Travailler en intérim serait moins répandu aujourd’hui en France ? Selon les récents chiffres de la Dares, 801 100 collaborateurs occupent un emploi en intérim (fin février 2023). On observe une baisse modérée par rapport au mois qui précède (- 0,5 %, soit – 3700 intérimaires) selon les analyses Direction du Ministère du Travail. Mais qu’implique le fait de travailler en intérim en France ? Explications.
Travailler en intérim : qu’est-ce que cela signifie ?
L’emploi dit intérimaire désigne la mise à disposition ponctuelle, temporaire, d’un salarié par une organisation de travail temporaire auprès d’une entreprise cliente. Le but ? Exécuter une mission ponctuelle dans un contexte de remplacement temporaire d’un salarié, d’un accroissement temporaire de l’activité d’une entreprise ou de travaux saisonniers par exemple.
Travailler en intérim implique d’avoir un contrat de travail spécifique. Ce dernier est d’ailleurs assorti d’une indemnité dite de fin de mission.
La Dares rapporte que depuis 2014, les collaborateurs travaillant en intérim peuvent aussi obtenir un contrat à durée indéterminée (CDI intérimaire) avec l’entreprise de travail temporaire.
Selon le site officiel d’information administrative pour les entreprises (Entreprendre.Service-Public.fr), travailler en intérim peut se résumer ainsi :
La mission d’intérim s’effectue pour une durée prévue par le contrat de travail sans pouvoir dépasser la durée maximale légale, variable selon la nature de la mission. Durant sa mission, le salarié intérimaire bénéficie des mêmes droits que les autres salariés. Le salarié intérimaire perçoit une prime de précarité et une indemnité de congés payés à la fin de sa mission. Le contrat de mission peut être rompu, sous conditions.
Alors qu’il représente une part réduite de l’emploi salarié (entre 2 et 3 %), l’intérim est, selon la Dares, un « indicateur conjoncturel avancé de l’évolution de l’activité économique : il constitue la composante de l’emploi salarié la plus sensible à la variation du climat économique, variant rapidement à la hausse ou à la baisse en fonction de l’activité. »
Un travail moins répandu en France en 2023 ?
Fin janvier 2023, on observe que le travail en intérim recule dans le secteur tertiaire (- 2,4 %, soit – 9 300 de collaborateurs intérimaires), mais aussi dans le secteur de l’industrie (- 1,2 %, soit – 3 300). En revanche, les données semblent se stabiliser dans le secteur de la construction.
Au sein du secteur industriel, travailler en intérim est moins courant dans l’industrie agro-alimentaire (- 2,4 %, soit – 1 500 personnes). Cela concerne aussi la fabrication d’autres produits industriels avec – 1,1 % soit – 1 400 personnes exerçant en intérim.
Dans le secteur tertiaire, travailler en intérim est surtout moins courant dans le transport-entreposage (- 2,5 %, soit 2900 intérimaires en moins).
Sur une année, le recours à ce type de travail est en baisse de 6,9 % dans le secteur tertiaire (- 27 300), de 2,9 % dans le secteur industriel (- 8 500), et de 3,1 % dans le secteur de la construction (- 4 700).
A la fin du mois de janvier 2023, le fait de travailler en intérim recule dans la plupart des régions françaises. Ainsi, « Sur un mois, l’emploi intérimaire se replie surtout en Occitanie », indique la Dares (-3,8 % correspondant à 2 200 personnes en moins). On observe aussi une diminution de ce type d’emploi en Nouvelle Aquitaine et dans les Pays de la Loire.
Sur une année, travailler en intérim est de moins en moins répandu dans les Hauts-de-France, avec un chiffre assez significatif : – 10,0 % (soit – 8 200 employés), mais aussi en Auvergne Rhône-Alpes ou encore en Nouvelle Aquitaine.
Malgré les avantages souvent cités par le recours à ce type de contrat (avantages sociaux en entreprise, rémunération attractive, développement du réseau, flexibilité et autonomie), les emplois vacants pour travailler en intérim ne manqueraient pas à l’appel.
- Remarque : à l’heure où l’on parle de plus en plus de QVCT et de bien-être des salariés, rappelons que la santé au travail dans l’intérim est également importante. En effet, l’employé bénéficie ici des mêmes garanties, des mêmes assurance que les employés de la société d’accueil.
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