Cela fait partie de la vie professionnelle de tous les jours : les départs de salariés et d’ailleurs, il en existe plusieurs motifs. Néanmoins, même si cela reste très rare, il est possible qu’un collaborateur pose sa démission et souhaite revenir sur sa décision. Comme cela se passe dans la pratique ? Quels sont les possibilités qui s’offrent à l’employeur ? On vous dit tout !
Lorsqu’un collaborateur envisage de démissionner, il est préférable que la décision soit prise à tête reposée. En effet, une démission n’est pas un acte anodin. Elle est d’ailleurs différente d’un abandon de poste. Cependant, dans la pratique, il peut arriver que certains événements poussent un salarié à « trop vite » démissionner. Comment réagir dans ce cas bien précis ? Existe-t-il des règles légales à respecter par l’employeur lorsqu’une telle situation se présente ?
D’une manière générale, ce qu’il faut savoir, c’est qu’une fois le courrier remis en main propre ou envoyé en courrier recommandé, l’employeur n’a aucune obligation d’accepter de réintégrer le salarié dans l’entreprise ! Bien évidemment, le salarié doit exprimer librement et sans ambiguïté sa volonté de démissionner !
Notez-le : la démission est un droit et le principe veut que lorsque cette dernière est claire et non équivoque, elle est définitive !
Attention tout de même aux collaborateurs qui prennent leur décision trop hâtivement et qui risque de le regretter après !
Néanmoins, il existe tout de même des situations pour lesquelles la décision de démissionner peut être considérée comme équivoque. Ce qui permet donc au salarié en question de revenir sur sa décision ! En effet, lorsque cette dernière n’a pas été valablement consentie ou exprimée, il est tout à fait possible de revenir sur la démission ! C’est notamment le cas lorsqu’elle est donnée sous le coup de la colère.
Notez-le : de nombreuses démissions sont également données suite à des pressions !
Si une telle situation se présente, il revient au salarié en question d’en avertir immédiatement son employeur et lui adressant un courrier ou un mail. Attention, la rétractation doit tout de même se faire dans un délai raisonnable ! En effet, plus le temps passe, moins la rétractation aura de la valeur (3 semaines n’est par exemple pas un délai raisonnable !).
Autre situation : si le salarié souhaite revenir sur sa décision de démissionner mais que ce dernier se heurte à un refus de son employeur. Il peut saisir le Conseil des prud’hommes et demander l’annulation de sa démission. Ou sa requalification en licenciement sans cause réelle et sérieuse. Ce dernier pourrait d’ailleurs obtenir des indemnités. D’une manière générale, si la démission est équivoque et pas claire, il est recommandé à l’employeur d’accepter la rétractation pour éviter une action devant le Conseil des prud’hommes.
Notez-le : dans les faits, avec l’accord de l’employeur, que la démission soit donnée valablement non, il est possible de revenir en arrière !
Finalement, cette décision ne doit pas être prise à la légère. Revenir sur sa décision de démissionner, c’est possible mais compliqué…
Yasmine BELHO