La plupart des experts s’accordent à le dire, les RH se professionnalisent chaque jour davantage. Et aujourd’hui, benchmarker sa politique de recrutement semble devenir une réalité bien ancrée. La chasse aux bons profils et aux talents peu visibles sur le marché change la donne et impose de savoir user habilement de sa marque employeur tout en adoptant une approche de sourcing de plus en plus fine pour ne pas dire rusée. Le point avec Martin Gaillard & Yann Tabakian du groupe Nomination et Christophe Bergeon du groupe Taléo
Affiner les recherches via les flux de nomination
Les entreprises françaises auraient-elles désormais la volonté de travailler sur la rétention de compétences ? Les faits semblent parler d’eux-mêmes. « On note un changement de comportement des chargés de recrutement qui sont aujourd’hui beaucoup plus offensifs dans leur quête de nouveaux talents. Il y a moins de passivité dans la recherche du bon profil et les politiques de recrutement sont désormais menées de manière extrêmement pro-active. Autrement dit, les DRH ne limitent plus leurs actions à une simple annonce sur un jobboard, désormais ils « benchmark » les potentiels recrues en corrélation directe avec les besoins RH de l’entreprise », indique Martin Gaillard. Etudier le mouvement des compétences semble donc devenir un enjeu de premier ordre pour les recruteurs comme le confirme Yann Tabakian Directeur marketing au sein du groupe Nomination « au cours des dernières années, les DRH ont eu tendance à internaliser une partie de leur process de recrutement. Via des outils comme Nomisearch, ils ont appris à affiner leurs recherches en étudiant l’organigramme de leur concurrent mais aussi en traquant l’évolution des carrières des décideurs ».