Selon l’étude RegionsJob de 2018, 85 % des candidats se renseignent sur la marque employeur, consultent les avis laissés par les candidats et les collaborateurs, avant de postuler. La méthode de recrutement joue un rôle important pour l’image de votre entreprise. L’expérience candidat n’est plus à prendre à la légère. Recruteur piégeur et questions guet-apens : l’entretien d’embauche est-il vraiment un piège tendu au candidat ? Favoriser le recrutement bienveillant serait-il la clé pour une entente durable entre le futur embauché et l’employeur ?
Piéger les candidats : le mythe de l’entretien d’embauche ?
Si vous cherchez “entretien d’embauche” ou “entretien de recrutement” sur votre moteur de recherche vous serez sûrement redirigé sur des articles vous montrant comment contourner les pièges des recruteurs et trouver la réponse parfaite pour réussir son entretien.
Les candidats se sont habitués au mythe du recruteur cherchant la petite bête avec des tests et des questions pièges comme :
- Quel est votre plus gros défaut ?
- Comment réagissez-vous à la critique ?
- Pensez-vous que certaines missions du poste ne sont pas attrayantes ?
- Racontez-nous une erreur que vous avez commise.
- Pourquoi ce trou dans votre CV ?
Ces questions souvent posées de manière négative peuvent facilement perturber les candidats et dévier le recrutement bienveillant en un piège autant pour le recruteur que pour le candidat. En effet, le recruteur ne percevra pas les compétences du candidat car il sera sur la défensive.
Attention tout de même à faire la différence entre vouloir piéger le candidat et le tester pour connaître ces compétences.
Un rapport de force anxiogène
Cette mise à l’épreuve qui peut vite devenir anxiogène et malveillante inscrit la relation recruteur et futur embauché dans un rapport de force. Vouloir pousser à la faute n’est pas la meilleure manière de développer une relation saine. Le recruteur destinerait-il donc ses entretiens de recrutement à éliminer les candidats et non à mettre en phase le profil du candidat avec les besoins de l’entreprise ? Ce mode de sélection reviendrait à sélectionner uniquement les candidats aptes à réussir ce genre d’épreuve.
Les conséquences d’une mauvaise expérience candidat
Les employeurs doivent de plus en plus prêtés attention à l’expérience collaborateur et candidat sous peine de voir leur image de marque détériorée. Le candidat ayant eu une mauvaise expérience peut très facilement la partager à son entourage par le biais du bouche oreille ou sur les réseaux sociaux. De plus, les candidats déçus ou frustrés ont également très peu de chances de rester ou devenir client de votre entreprise. Alors pourquoi ne pas opter pour un recrutement bienveillant ?
Le recrutement bienveillant : une solution gagnant-gagnant
Mais qu’est ce que le recrutement bienveillant ? Ce mode de recrutement permet au candidat d’exprimer ses envies, projets et motivations en toute liberté. Plutôt que chercher à le piéger, le recruteur doit donc chercher à développer une relation gagnant-gagnant avec son candidat.
Recruter c’est avant tout vouloir une rencontre durable. Cette méthode de recrutement révèle le candidat sous son meilleur jour et permet au recruteur de gagner en finesse d’analyse.
Recrutement bienveillant : des critères primordiaux à respecter
Cette approche du recrutement bienveillant centrée sur la candidat s’articule en plusieurs critères principaux :
- Un accueil chaleureux et climat de confiance et d’échange : le candidat sera plus apte à se livrer et à travailler pour l’entreprise si le recruteur est agréable et ouvert à la discussion.
- Une écoute approfondie du candidat : écouter ne veut pas forcément dire hocher la tête à chaque affirmation. Cela va bien plus loin. Une écoute approfondie amène le recruteur à s’intéresser au candidat en posant des questions complémentaires.
- La transparence : les candidats recherchent de plus en plus de transparence dans les offres d’emplois. Cela commence dès la rédaction de l’offre d’emploi en expliquant les missions du poste. Évitez d’embellir le quotidien du poste, le candidat s’en rendra forcément compte un jour ou l’autre. Si la réalité est décevante par rapport au poste décrit par le recruteur, cela aura un impact direct. Le candidat ne souhaitera pas forcément continuer sa collaboration avec l’entreprise.
- La sincérité mutuelle : être sincère pose les bases d’une bonne relation. Mentir sur ces compétences ou sur les réalités du poste ne fera que dégrader la relation entre le recruteur et le candidat.
- Partage du temps de parole : le recruteur ne doit pas monopoliser la parole et vice versa pour le candidat. Le temps de parole doit être partagé pour permettre au recruteur une écoute approfondie du candidat et au futur employé de mieux connaître son futur employeur.
Favoriser le recrutement bienveillant pour des résultats durables
Favoriser le recrutement bienveillant s’impose comme une évidence pour plusieurs raisons. Tout d’abord il permet de révéler le candidat sous son meilleur jour et d’éviter les erreurs de casting pour l’employeur. Un mauvais recrutement peut vite coûter cher à une entreprise. On estime à 5 000 et 8 000 euros une erreur de recrutement. Sans compter les heures passées à dénicher les entretiens avec les différents candidats.
Grâce à cette ouverture, le recruteur pourra mieux visualiser les diverses qualités du candidat.
De plus, un recrutement bienveillant renforce votre marque employeur et donne une image positive de votre organisation et augmente ainsi :
- votre attractivité sur le marché : à vous les profils rares
- votre taux de rétention des employés : si les salariés apprécient l’expérience candidat de votre entreprise, ils souhaiteront rester dans votre entreprise
Vous l’aurez compris, le recrutement bienveillant est une solution gagnant-gagnant à utiliser sans modération.