Pratiques addictives : substance ou activité ?
Qu’elles soient liées à la prise de substances ou à un comportement compulsif, les conduites addictives répondent à un seul et même mécanisme caractérisé par trois bases : plaisir, soulagement et incapacité à se contrôler. Face à l’alcool ou le tabac, les premiers à souffrir des pratiques addictives après le collaborateur en question sont ses pairs. Dans un premier temps, ces derniers viendront combler les absences, la charge de travail afin de le préserver, notamment si cette prise est liée à une situation personnelle.
Bon à savoir : pour connaître vos talents et éviter les erreurs de casting, vous pouvez avoir recours au test psychométrique.
Cette période dite « complice » ne dure pas, notamment lorsque la charge de travail devient trop lourde et que le collaborateur ne parvient pas à se reprendre le dessus. Une prévention régulière permet d’éviter ce cas de figure en inscrivant par exemple ce volet dans les campagnes liées à la prévention routière. Il est possible d’envisager des ateliers ludiques retraçant la journée d’un collaborateur en déplacement et calculer son taux d’alcoolémie en adaptant les prises à divers scénarios. Contre le tabac, quoi de mieux que des challenges entre binômes, dans la lignée du Mentoring, il peut être judicieux qu’un ancien fumeur prenne sous son aile un collaborateur qui souhaite arrêter de fumer et présenter les étapes de cette réussite à l’ensemble des collaborateurs.
Prévenir le Workoholism, la techno dépendance ou encore la dépendance sportive
Le Workoholism reste complexe à détecter dans un environnement de télétravail, d’itinérance et une culture où rester tard le soir rassure à tort certains collaborateurs sur leur avenir au sein de l’entreprise. Celles-ci le savent, travailler trop peut s’avérer contre productif. Afin de prévenir le Burn-out, les ressources humaines rappellent le Droit à la Déconnexion, sensibilisent les Managers sur la surcharge de travail et le suivi des collaborateurs. Des formations favorisant une meilleure gestion du temps, des priorités et faisant appel à un travail d’équipe pourrait aider les bing-workers à se débarrasser de cette conduite les menant à l’épuisement professionnel.Les techno-dépendants sont ces collaborateurs qui ne peuvent se passer de leur e-mails, téléphone, réseaux sociaux, etc. Qu’il s’agisse d’une contrainte liée à leur fonction ou simple attrait pour le monde connecté, les responsables des ressources humaines redoublent d’ingéniosité afin de communiquer sur ses sujets autrement que par les e-mails et interfaces classiques.
Déployer des mesures concrètes en application au Droit à la déconnexion relève parfois du challenge, si certaines entreprises se content de communiquer sur le sujet, pourquoi ne pas organiser quelques heures dans l’année mobile-free ou simplement brainstomer avec une feuille et crayon, loin de tout écran ? Enfin offrir des espaces Zen permettrait au collaborateur de se couper de toutes sollicitations le temps de quelques minutes.
La dépendance sportive, bien que prise à la légère fait également partie des conduites addictives. Encourager les collaborateurs à pratiquer un sport est une excellente initiative agissant en anti-stress. En revanche un collaborateur dépendant au sport peut parfois devenir dépendant de substances psycho-actives, éprouver une fatigue importante, modifier son comportement s’il ne peut pas pratiquer son sport.
Bien qu’il existe des indicateurs tels que l’absentéisme, une modification des comportements, des résultats peu satisfaisants, c’est une multitude de pratiques addictives qui sont détectées quotidiennement en milieu de travail, la prévention est une obligation et celle-ci est possible tant qu’elle s’inscrit dans une démarche bienveillante.
Nihad H.C