En matière de gestion de carrière, mieux vaut avoir un coup d’avance que de subir un changement d’entreprise. Ennui au travail, absence de perspective d’évolution, stress intense, … certains signes avant coureurs peuvent vous aider à identifier qu’il est temps d’aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs.
1 – Je m’ennuie dans mon boulot : depuis 5 ans sur le même poste, rien de neuf sous le soleil. Vous faites bien votre boulot mais vous en avez encore sous la pédale. Faute de projets stimulants, vous ne prenez plus d’initiatives. La routine vous assomme et vous ennuie. C’est le moment de vous fixer un nouveau challenge professionnel. Sonnez la fin de la récré en mettant à jour votre CV et vos profils sur les réseaux sociaux professionnels.
2 – L’ambiance est pourrie : avec vos collègues, c’est la catastrophe. Tout le monde se tire dans les pattes (largement encouragés par un N+1 manipulateur, c’est assez fréquent). Le matin, vous y allez à reculons… voire vous retardez au maximum votre arrivée ou vous vous arrangez pour bosser en décalé afin d’éviter cette ambiance délétère. Cherchez donc une entreprise plus en phase avec vos valeurs. Peut-être une structure de taille plus réduite.
3 – Mon travail n’est pas reconnu : que vous fassiez le minimum ou que vous vous surpassiez, c’est zéro reconnaissance. Pas même un « bravo, félicitations » et encore moins un bonus ou une augmentation. Au mieux, un « bonjour », au pire des réflexions insistant sur le fait que sur le prochain projet, il faudra faire mieux. Si cette situation perdure depuis de longs mois, il y a peu de chances que cela change. Donc vous, changez !
4 – Mon boulot me rend malade : vous faîtes des horaires à rallonge, vous ne savez pas refuser du boulot de peur d’être mal vu, vous ne parlez que de votre boulot (même à vos amis), le soir vous vous reconnectez jusque tard dans le nuit afin de ne rien rater, le matin, vous êtes là aux aurores… Mais toujours avec une boule au ventre. Stop ! Vous flirtez avec le burn out (syndrome d’épuisement professionnel). Consultez et surtout (si vous en avez encore la force), cherchez un autre job.
- Le burn-out comme maladie professionnelle : tout savoir.
5 – Je ne vois aucune perspective d’évolution : malgré vos multiples demandes lors des entretiens annuels d’évaluation, on ne vous a toujours pas proposé de formation et encore moins d’évolution de carrière. Bref, vous stagnez et sentez que cela peut durer. Donc visez plus haut… mais ailleurs.
6 – J’ai envie de faire un boulot que me plait vraiment : en réalité, vous êtes arrivé là un peu par hasard (les études, la pression familiale, la voie toute tracée) mais votre fonction ne vous intéresse pas vraiment. Vous, votre rêve, c’est de créer votre boite, de travailler dans l’économie sociale et solidaire… Bref de travailler mais autrement. D’avoir un job qui a du sens. Eh bien, qu’attendez-vous ? Faites-le ! Il n’est jamais trop tard. Attention toutefois à ne pas tomber dans la lubie qui ne vous permettrez plus d’assumer votre train de vie.
7 – Je suis mis au placard : depuis quelques mois, c’est flagrant, vous êtes tenu à l’écart des nouveaux projets intéressants, les décisions se prennent sans vous, vous n’êtes plus en copie de certains mails… Ca sent le sapin, enfin le placard. Plutôt que de vous échinez à en sortir coûte que coûte, sortez carrément du magasin de meubles, en prospectant ailleurs.
8 – Ma boite est en difficulté : et les indicateurs pour l’instant à l’orange, s’apprêtent à passer au rouge. Alors certes, vous pouvez attendre que le navire coule et profiter d’un éventuel dispositif de reclassement. Ou alors prendre les devants et posez vos jalons pour être parmi les premiers à rebondir. Anticiper n’est pas un vilain défaut. Au contraire.
Sylvie Laidet