Transition écologique des entreprises pourquoi faire ? La politique RSE des entreprises pourrait bien vous permettre de mieux recruter que votre concurrent. Dans une récente étude CSA pour Linkedin et l’ADME, 78% des salariés interrogés ont affirmé choisir l’entreprise engagée dans une transition écologique dans le contexte de deux offres d’emploi équivalentes. Le sujet n’est plus nouveau et aujourd’hui les changements s’effectuent aussi bien par de simples éco-gestes que par des actions stratégiques intégrées à la vie de l’entreprise. Voici quatre exemples pour pousser la réflexion plus loin.
Exercer la transition écologique des entreprises au quotidien
Bonne nouvelle, la moitié des sondés de l’enquête Linkedin-ADME rapportent que des initiatives écologiques interactives sont déployées chez leur employeur. Mais la sensibilisation des collaborateurs ne suffit plus, les employeurs doivent maintenant traduire leur politique RSE en actions concrètes et embarquer les salariés pour plus d’impact. Certaines entreprises organisent des challenges interactifs à effectuer en équipe, comme par exemple une checklist d’éco-gestes à réaliser sur une période impartie : établir une liste des fruits de saison à proposer dans les bureaux ou encore évaluer le type de déchets qui rejeté par les processus de fabrication employés par l’entreprise, etc.
Une autre approche ludique consiste à proposer une session de ramassage déchet suivie d’une formation aux différents types de plastiques retrouvés dans l’environnement. La Fondation Surfrider peut accompagner les entreprises dans ce type d’initiatives. Capables de reconnaître les résidus retrouvés en nature, les salariés pourront ensuite réfléchir à comment réduire les déchets dans leurs processus de travail.
Établir une communauté d’acteurs engagés en interne
La transition écologique des entreprises peut se faire vecteur de lien social et d’amélioration de la QVCT, un autre enjeu RH de la rentrée 2021. La politique RSE peut inclure la création de groupes de salariés engagés comme c’est le cas de l’entreprise Norsys dont la communauté de Green Makers crée l’émulation en initiant des projets à proximité de l’entreprise et en partageant des bonnes pratiques par des vidéos. Ces actions requièrent tout de même une sensibilisation de base effectuée en interne par des formations ponctuelles sur des sujets comme l’efficacité énergétique et le 0 déchet. L’entreprise guide ensuite les salariés vers des groupes de travail dirigés par des ambassadeurs invitant les collaborateurs à eux-mêmes devenir acteurs de la transition écologique des entreprises au quotidien.
Assurer un suivi chiffré pour mieux rendre compte des progrès qu’il reste à faire
Aujourd’hui, on évalue la transition écologique des entreprises par la réduction de l’empreinte énergétique ou d’autres objectifs quantifiables, des effets qui sont rapportés sur un temps moyen à long. Pour qu’elle s’inscrive dans la durée, toute transformation demande un engagement soutenu des salariés, surtout ceux sur le terrain. Une formation ponctuelle saura marquer les esprits, mais rarement a-t-elle un impact sur le long terme. Un suivi régulier et chiffré des actions rend compte de l’avancée du projet tout en étant source de motivation.
Parce que mesurer permet de mieux s’améliorer, la mise en place d’outils accessibles à tous peut aider à convaincre. Par exemple, 42% des répondants de l’étude Linkedin-ADME rapportent des incitations à utiliser des modes de transports doux. Dans cette logique, Norsys a développé un outil qui permet à ses collaborateurs de connaître le volume de CO2 qu’ils produisent dans le cadre de leur travail. Certains effectuent leurs trajets quotidiens seuls en voiture alors qu’ils pourraient recourir au covoiturage, ou au vélo s’ils vivent à proximité. D’autres prennent l’avion pour des déplacements nationaux alors que le choix du train allègerait leur empreinte carbone. En révélant les mauvaises habitudes et les pratiques polluantes, ce dispositif interne invite chacun à réduire son impact environnemental.
Une autre manière de chiffrer de manière positive serait de proposer une indemnité kilométrique aux collaborateurs qui se déplacent quotidiennement en vélo ou en trottinette grâce au forfait mobilité durable. En comptabilisant les kilomètres parcourus, les collaborateurs pourront alors se rendre compte des bienfaits de leur pratique, pas juste envers l’environnement mais aussi pour leur santé en luttant contre la sédentarisation.
Proposer une montée en compétences innovante avec les enjeux de la transition écologique des entreprises
68% des salariés veulent être formés aux enjeux de la transition écologique des entreprises. Les formations innovantes dédiées aux compétences vertes initient la pollinisation des savoirs et des pratiques plus écologiques par les salariés formés. 49% des répondants de l’étude Linkedin-ADME associent l’adaptation des espaces et des méthodes de travail à la transition écologique de l’entreprise. Le développement de méthodes de production (48%) moins énergivores entre également dans ce cadre. Tandis que les RH peuvent s’orienter vers l’élaboration d’une politique RSE environnementale, les salariés peuvent accéder à des programmes axés sur leur métier comme la gestion des écosystèmes et les chaînes d’approvisionnement durables.
La professionnalisation de la transition écologique des entreprises gagne en efficacité grâce à l’engagement des collaborateurs. Dès lors que les salariés s’emparent de la protection environnementale, elle devient un enjeu commun à tous niveaux de l’organisation. La participation des collaborateurs pousse à ouvrir les modèles décisionnels, les invitant à s’opérer au niveau collectif. Ainsi, la politique RSE instigue des opérations d’ampleur soutenues par les initiatives de collaborateurs sur le terrain désormais formés à des solutions environnementales ciblées. Dans ce même élan, la transition écologique des entreprises devient un vecteur de cohésion sociale, sans aucun doute le secret de sa réussite.
Maï TREBUIL
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