Nouveau congé paternité, après 2 mois d’application, les avis divergent. Passant de 11 à 25 jours de congés, les nouveaux papas peuvent passer plus de temps avec leur bébé dans les 4 mois qui suivent la naissance. Pour entrer dans le vif du sujet, Antoine, Responsable des Ressources Humaines dans l’industrie nous a accordé un entretien, 1 semaine après la fin de son congé parental. Après la naissance de son quatrième enfant en mi-juillet, Antoine a décidé de prendre 1 mois de congé parental en fin juillet afin d’honorer certaines échéances.
Entre avis positifs et négatifs, le nouveau congé parental, participant à la démarche d’amélioration de la QVCT des entreprises, serait-il un sujet tabou ?
1 mois de congé est-ce trop long ?
… à l’heure où les entreprises ont besoin de se remobiliser … Qu’un jeune papa s’absente … un mois complet, c’est en revanche mal venu !
Extrait d’un article paru dans Capital intitulé « Faut-il oser profiter du nouveau congé paternité ? »
Si pour certains donner un mois de congé au nouveau papa c’est mettre en difficulté les entreprises, d’autant plus en période de crise sanitaire, pour Antoine, c’est tout l’inverse, c’est même un investissement sur l’avenir.
Prendre du temps pour ses enfants n’est pas du temps perdu, c’est les voir grandir et être là pour leur épanouissement personnel. A l’heure où le bien-être des salariés est primordial pour les entreprises, donner du temps à ses collaborateurs pour profiter de leurs familles est un moyen de contribuer au bien-être des salariés.
Les avis sont donc partagés, mais il semble que les mentalités évoluent, et que certains soient plus favorable que d’autres à l’égalité femmes-hommes et à l’équilibre des temps de vie.
Après tout, la vie ce n’est pas que le bureau !
Quelques avis et commentaires
De manière générale, les avis de l’entourage d’Antoine ont été positifs. Son employeur a accepté naturellement son congé, en bonne intelligence. Une minorité de ses collègues et de son entourage familial ont exprimé un avis négatif.
Pour certains Antoine est un papa-poule, un millénal mais pour d’autres c’est un égoïste. Voici quelques exemples d’avis de ses proches sur la question du nouveau congé paternité :
- “ Je ne peux pas prendre un congé d’un mois j’ai un travail trop important”
- “ J’ai peur de la réaction de mon patron, je ne prends pas le risque “
- “ C’est le rôle de ma femme”
Autres avis lus sur LinkedIn
Si le sujet vous intéresse, vous constaterez que les réseaux sociaux ont quelques peu étaient enflammés par le sujet, beaucoup de réactions aussi bien positives que négatives. Mais comme le savent les plus avertis les réseaux sociaux ne sont pas forcément fréquentés que pas des personnes intelligentes et bienveillantes.
Rappelons que certaines entreprises avaient déjà allongé d’elles-mêmes la durée du congé parental et que la France était considérée comme un des mauvais élève en Europe sur ce sujet de parité femmes-hommes.
Et continue-t-on malgré tout à travailler pendant son congé paternité ?
Pendant le congé paternité
Antoine n’a pas pour autant décroché lors de son congé paternité. Lors de certaines siestes de ses enfants il a pu intervenir sur des recrutements ou des dossiers qu’il avait en cours. Il s’est informé de ce qu’il se passait dans l’entreprise tout en profitant de sa famille. Pour son équilibre et sa paix intérieure, il a préféré garder un œil sur son travail et clôturer les dossiers ouverts avant son départ.
L’après congé paternité
Même si il est déjà tôt pour donner son avis sur son congé paternité de 1 mois après 1 semaine de reprise de son travail, il en garde une très bonne expérience. Ses enfants et sa femme lui manque déjà, car c’est rare de pouvoir avoir 1 mois entier à consacrer à sa famille. Le retour au travail s’est bien passé du fait qu’il est gardé un œil dessus pendant son congé.
Pour lui, le congé paternité a été une bouffée d’oxygène nécessaire. Il ne regrette pas de l’avoir pris dans le premier qui a suivi la naissance de sa fille. Cependant il aurait préféré morceler son congé sur 6 mois en ayant un à deux jours de congé par semaine. Mais cette option n’était pas faisable.
Margaux Fusilier