Quels sont les chiffres et statistiques RH 2025 ? Recrutement, intelligence artificielle, formation, QVCT ou encore rémunération : chaque domaine est marqué par des chiffres clés qui traduisent les priorités et les attentes actuelles. Cet article rassemble et analyse les principales statistiques RH de l’année afin de donner aux professionnels du secteur une vision claire des tendances à suivre.
Recrutement : chiffres 2025
- 85 % des recruteurs estiment que l’analyse de la qualité du recrutement sera de plus en plus importante
- 49 % des recruteurs estiment essentiel d’augmenter la visibilité de l’entreprise auprès des candidats cibles
- 67 % des candidats de la génération Z considèrent la mention de la rémunération comme un élément incitatif dans une offre d’emploi
- 73 % des entreprises estiment que l’usage de la data est important dans le processus de recrutement
- 42 % des actifs sont en recherche active ou à l’écoute de nouvelles opportunités professionnelles
- 44 % des salariés déclarent ne pas répondre à une offre d’emploi si les options de flexibilité ne sont pas affichées
À la lumière de ces données, le recrutement semble se redéfinir autour de trois exigences majeures. D’abord, la qualité des embauches, qui ne se mesure pas seulement à court terme mais à travers la contribution durable des nouveaux collaborateurs. Ensuite, la transparence et la clarté de la proposition de valeur employeur, qu’il s’agisse de rémunération, de flexibilité ou de visibilité. Enfin, l’intégration croissante de la data comme levier d’objectivation.
Il faut dire qu’aujourd’hui l’efficacité du recrutement repose autant sur la capacité à attirer qu’à retenir. Ces données montrent qu’il devient nécessaire d’accorder davantage de poids à certains paramètres déjà présents dans les pratiques (quality of hire, transparence, flexibilité) et de, par exemple, renforcer l’articulation entre recrutement externe, formation et mobilité interne afin de « mieux » embaucher.
Statistiques RH et intelligence artificielle
- 66 % des recruteurs considèrent que l’usage de l’IA améliore l’efficacité du recrutement
- 72 % des jeunes candidats (génération Z) utilisent déjà les outils d’IA pour préparer une candidature
- 45 % des DRH considèrent que le recours à l’IA et à la robotisation est extrêmement important
- 53 % des actifs déclarent utiliser l’IA dans le cadre professionnel
- 70 % des RH considèrent l’IA comme inexistante ou marginale dans leur stratégie RH
- 45 % des RH utilisent déjà l’IA dans leurs parcours d’embauche ou sont en passe de l’adopter
Ces chiffres soulignent un paradoxe : l’IA est déjà utilisée par les candidats et les actifs, mais reste perçue comme secondaire par une majorité de départements RH. En d’autres termes, les usages progressent plus vite que les stratégies organisationnelles. Cela révèle une double responsabilité pour les RH : d’une part, structurer un cadre d’utilisation éthique et pertinent, d’autre part, combler l’écart de maturité afin de transformer ces pratiques dispersées en véritables leviers de performance.
Chiffres 2025 sur la formation et le développement des compétences
- 50 % des actifs souhaitent se former aux soft skills d’ici le printemps prochain
- 47 % des collaborateurs attendent d’être formés à l’IA par leur entreprise
- 66 % des DRH estiment que la digitalisation du développement et de la formation est très importante
- 43 % des actifs considèrent que leur métier évolue très vite
- 32 % des actifs privilégient le service RH de leur entreprise pour se renseigner sur la formation professionnelle
Que nous disent ces chiffres ? Ils révèlent une attente forte : les salariés veulent combiner le développement des compétences humaines et la maîtrise des outils technologiques. L’objectif n’est donc plus de choisir entre soft skills ou IA, mais d’articuler les deux pour rester employables.
