Il arrive très souvent qu’un collaborateur refuse de communiquer avec sa hiérarchie et cela, pour une ou une plusieurs raisons. Néanmoins, cela n’est pas sans conséquence aujourd’hui ! Explications de cette actualité RH!
Refuser de discuter avec sa hiérarchie : une erreur à ne pas commettre !
Nous le savons tous, au sein d’une entreprise, tout n’est pas rose et lorsque l’on travaille 35 heures par semaine avec les mêmes collègues, nous ne sommes pas à l’abri d’un éventuel dérapage. Ce qui est évidemment souhaitable, c’est de bien s’entendre avec tout le monde. Mais dans la réalité du monde professionnel, ce n’est pas toujours le cas !
De temps en temps, travailler ou même discuter avec son supérieur hiérarchique peut tourner à la catastrophe. Et parfois, ces derniers se retrouvent dans une situation bloquante comme le refus de communication. Comment faut-il agir dans ce cas bien précis, mais surtout quelles sont les conséquences d’un tel acte ?
Le silence d’un collaborateur (dans le cadre d’un refus de communication avec sa hiérarchie) peut remettre en question la relation contractuelle existante entre l’employeur et ce dernier. En effet, dans certains cas, le refus de communication d’un collaborateur envers son supérieur hiérarchique peut constituer une faute grave.
Il est primordial de rappeler qu’un collaborateur ne peut pas refuser d’obéir à un ordre de son supérieur hiérarchique du fait du lien de subordination à condition bien évidemment, qu’il s’agisse d’une chose en rapport avec le travail et que ce soit légale !
Par ailleurs, s’il y a mésentente entre l’employeur et son collaborateur, il convient de le régler directement. Néanmoins, attention : la mésentente n’est pas nécessairement fautive !
D’une manière générale, en dehors du côté professionnel, lorsqu’un collaborateur fait le muet et décide de ne plus parler avec son responsable, cela reflète une attitude non professionnelle et puérile.
Exemple concret : une affaire de la Cour de Cassation du 22 mars 2017 !
Dans cette affaire, un salarié a avait été muté en octobre 2009 sur un poste de juriste d’entreprise, après avoir préparé le concours d’entrée à l’ENA. Par la suite, ce dernier a été en arrêt maladie pendant une année. Il a fait l’objet d’une mise à la retraite d’office pour faute grave en 2011. Précisons tout de même qu’il refusait tout échange verbal avec sa hiérarchie.
La Cour de Cassation a approuvé la décision des juges du fond en précisant que « le refus du salarié de tout échange verbal avec sa hiérarchie était établi et qu’à lui seul ce grief rendait impossible le maintien du salarié dans l’entreprise et constituait une faute grave ».
Bien évidemment, la Cour de Cassation prend ses décisions en fonction des situations. Néanmoins, cette récente décision démontre donc bien que refuser de communiquer avec sa hiérarchie peut être un énorme risque pour le collaborateur !
Voir aussi : comment réagir face à l‘insubordination ?
Yasmine BELHO et Laurène BOUSSÉ