Avec 3000 collaborateurs et 450 centres sur tout le territoire français, Carglass recrute chaque année plus d’une centaine de nouveaux salariés. Portrait de Cécile Vigneau, DRH de l’entité depuis fin 2012.
« Je souhaitais un métier très concret, et surtout en lien avec l’opérationnel et les relations humaines » se remémore Cécile Vigneau quant au choix de son cursus en Gestion RH et Droit social. « La partie juridique de ma formation m’a transmis la rigueur, la partie gestion RH, une base d’outils et de process » ajoute-t-elle. Si de 1991 à 1994, elle démarre sa carrière comme responsable du personnel dans l’industrie de matériaux de construction (Aco Produits Polymeres), elle poursuit son parcours au sein du groupe Vivarte (ex André) où elle évolue, entre autres, en tant que juriste en Droit social. « Par la suite, en 2000, j’ai rejoint le groupe Galeries Lafayette comme DRH de la filiale internet e-Laser. A cette fonction, j’ai notamment participé au développement de centres d’appels externalisés, d’un centre de formation et du 1er supermarché à domicile… », précise-t-elle. En 2005, après un passage de deux ans en tant que DRH au sein de Club Internet, elle intègre à cette même fonction, la société de location Avis. Elle détaille : « Pendant 7 ans, j’y ai mené différents projets de réorganisation en vue de développer le leadership, les compétences, d’encourager l’initiative, de fluidifier les process… ».
« Nous avons mis en place un CQP d’Opérateur vitrage »
Riche de ses diverses expériences, Cécile Vigneau arrive chez Carglass, en tant que DRH, fin 2012 : « depuis mon arrivée, j’ai accompagné plusieurs réorganisations dans un contexte en fort développement puisque de 2013 à 2016, nous sommes passés de 250 à 450 centres ». Aussi, entre autres, et afin d’améliorer ses recrutements, plus d’une centaine par an, Carglass a initié un diplôme de branche pour le métier d’Opérateur Vitrage, avec l’organisme paritaire du CNPA, l’ANFA. « Une vraie reconnaissance qui nous a permis d’attirer davantage de candidats motivés à l’idée d’obtenir un CQP et de lancer un programme de VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) collective pour nos techniciens expérimentés qui souhaitent valider leurs compétences par un diplôme », souligne la DRH. Parallèlement, l’entité a défini et mis en place en 2013 un programme de développement du leadership à destination des managers pour renforcer leurs compétences et appréhender au mieux les enjeux de transformation de l’entreprise. « Enfin, nous avons aussi développé des programmes de formation en e-learning à l’aide d’une plateforme pour améliorer l’efficacité de nos formations tout en rationalisant les coûts », ajoute Cécile Vigneau.
« L’intelligence manuelle suppose une vraie intelligence cérébrale ! »
Côté évolution professionnelle, Carglass travaille également sur la cartographie de l’ensemble de ses métiers et sur les passerelles possibles entre eux. Un programme de reconnaissance de la polyvalence des compétences des collaborateurs du réseau, via des tests de validation sur plateforme e-learning est actuellement en cours de déploiement. Objectif : permettre une structuration claire des compétences métier et une valorisation de celles-ci pour les collaborateurs. « La polyvalence est une nécessité mais elle doit surtout être formalisée et reconnue de façon équitable sur l’ensemble du territoire. Notre métier est manuel et comme tous les métiers manuels, il est insuffisamment reconnu en France. On a encore tendance en effet à privilégier les métiers dits « intellectuels », or l’intelligence des mains suppose une vraie intelligence cérébrale ! » insiste Cécile Vigneau. Par ailleurs, Carglass a procédé en 2015 à une analyse de ses risques en matière de pénibilité afin d’améliorer ses conditions de travail dans ses centres et dans ses entrepôts. « Nous avons par exemple revu les organisations pour éviter au maximum le travail de nuit. De plus, nous mettons en place des solutions pour réduire le bruit et avons investi pour éliminer la plupart des risques liés à l’utilisation de produits chimiques » conclut la DRH.
Gérald Dudouet