A compter du mercredi 9 juin, le télétravail à 100% ne sera plus une obligation et les salariés pourront commencer à réintégrer leurs entreprises en présentiel.
Le nouveau protocole national pour assurer la santé et la sécurité des salariés en entreprise face à l’épidémie de Covid-19, tout en permettant la poursuite de l’activité économique, met à jour certaines règles. Compte tenu des dernières données sanitaires, de nouvelles étapes peuvent en effet être franchies.
Assouplissement du télétravail
Le télétravail cinq jour sur cinq ne sera plus la règle mais le présentiel ne va pas encore redevenir la norme. Le télétravail demeure le “cadre de référence” comme le prévoit l’accord national interprofessionnel (ANI) du 26 novembre 2020. La lutte contre la propagation du Covid-19 est poursuivie, cependant l’exécutif souhaite assouplir les consignes.
Les salariés vont pouvoir revenir au bureau mais les employeurs devront établir “dans le cadre du dialogue social de proximité, un nombre minimal de jours de télétravail par semaine, pour les activités qui le permettent”.
Afin de continuer à protéger les salariés, le travail à domicile reste préconisé au moins jusqu’en septembre mais ce protocole sanitaire s’inscrit dans une volonté de “redonner la main aux entreprises”, a souligné la ministre du Travail Elisabeth Borne.
Pour le secteur public, l’État a fixé trois jours de télétravail par semaine pour les fonctionnaires.
Conservation des gestes barrières pour le présentiel
La poursuite de la lutte contre la propagation du virus ne faiblit pas et la conservation des gestes barrières est de rigueur. Le protocole indique que “l’employeur doit prendre toutes les mesures d’organisation nécessaires pour limiter le risque d’affluence, de croisement et de concentration des personnels et des clients afin de faciliter le respect de la distanciation physique.”
Dans les lieux collectifs clos, le port du masque ainsi que l’observation des règles d’hygiène doivent rester systématiques. Les mesures d’aération/ventilation et de désinfection des locaux, des surfaces et des objets fréquemment touchés, sont également maintenues. La distanciation physique est établie à un mètre en association avec le port du masque, et à deux mètres lorsque le masque ne peut être porté. Le protocole rappelle le devoir de protection et de sensibilisation de l’employeur vis-à-vis de ses employés. Des exemples de bonnes pratiques sont présentés en annexe du protocole. Informations et consignes doivent être affichées et appliquées et l’employeur doit inciter au téléchargement et à l’activation de l’application “TousAntiCovid” pendant les horaires de travail. De plus, les réunions en audio ou en visioconférence sont toujours à privilégier.
Nouveau protocole sanitaire : Les pots de départ et restauration d’entreprise
Bonne nouvelle pour les “moments de convivialité” : les pots de départ sont désormais possibles, mais limités à 25 personnes maximum et de préférence en extérieur.
De même, en ce qui concerne les cantines d’entreprise, le protocole est allégé. Le dispositif recommandé est celui de tablées de 6 personnes maximum espacées de deux mètres les unes des autres “sauf si une paroi fixe ou amovible assure une séparation physique”. Et le remplissage du lieu de restauration collective ne doit pas excéder 50% de sa capacité d’accueil.
Enfin, les salariés et les employeurs sont encouragés à se faire vacciner au plus vite dans le cadre de la stratégie vaccinale définie par les autorités sanitaires.
Télétravail à la carte
A noter que ces directives concernant le télétravail et favorisant la QVCT vont dans le sens de la plupart des salariés qui ne veulent pas dire adieu à ce mode d’organisation et de management. Selon le 7e baromètre d’OpinionWay pour le cabinet Empreinte humaine, près de 8 salariés sur 10 souhaitent pouvoir continuer à travailler à distance entre un et trois jours par semaine.
Olivier De Vitton