Pour être compétitive, une entreprise puise avant tout sa force dans l’investissement des hommes et des femmes qui la composent. C’est en partant de ce constat qu’est né, en 2007, les Espoirs du management, un événement qui met en lumière les initiatives managériales valorisant les salariés et leur travail en vue de développer leurs performances et celle de l’entreprise. Team coaching, arts martiaux, coentreprise sociale… Zoom sur les actions innovantes des lauréats de l’édition 2012.
« Les Espoirs du management a vocation à valoriser le métier de manager. Selon moi, ces professionnels sont les courroies de transmission les plus essentielles à l’entreprise. Ils doivent à la fois faire preuve d’initiatives personnelles et savoir entrainer, motiver et révéler les talents de chacun », affirme Charles Van Haecke, le créateur de l’événement. Pour avoir l’opportunité de remporter les Espoirs du management, les sociétés et autres groupes qui participent à cette manifestation doivent répondre à un cahier des charges bien défini. Leur initiative managériale doit à la fois apporter un bénéfice économique à l’entreprise et une véritable plus-value aux collaborateurs. Elle doit également être transposable à d’autres secteurs et à d’autres entreprises. « Toutes les entreprises garantes de ces critères, quelle que soit leur taille, qu’elles soient privées ou publiques peuvent répondre à l’appel à candidature que nous lançons chaque année courant février.
Par la suite, les membres de notre jury composé de personnalités reconnues dans le milieu du management à l’instar de Jacques De Chaunac, l’actuel DRH de Dekra, de Michèle Remilieux, pdg de Hair Group ou encore de Jacques Delsaut, le directeur clients du groupe Adecco (…), se rendent à tour de rôle dans la plupart des entreprises. Sur place et en ma compagnie, ils évaluent alors l’adéquation entre le dossier que nous avons reçu et sa mise en pratique sur le terrain. Nous sélectionnons ainsi, fin avril, quatre nominés qui participent, ensuite, à la remise des prix courant juin », détaille Charles Vans Haecke. Parmi les quatre prétendants au titre d’Espoir de management plébiscités cette année : le CHU de Dijon, le restaurant le Mandarin Oriental, Ares-Norbert Dentressangle et la Société Générale ont été départagés par plus de 300 managers lors de la remise des prix du 21 juin dernier.
Log’ins Ares-Norbert Dentressangle remporte les Espoirs du management
L’association Ares, qui agit pour favoriser l’insertion sociale et professionnelle de personnes en situation de grande exclusion et Norbert Dentressangle, acteur international du transport, de la logistique sont les grands gagnants des Espoirs du management. En créant Log’ins Ares-Norbert Dentressangle, une entreprise sociale innovante, ils accompagnent dans l’emploi, via des formations et une première expérience dans les métiers de la logistique, des personnes en difficulté sociale ou en situation de handicap. « A ce jour, Log’ins a déjà reçu la confiance de sept clients prestigieux tels que SFR ou encore l’Oréal et déjà recruté une vingtaine de personnes en difficulté… » précise Charles Van Haecke.
Outre cette victoire, d’autres initiatives ont également été saluées à l’instar du système de management créatif mis en place par Thierry Marx le directeur de la restauration du Mandarin Oriental. Pour contrer le turn over inhérent à son secteur et créer un véritable esprit d’équipe, le célèbre cuisinier a proposé à ses collaborateurs des cours d’arts martiaux et notamment de taï-chi-chuan. « En règle générale, l’année qui suit l’ouverture d’un hôtel, 60 % des salariés sont déjà partis travailler dans d’autres établissements. Dans le cas du Mandarin Oriental, ce turnover à été divisé par trois », explique Charles Van Haecke. L’opération Team-coaching dédiée aux managers de proximité et aux salariés évoluant au sein des agences de la Société Général a aussi suscité l’intérêt des membres du jury des Espoirs du management. Enfin du côté des établissements publics, le système de reconnaissance au travail à l’initiative du CHU de Dijon a également séduit. « Ils ont mis en place toute une politique d’équité afin qu’un agent de nettoyage soit aussi valorisé par son travail qu’un médecin ou un interne » conclut Charles Van Haecke déjà dans les starting-blocks pour l’édition 2013.
Gérald Dudouet