – ECPA sur le stand H5.
[1] The keys to corporate responsability employee engagement, PWC, 2014.
[2] Expert de renommée internationale dans les domaines de la stratégie en ressources humaines, Zwi Segal est spécialiste de la motivation et de l’identité individuelle et organisationnelle. Il est aussi Docteur en psychologie du travail, Président de la HR Academy, co-auteur de La motivation est une compétence qui se développe (Pearson, 2015) et co-fondateur de la solution MOTIVA, éditée aux ECPA.
[3] Business Journal, How employee engagement drives growth, June 2013, Gallup.
[4] Psychologue du travail et Psychosociologue, Yves Duron est un entrepreneur spécialiste de la motivation, de l’accompagnement des organisations et de la transformation digitale des Ressources Humaines. Il a débuté sa carrière par dix années au CNRS. Il est co-auteur de La motivation est une compétence qui se développe (Pearson, 2015) et co-fondateur de la solution MOTIVA, éditée aux ECPA.
Le Salon Talent Management ouvrira ses portes les 26 & 27 janvier 2016 à l’espace Champerret à Paris (6 Rue Jean Oestreicher, 75017 Paris). Pour cette édition les experts leaders de la Gestion des Talents ont confirmé leur présence, avec cette année un nombre important de nouveautés attendues compte tenu du nouveau programme.
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