L’intelligence artificielle joue aujourd’hui un rôle important dans les processus de recrutement et continue de se développer, d’ailleurs, une étude de McKinsey Global Institute prévoit qu’environ 70% des entreprises dans le monde utiliseront une ou plusieurs formes d’intelligence artificielle dans le cadre de leur recrutement d’ici 2030.
Pour une grande partie, elle permet notamment l’automatisation de tâches fastidieuses comme l’analyse des candidatures et permet le ciblage plus précis des profils les plus adaptés aux attentes d’un poste. Dans ce cadre, le terme de “matching” à fait son apparition dans le jargon ces dernières années et mérite que l’on s’y penche.
Du matching comme sur les sites de rencontre ?
Ça peut paraître curieux, mais les algorithmes de matching utilisés par les sites de rencontre fonctionnent sur le même principe. Le logiciel compare à la fois les expériences passées et les compétences des candidats avec les postes ouverts et les entreprises en affinité afin de trouver rapidement les meilleures combinaisons. Le matching peut même aller jusqu’à prendre en compte les affinités particulières des candidats comme leur inclinaison à travailler dans des structures d’une certaine taille ou véhiculant des cultures d’entreprises déterminées.
Quels sont les avantages pour les recruteurs ?
Bien entendu l’aspect gain de temps est indéniable, car ces algorithmes permettent de sélectionner les meilleurs profils que ce soit parmi des milliers de candidatures ou dans le cadre du sourcing de talent sur des plateformes comme linkedin. Les algorithmes de filtrage permettent d’aller jusqu’à analyser la sémantique des candidatures pour identifier des compétences non déclarées. Par ailleurs, cette forme d’intelligence artificielle permet d’éviter un peu plus l’écueil des erreurs de recrutement, qui peuvent coûter très cher à l’entreprise.
Quels sont les avantages pour les candidats ?
Les solutions de matching existent aussi pour les candidats, qui se voient proposer les postes exactement en accord avec leurs profils. En basant son mode de traitement des données sur des compétences, de types d’entreprises et des affinités de marchés, les logiciels de matching peuvent aller jusqu’à suggérer des postes auxquels le candidat n’aurait ni connaissance, ni pensé. Par ailleurs, lors des phases de recrutement et pour les deux partis, le fait que le matching des compétences a déjà été avéré permet de se concentrer sur d’autres aspects du candidat comme sa personnalité ou ses soft skills, permettant des entretiens moins impersonnels.
Y a-t-il des risques ?
Le risque aujourd’hui avéré avec les logiciels de matching qui utilisent l’intelligence artificielle réside dans la propension de ces algorithmes à créer une forme de discrimination accidentelle. En effet, étant programmés par l’homme, un biais à l’origine imperceptible peut devenir un vrai critère discriminant, la machine apprenant avec le temps. Par exemple si la compagnie a eu tendance par le passé à recruter de plus nombreux candidats sortis d’une certaine école, l’algorithme aura tendance avec le temps à éliminer les candidats issus des autres écoles.
La rédaction de myRHline