Le cabinet de recrutement américain Korn Ferry a réalisé une étude montrant que la France pourrait manquer de 1,5 million de salariés très qualifiés d’ici 2030. Cette pénurie de talents pourrait représenter une perte d’environ 175 milliards d’euros pour la France. Alors comment faire face à cette pénurie de talents ? Explications.
Une pénurie de talents d’ordre mondiale
Cette perte de salariés très qualifiés pourrait revenir à 6,5% français d’après le cabinet américain de recrutement. Par ailleurs, certains secteurs pourraient être davantage touchés que d’autres. En effet, une perte de 50 milliards d’euros est envisagée pour les services financiers. Le secteur des technologies, des médias et des télécommunications pourraient eux subir une perte de 13 milliards d’euros. Enfin, le secteur industriel serait également touché par une perte de 8 milliards d’euros.
La France fait partie des 4 pays au monde les plus touchés par un écart entre l’offre émanant des salariés et la demande des entreprises.
Cette pénurie de talents ne concerne pas uniquement la France. L’Allemagne pourrait perdre 516 milliards d’euros soit 14% de son PIB. Par ailleurs, à l’échelle mondiale, le préjudice représenterai 85 millions d’emplois très qualifiés non pourvus en 2030. Une perte de 7000 milliards d’euros au total.
Miser sur les soft skills et la formation professionnelle
La cause de cette pénurie de talents est en partie liée à la différence entre les compétences des salariés et celles souhaitées par les entreprises. Les Etats doivent donc prendre le problème à bras le corps en diminuant l’écart entre la formation scolaire et le monde du travail. De plus, il faudra mettre désormais l’accent sur la formation professionnelle encore trop limitée pour le moment.
Ce ne sont pas des innovations technologiques dont les entreprises ont besoin mais bien des innovations managériales. De plus, les salariés devront désormais poursuivre une formation continue durant leur parcours professionnel. C’est donc également le recrutement qu’il va falloir repenser en privilégiant non plus les compétences techniques mais surtout les soft skills.
Diane DUC