Selon les résultats d’une enquête menée récemment par Monster, leader mondial de la gestion de carrière et du recrutement en ligne, auprès des salariés français, plus d’un salarié interrogé sur trois (35%) pense que le favoritisme constitue l’élément principal sur lequel se base son entreprise pour récompenser les employés, le positionnant juste avant le critère même de performance (33%).
Alors que l’Assemblée nationale vient de discuter la proposition de taxation des bonus des traders, cherchant à moraliser un peu le capitalisme et son système de récompense, force est de constater qu’en entreprise, les salariés sont partagés entre l’obtention de résultats et celle des faveurs du chef pour s’attirer augmentation, prime et autres récompenses. A chacun sa morale, à chacun sa méthode !
Les Français partagés entre performance et favoritisme
Un tiers des salariés (33%) fait de la performance, la pierre angulaire du système de gratification. « Politique de résultats », « rémunération sur objectifs atteints », « bonus proportionnel aux gains réalisés par l’entreprise », autant de méthodes de récompense sur lesquelles se fonde aujourd’hui la majorité des entreprises pour bâtir au plus juste leur système de management par la motivation. Pourtant aux yeux des salariés, le principe de performance se trouve dépassé d’une courte tête par un critère plus difficile à mesurer, le favoritisme.
Bénéficier des faveurs du grand manitou, pour plus d’un salarié sur trois !
Prédisposer des faveurs du boss constitue en effet pour la plupart des salariés français la première voie d’accès vers la récompense ! Plus d’un employé sur trois (35%) estime ainsi que son entreprise pratique un système de récompense inégal, puisque basé sur le favoritisme.
Anciennes comme plus jeunes recrues : toutes logées à la même enseigne !
Alors que l’ancienneté a figuré pendant longtemps au palmarès des critères primordiaux pour obtenir une récompense, ce sondage révèle que c’est loin d’être le cas aujourd’hui dans l’esprit des salariés. En effet, moins d’un employé sur dix (8%) pense que sa durée d’existence dans l’entreprise conditionne de façon certaine la récompense de son travail.
Un système difficile à définir pour un quart des salariés
Cette étude révèle enfin que pour quasiment un quart des salariés interrogés (24%), il est difficile de définir le système de récompense appliqué au sein de son entreprise. Il semble ainsi que de nombreux employeurs ne communiquent pas suffisamment ou pas assez clairement à ce sujet.
L’avis de l’expert : communiquer sur une politique transparente de récompense pour garder intacte la motivation de ses employés
« L’absence de communication ou le manque de transparence peuvent entrainer de la part des salariés une perte d’intérêt pour leur travail, une baisse de motivation dans l’atteinte de leurs objectifs ou favoriser l’excès de zèle chez certains, désireux d’obtenir les faveurs de leur employeur. Cela peut également semer la division dans l’entreprise et entraîner une baisse de la performance globale des salariés. Dans le contexte actuel, les entreprises désireuses de conserver intacte l’enthousiasme de leurs collaborateurs, peuvent communiquer sur la performance individuelle et globale mais aussi sur la mise en place d’un système transparent de primes et promotions » explique Bruno Brémond, Directeur général de Monster France et Europe du Sud.