La souffrance au travail, enjeu majeur des RH depuis quelques années, ne cesse de se développer au sein des entreprises. Face à la montée massive de ces risques psycho-sociaux, les managers doivent trouver des solutions pour identifier au mieux les causes de ces souffrances et agir contre ces problématiques impactant leur croissance.
On connaît tous désormais le burn-out, cette forme d’épuisement professionnel provoquée par un trop plein d’anxiété au travail. Plus récemment, le docteur François Baumann a mis le doigt sur une nouvelle forme de souffrance professionnelle; le brown-out.
Quels sont les symptômes spécifiques de cette fatigue professionnelle et comment réagir face à l’apparition de cet état ? On vous donne ici les informations principales concernant cette forme nouvelle de souffrance au travail.
Après le burn-out, le brown-out.
Le brown-out, de la famille du burn-out, se traduit concrètement par une fatigue professionnelle forte provoquée par la perte de sens d’un salarié dans son métier. Cette nouvelle forme de souffrance au travail apparaît avec l’automatisation du monde professionnel qui a donné naissance à des métiers que beaucoup considèrent aujourd’hui comme « sans intérêt ».
Ces salariés ressentent généralement une insatisfaction croissante à leur poste de travail, une réelle incompréhension quant à leur rôle dans l’entreprise ainsi que de fortes incertitudes quant à l’évolution de leur métier dans l’avenir.
Ces incertitudes laissent peu à peu place à une perte de motivation pour l’activité professionnelle et une diminution progressive de l’implication des salariés à leurs postes de travail.
Bon à savoir : pour connaître les caractéristiques et les centres d’intérêt de vos talents, vous pouvez recourir à un test psychométrique.
Cette lassitude généralisée s’accompagne souvent d’une progression de l’absentéisme favorisant une tendance à l’isolement. Lorsque le problème n’est pas pris à temps, certains collaborateurs peuvent aller jusqu’à entrer dans un réel état de dépression. ( Cet article pourrait vous intéresser : Arrêt de travail pour dépression : quelle est la durée moyenne ? )
Les salariés en quête de sens touchés par ces symptômes sont de plus en plus nombreux. Pour vous managers, il n’est pas toujours aisé d’accompagner au mieux un collaborateur dans une telle situation.
Quelles solutions mettre en place pour éviter le pire ?
Le salarié victime du brown-out reste le mieux placé pour se sortir de cet état de souffrance. Néanmoins, le manager a un rôle d’accompagnement essentiel à jouer pour favoriser le bien-être et l’amélioration de la qualité de vie au travail de ses collaborateurs.
A l’identification des premiers symptômes, il est important que le collaborateur victime du brown-out se fasse accompagner par un professionnel de la santé.
Qu’il s’agisse du médecin du travail, d’un coach de vie ou encore d’un psychologue, l’important est que le salarié puisse évacuer en s’exprimant librement sur ses doutes et craintes. C’est aussi grâce à l’aide de personnes spécialisées qu’il pourra identifier sa problématique et aller de l’avant.
Pour éviter d’en arriver là, il s’agit en premier lieu de prendre le problème à la source en identifiant les métiers inutiles et en les éliminant. Cela passe par une réorganisation nécessaire des équipes de travail.
Afin de limiter au maximum l’apparition de ces symptômes chez vos collaborateurs, une bonne communication en amont est également primordiale.
Des actions de prévention des risques psycho-sociaux peuvent alors être mises en place. On peut citer parmi les plus fréquentes :
- Des actions de formation visant à mieux comprendre et appréhender les RPS,
- L’organisation d’évènements destinés à informer et prévenir des RPS,
- La planification de conférences informatives sur ces sujets générationnels d’actualité.
Par ailleurs, la mise en place de dispositifs de formation pour faire évoluer professionnellement vos collaborateurs contribuera à redonner du sens et favorisera leur épanouissement professionnel.
De manière générale, la disponibilité et l’écoute des managers sont cruciales pour favoriser le bien-être des collaborateurs d’une entreprise.
Nous ne le répèterons jamais assez, le bien-être de vos salariés est un des premiers facteur clé de votre succès et de votre performance !
Camille MOUCHOT