Dans un contexte où chaque recrutement compte, les chiffres sur la période d’essai issus du baromètre HeyTeam x Skillup 2025 interpellent.
En effet, près d’un collaborateur sur deux met fin à la relation de travail avant la fin de sa période d’essai, contre 40 % en 2024. Une progression nette. Et ce, alors même que le coût d’un recrutement raté se chiffre parfois en dizaines de milliers d’euros.
Les résultats du baromètre soulignent que l’accueil repose souvent sur de bonnes intentions. Cependant, ils démontrent aussi qu’il souffre de fragilités qui pèsent lourd sur les équipes RH et les budgets. Au-delà du taux de rupture des périodes d’essai, l’étude, menée auprès de plus de 200 directions RH, met aussi en lumière les pratiques d’onboarding, de management et de formation qui entourent les premiers mois.
Chiffres période d’essai : une rupture sous les radars RH
Nous l’avons vu, le baromètre montre que 1 processus d’intégration sur 2 se termine avant la fin de la période d’essai. Ce glissement confirme que les premières semaines restent un moment clé pour les nouveaux embauchés.
Un constat qui concerne aussi les organisations : le coût moyen d’un recrutement raté étant estimé entre 30 000 et 60 000 euros.
Dans le détail, les réponses à l’étude HeyTeam x Skillup mettent en évidence plusieurs déséquilibres en matière de gestion des arrivées. À titre d’exemple, seule 1 direction RH sur 3 déclare individualiser et automatiser les parcours d’onboarding. Et 36 % des entreprises réservent ces dispositifs structurés aux postes qualifiés de « stratégiques ».
Ce fonctionnement à deux vitesses crée des écarts d’expérience marqués entre les collaborateurs. Les profils jugés moins critiques bénéficient d’un accompagnement plus limité. Alors que leur engagement reste tout aussi déterminant.
La question de l’onboarding data driven
Le baromètre montre que seules 21 % des entreprises suivent régulièrement les indicateurs de réussite de la période d’essai. Dans beaucoup d’organisations, les données de rétention, d’engagement ou de montée en compétences ne sont donc pas regroupées. Preuve que la période d’essai reste une séquence peu documentée, parfois absente des tableaux de bord présentés aux directions.
Un suivi plus systématique donnerait pourtant aux équipes RH des repères pour analyser les motifs de rupture. Il fournirait aussi une base chiffrée pour défendre des moyens supplémentaires sur l’onboarding et le management de proximité.
Ce que révèle le baromètre sur l’intégration et le management
Le baromètre apporte plusieurs éclairages sur l’onboarding et le management pendant la période d’essai. Il interroge la manière dont les équipes RH, les managers et les outils structurent les premiers mois.
Les réponses des DRH mettent notamment en avant :
- l’influence de la fréquence des entretiens managériaux sur la rétention des talents ;
- la place de la formation dès les premiers jours ;
- la structuration des étapes de l’intégration, appuyée par les outils digitaux.
L’intérêt confirmé des rituels managériaux dès la période d’essai
Pour 67 % des répondants, la fréquence des entretiens managériaux influence directement la rétention des talents. Ces rendez-vous réguliers permettent de clarifier les attentes, ajuster les priorités et aborder les difficultés rencontrées. À l’inverse, des points espacés ou informels laissent davantage de place aux malentendus et aux frustrations.
Une articulation nécessaire entre temps de production et temps d’apprentissage
Le décalage entre intentions et actions apparaît aussi lorsqu’on regarde la place de la formation. Par exemple, 9 répondants sur 10 jugent la formation essentielle dès l’arrivée pour soutenir la montée en compétences. Or, 1 entreprise sur 4 seulement l’intègre réellement dans le processus d’intégration.
Ce différentiel laisse ainsi supposer que les arrivants sont rapidement confrontés à des attentes élevées. Tandis que, dans les faits, peu sont équipés pour vraiment y répondre.
- Les chiffres du baromètre invitent ainsi RH et managers à réserver de vrais espaces d’apprentissage. La capacité à outiller rapidement les arrivants peut peser ensuite dans leur choix de rester.
L’apport des outils digitaux dans l’intégration
Le baromètre met aussi en avant l’apport des outils digitaux dans la structuration de ces étapes. Et pour cause : la digitalisation des parcours d’intégration permet par exemple d’automatiser certains envois d’informations ou rappels d’actions. Elle offre également une meilleure visibilité sur les tâches réalisées ou en attente, pour les RH comme pour les managers.
Ces dispositifs ne remplacent pas la relation humaine, mais ils fluidifient la coordination entre acteurs. Ils peuvent ainsi contribuer à réduire le volume de tâches administratives au profit de temps d’échange plus qualitatif avec les nouveaux arrivants.
Les premiers chiffres du baromètre HeyTeam x Skillup 2025 offrent un aperçu concret des pratiques d’intégration aujourd’hui. Ils montrent des écarts d’accompagnement, mais aussi des marges de progression à portée des équipes RH.
Les enseignements clés de cette étude sur la période d’essai seront présentés le jeudi 20 novembre de 9h30 à 10h30 : 5 erreurs qui dont décrocher vos talents en période d’essai
À propos d’HeyTeam
HeyTeam est la solution SaaS dédiée à l’onboarding et à l’expérience collaborateur. Elle accompagne plus de 200 entreprises (BPCE, MAIF, Sodexo, etc.) dans la création de parcours d’intégration, de mobilité interne et de départ, personnalisés et engageants.
À propos de Skillup
Skillup, plateforme de gestion des talents, qui permet à +250 équipes RH (Crédit Agricole, Accor, Intersport, FDJ) de piloter l’ensemble des parcours professionnels (formation, entretiens, GEPP, People Review) et de maximiser leur impact RH.