Cela place les départements L&D face à une obligation : celle de concevoir des parcours intégrés qui associent adaptabilité humaine et appropriation technologique. Concrètement, il s’agit de sécuriser les trajectoires professionnelles, tout en préparant les équipes aux mutations profondes de leurs métiers.
Tendances 2025 de la qualité de vie et conditions de travail (QVCT)
- 69 % des salariés se déclarent très satisfaits ou plutôt satisfaits de leur emploi actuel
- 54 % des salariés restent dans leur entreprise actuelle car ils estiment que leur poste respecte leur équilibre vie professionnelle / vie personnelle
- 24 % des actifs quitteraient leur entreprise si la politique de télétravail était supprimée
- 65 % des salariés ont le sentiment d’être dépendants aux écrans
- 49 % des professionnels RH considèrent leur taux d’absentéisme élevé, voire très élevé en 2025
Le tableau est contrasté en matière de QVCT. La majorité des salariés se dit satisfaite, mais cette satisfaction reste conditionnelle. Elle repose sur certains acquis — équilibre vie pro/perso, télétravail — dont la remise en cause entraînerait un désengagement réel.
En parallèle, l’hyperconnexion et l’absentéisme rappellent que l’équilibre reste fragile. Pour les DRH, la QVCT ne peut plus se limiter à une offre de bien-être, elle doit, entre autres, intégrer une logique préventive : gestion des risques psychosociaux, lutte contre l’isolement, suivi des causes et coûts liés à l’absentéisme.
Rémunération : données 2025
- 46 % des salariés se disent très satisfaits ou plutôt satisfaits de leur salaire
- 47 % des collaborateurs envisagent de demander une augmentation de salaire cette année
- 93 % des DRH considèrent que l’égalité femmes-hommes en matière de rémunération est importante
En ce qui concerne la rémunération, nous sommes face à une dynamique paradoxale : près d’un salarié sur deux se dit satisfait de son salaire, mais autant envisagent de le renégocier. La satisfaction n’efface donc pas l’attente de progression et la recherche de plus de bien-être financier.
Ce paradoxe illustre la complexité de la politique salariale : elle doit conjuguer équité, transparence et perspectives d’évolution. La question de l’égalité femmes-hommes, désormais centrale, rappelle que la rémunération devient aussi un enjeu de justice sociale et de crédibilité pour les employeurs.
Perspectives RH 2025
- 84 % des DRH estiment qu’accompagner la transformation de l’entreprise est une priorité de la fonction RH
- 92 % des DRH considèrent que la qualité du dialogue social constitue un levier central de stabilité et de performance
- 61 % des DRH confirment que les politiques de télétravail mises en place ne seront pas remises en cause
Ainsi, les RH doivent articuler transformation, dialogue social et organisation hybride pour garantir à la fois performance et cohésion.
Les statistiques RH de 2025 mettent en évidence des priorités claires. Le recrutement se concentre sur la qualité, la transparence et l’usage des données. L’intelligence artificielle progresse rapidement, même si les stratégies RH peinent encore à suivre. La formation doit articuler compétences humaines et technologiques. La QVCT reste fragile malgré une satisfaction majoritaire. Enfin, la rémunération illustre un paradoxe entre satisfaction et attentes de progression.
Toutes ces données convergent vers une même réalité : la fonction RH doit trouver un équilibre entre innovation, performance et attentes sociales pour assurer la compétitivité et la fidélisation des talents.
Les chiffres mentionnés dans cet article sont issus des études, rapports et baromètres suivants :
- Ce que veulent les candidats, Robert Half 2025
- Baromètre des DRH 2025, wtw
- 6e édition du Baromètre de la formation et de l’emploi, Centre Inffo 2025
- L’avenir du recrutement 2025, LinkedIn
- Expérience candidat, regards croisés Gen Z & RH, Jobteaser
- L’IA et les RH : l’étude ultime
- Salariés hyperconnectés: la déconnexion impossible, Verbateam
- 17e Baromètre de l’Absentéisme et de l’Engagement®, Ayming