La génération Z arrive sur le marché du travail, avec des attentes qui placent les entreprises face à de nouveaux défis. Flexibilité, possibilités de développement et stabilité figurent sur le podium des critères de choix des jeunes talents.
Mais, dans un contexte incertain, la recherche de sécurité pousse aussi ces nouveaux entrants à adopter de nouveaux comportements en parcours candidat. Dès lors, quelles seront les stratégies à mettre en œuvre pour attirer et fidéliser ces jeunes talents ?
Éclairage basé sur les résultats de l’étude iCIMS sur les attentes des jeunes diplômés en 2024.
Flexibilité, développement et stabilité sur le podium
Selon l’étude iCIMS, la flexibilité constitue la première attente des jeunes diplômés qui arrivent sur le marché. En effet, une majorité de jeunes diplômés souhaitent pouvoir travailler en mode hybride. Pour eux, l’équilibre des temps de vie (work-life balance) est nécessaire, indissociable, de leur épanouissement. Aussi bien dans la sphère professionnelle que personnelle.
Sans grande surprise, ce besoin de flexibilité représente donc pour eux un critère essentiel dans le choix de leur futur employeur. Il dépasse d’ailleurs de peu les perspectives d’évolution professionnelle et la stabilité de l’emploi, respectivement en 2e et 3e position. Même si l’ambition de développer leurs compétences et de s’assurer un emploi stable restent des motivations importantes.
Environnement socio-économique mouvementé : quel impact sur les jeunes candidats ?
Politique, inflation, conflits… Dans un contexte incertain, près d’un quart de la génération Z déclare adopter une stratégie de candidature multiple. Il n’y a pas d’ambiguïté là-dessus : les jeunes diplômés n’hésiteront pas à postuler à plus d’offres d’emploi pour augmenter leur chance de décrocher un poste.
En parallèle, une proportion quasi équivalente (29%) déclare aussi être ouverte à l’idée de changer d’employeur après un an.
Face à cette population, cela signifie donc que le jeu de la concurrence entre les entreprises va très certainement prendre une nouvelle dimension. Est-ce qu’il s’agira d’une course du premier arrivé, premier servi ? Pas forcément.
En revanche, les candidats — au sens plus large du terme — sont déjà, nous le savons, plus volatiles. Il est probable que le phénomène soit encore plus marqué pour ces jeunes collaborateurs.
Pour se prémunir du ghosting et des départs prématurés post-intégration — avant la fin de période d’essai ou au bout d’un an —, les employeurs vont devoir innover en ce qui concerne les stratégies d’attractivité et de rétention vis-à-vis de ces jeunes.
Ceci dans le but de maximiser l’efficience du parcours candidat dans un premier temps, puis l’engagement collaborateur dès l’onboarding. À défaut, ces jeunes talents risquent de se tourner rapidement vers de nouvelles opportunités.
Plus rapide, plus humain : ce que les jeunes attendent du recrutement
Les jeunes diplômés ont des attentes bien précises quant au processus de recrutement. L’étude révèle notamment une exigence croissante en matière de rapidité et d’efficience. En effet, un tiers des jeunes diplômés estiment que la durée idéale, entre le premier contact et l’embauche, devrait être de 1 à 2 mois maximum.
Pour cette génération, les processus actuels sont trop longs. Parfois interprétés comme signe de désintérêt de l’employeur, ils sont aussi à l’origine d’un certain manque de confiance vis-à-vis des organisations. Les entreprises devront donc s’adapter et rationaliser leurs procédures pour rassurer ces jeunes talents.
3 conseils pour recruter la « promo » 2024
Dans ce nouveau rapport, Amandine Reitz, DRH Europe d’iCIMS, partage 3 conseils pour recruter et fidéliser les talents de cette promo 2024.
Misez sur la mobilité interne
Comme nous l’avons vu, ces jeunes diplômés cherchent des opportunités de développement et de stabilité. La capacité d’une entreprise à leur proposer des plans de carrière.
Renforcez la marque employeur
Via des témoignages de collaborateurs, par exemple. Les jeunes candidats déclarent en effet être sensibles à la culture d’entreprise : 28 % affirment être influencés par les avis en ligne et 21 % par des témoignages vidéo.
Digitalisez le parcours candidat
Enfin, l’implémentation de l’intelligence artificielle dans les processus de recrutement — traitement des candidatures, chatbots, planification d’entretien — constituera à coup sûr un atout pour satisfaire les attentes d’efficacité exprimées par les jeunes diplômés.
Source documentaire :