Tout le monde sait aujourd’hui qu’une entreprise exceptionnelle ne se construit pas sans talents hors du commun. Le problème, c’est que pour la plupart des candidats, il est bien plus excitant / rassurant / valorisant / rémunérateur de bosser chez Google / Apple / L’Oréal ou Red Bull que dans votre boîte qui ne jouit de pas plus de notoriété que la princesse du bal de fin d’année du lycée (Souvenez vous, elle était pas mal…. mais bon c’était pas Gisèle Bündchen non plus hein ^^).
Du coup, 2 solutions :
#1 – Vous vous rabattez sur les candidat(e)s de seconde zone, sur celles et ceux qui se sont vu refuser l’entrée dans la boîte de leurs rêves… Mais dans ce cas, n’espérez pas les voir délivrer plus de résultats que les joueurs de classe B un jour de mauvaise forme.
#2 – Vous recentrez votre recherche sur des profils moins typiques que ceux que vous aviez initialement ciblé et bougez également la façon dont vous leur vendez le projet de la boîte.
Vous allez me dire… OK, mais je vise qui ?! et je leur dis quoi ?
#1 – Les candidats (excessivement) attirés par le prestige… ça marche ?
Ceux-ci, ce sont celles et ceux que l’on rencontre par troupeaux à la sortie de certaines écoles de commerce. Lorsqu’ils doivent choisir l’entreprise dans laquelle ils vont débuter leurs carrières, ils prêtent souvent une attention excessive à la renommée de leur futur employeur : « Est-ce que cela fera bien sur mon CV dans quelques années ? » (notez qu’il/elle est déjà en train de penser à l’après…), « Est-ce que j’aurai l’air d’un(e) guignol(e) quand mes potes de promo me demanderont où je bosse et que je leur sortirai le nom d’une boîte inconnue au bataillon ? » (Waww Super Candidat(e) !! C’est ça les critères sur lesquels tu te bases pour faire tes choix de carrière !??!)…
Si vous voulez VRAIMENT attirer les meilleurs (et si vous ne possédez pas – ou ne travaillez pas dans – une boîte cotée), oubliez tout simplement ce type de candidats ! D’une, vous n’avez pas les moyens de les faire rêver. De deux, c’est souvent un manque de confiance interne qui fait rechercher à ces candidats la « valeur » à l’extérieur (dans le prestige de leur employeur) plutôt qu’à l’intérieur d’eux-mêmes ou au travers de leurs accomplissements personnels…
#2 – Et les « money addicts » ?
Tout le monde aime l’argent. Celles et ceux qui disent le contraire sont des menteurs ! Mais être drivé uniquement par le besoin de toucher un gros chèque en fin de mois ne permet pas de prendre des décisions saines et de s’impliquer à un niveau suffisant / supérieur. Les meilleurs commerciaux (ceux qui finissent par rouler en Porsche) ne sont-ils pas ceux qui abordent les négo clients avec un certain détachement ? En donnant l’impression de n’avoir rien à perdre ? Ce ne sont certainement pas celles et ceux qui cherchent à grapiller le moindre centime à chacun de leurs clients ou qui semblent tellement accrocs qu’ils en ont des frissons dans le dos et la goutte de sueur qui perle au moment de conclure…
Là encore si vous sentez que le candidat fait de la surenchère en ce qui concerne ses prétentions salariales, ne vous attardez pas. S’il est capable de vous étrangler alors même que vous n’avez pas entamé la relation, ne vous étonnez pas qu’il quitte les lieux lorsqu’un employeur plus généreux lui fera un pont d’or…
#3 – Je décèle chez mon candidat un gros besoin de sécurité, c’est grave docteur ?
Que vous soyez en phase de démarrage ou en pleine croissance, vous n’avez certainement pas les moyens de vous payer un collaborateur qui vient chercher un endroit à la fois chaud et confortable au sein duquel faire la sieste.
Les gens qui changent le monde (et qui peuvent transformer le devenir de votre boîte) ne sont généralement pas des accrocs du matelas épaisseur triple ou de l’ensemble « ceinture / bretelles »… Non que je n’ai aucun respect pour ces candidats… Chaque Humain a le droit d’être reconnu dans sa spécificité et dans celle de ses besoins. Simplement, ce type de besoin (la sécurité à tout prix) est tout simplement incompatible avec le fait de délivrer du résultat au plus haut niveau ! Pour ça, il faut être capable de s’éjecter à des kilomètres de sa zone de confort… et ça, peu de chance qu’un(e) tel(le) candidat(e) en soi capable.
#4 – Le dingo qui veut changer le monde ?
Biiiiiiiingo !!! We’ve got a winner !! Ce type de personne se pose une et une seule question : » En quoi le problème que cette boîte cherche à résoudre est-il RÉELLEMENT important ??!? ». Et ça, cela peut être très très bon pour vous et pour VOTRE entreprise !
N’oubliez jamais que les personnes de VALEUR et de GRAND TALENT sont des personnes « pressées ». Pressées de vivre, pressées d’apprendre, pressées de progresser. Elles sont également dans l’urgence d’apporter une contribution significative au monde… d’où leur empressement à avoir un véritable impact au quotidien ! Les candidats de cette trempe savent que leurs jours sont comptés, qu’ils sont sur Terre non pour une durée indéterminée (sic…) mais pour un temps limité. Du coup, ils n’ont pas de temps à perdre à moisir dans une structure qui ne leur propose pas un challenge à la hauteur de leurs ambitions mais également de leurs valeurs personnelles…
Conclusion de tout ça ?
Si vous voulez VRAIMENT vous attacher l’intérêt et l’engagement inconditionnels des meilleurs talents pour VOTRE entreprise, vous devez être capable de présenter la mission de votre entreprise de façon à la fois très concrète mais également de manière enthousiasmante.
Oubliez la plaquette rédigée par le service comm’ de la boîte et faites en sorte de présenter les défis que votre entreprise s’attache à relever de la façon la plus simple et la plus impactante possible.
Ceci est la SEULE et UNIQUE façon pour vous d’attirer les meilleurs et de les inciter à signer pour vous plutôt que pour tel ou tel « business mastodonte » !
Allez, maintenant… au boulot !
David Bernard