Une étude* réalisée par le Groupe Adecco et l’Université Paris 12, en association avec le C3D, la Fédération Nationale des Caisses d’Epargne et InveRSE, montre que la fonction développement durable s’est ancrée dans la structure et la stratégie des entreprises.
Les directions développement durable se sont étoffées et ont créé des réseaux internes de correspondants. En parallèle, elles développent leurs partenariats extérieurs avec les ONG et les autres entreprises (y compris concurrentes).
78% des entreprises interrogées ont un service dédié au développement durable. Parmi celles-ci, 60% sont directement rattachées à la Direction générale de l’entreprise et 75% des directeurs du développement durable sont présents dans les instances dirigeantes.
Organes de coordination, laboratoires d’idées ou initiatrices de projet, les directions du développement durable ont étoffé leurs effectifs (passés en moyenne de 3,55 ETP en 2007 à 5,5 ETP en 2009) et développé des réseaux de correspondants en interne pour couvrir un périmètre d’action large. Les salariés de ces directions sont majoritairement recrutés à l’interne, sans formation initiale DD (seulement 4% des directeurs du développement durable ont une formation DD/ RSE).
Si les perspectives d’emploi semblent stables au sein des équipes, le poste de directeur développement durable est lui devenu l’objet de convoitises. 45% des entreprises ont renouvelé le titulaire de la fonction depuis sa création.
Les directions du développement durable, après s’être développées à l’interne, se tournent aujourd’hui vers l’extérieur : 80% des directeurs développement durable sont aujourd’hui membres de réseaux spécialisés externes, au sein desquels ils travaillent à la professionnalisation du secteur et mettent en place des travaux communs avec les ONG et les autres entreprises de leur secteur d’activité.
A travers son évolution depuis 2007, l’étude montre la professionnalisation en cours dans le secteur du développement durable : en 2009, 87% des directeurs du développement durable sont en poste à temps plein, 55% bénéficient de fiches de postes et l’offre de formation initiale s’étoffe.
*Etude qualitative réalisée auprès de 57 entreprises du SBF 120 entre novembre 2008 et juillet 2009